(parole en marchant – 8 août 2016 à 17h20)
—> 1. « İl », peregrinatio, le détachement : 190. [o ✍] (il n’en peut plus, le scribe ?), je commence à être dépassé
À vrai dire, je commence à être dépassé de ce qui sort de moi, bien qu’étant l’auteur supposé de ces lignes, je suis effaré de ces mots qui s’allongent, dont je ne sais d’où ils viennent, peut-être d’un songe, mais lequel ? Je n’en ai plus aucune souvenance, je suis effrayé de ce qui sort du plus profond de moi-même ; apeuré des sinistres déclenchés, épouvantés des calamités qu’il pourrait engendrer, de malencontreuses illusions que je pourrais déchaîner, comme je suis effaré, des autours de moi, là où je m’égare parfois ; peut-être devriez-vous me mettre en prison, me passer une camisole, de force, pour que je n’écrive plus ; mais vous devrez aussi m’obstruer la bouche, bloquer toute parole, puisque je dirai, je crierai, et il vaudrait mieux que je ne puisse plus penser ; car je réfléchirai, je clamerais même dans vos rêves insensés et ça sortira par les trous de nez, alors permettez que je ne respire plus ; il faudrait que je n’élabore vraiment plus, vous aurez à élimer, ce corps incontrôlé, sans âme, à l’abandon, à force, je sais bien où je vais…