(texte manuscrit - 28 déc. 2016 à 23h53)

—> c’est le texte manuscrit de la couverture du tome 2
—> fin du livre 4, avant de rencontrer ce peuple innommé

(original)
J’ai longtemps traversé un désert, celui-ci était en partie au creux de moi, là où des vallées sableuses insoupçonnées m’ont amené à bout. Il y a donc des déserts même au fond des mémoires que l’on enchaîne ; dérisoire serait d’y sombrer pour si peu dans l’histoire ; en rêve, en songe, il s’insinue et trouble mon devenir ; qu’ai-je à y accomplir au-dedans ? Les mensonges sont des velléités puisées comme une eau de salut, au creux d’une réalité sans nom ; même dans le plus vaste des déserts, vous n’y trouverez aucune absence, aucun vide, seulement des raretés, un essentiel entre espacé par autre chose que du manque ; et l’aridité d’une pauvreté avec pour horizon de démesurés signes, peut-être suscite une envie d’y aller, oser une traversée, n’ayons pas peur de nous ensabler, apprenons le temps du passage.

(final)
J’ai longtemps traversé un désert, celui-ci se situait en partie au creux de moi, là où des vallées sableuses insoupçonnées m’ont amené à bout. On trouve donc des déserts mêmes au fond des mémoires que l’on malmène ; dérisoire serait de sombrer pour si peu dans cette histoire ; en rêve, en songe, il s’insinue et trouble mon devenir ; qu’ai-je à y accomplir au-dedans ? Les mensonges demeurent des velléités puisées comme une eau de salut, au creux d’une réalité sans nom ; également dans le plus vaste des déserts, vous ne trouverez aucune absence, aucun vide, seulement des raretés, un essentiel entre-espacé par autre chose que du manque et l’aridité d’une pauvreté avec pour horizon des signes démesurés ; peut-être, suscite une envie d’y aller, pour oser une traversée, n’ayons pas peur de nous ensabler, apprenons le temps du passage, celui de mon avancée.