(parole du soir - 6 oct. 2016 à 0h41)

Je vais vous dire, il a donc mis des torpeurs sur son discours, pour y destiner toutes ses aigreurs, toute la joie, toutes les incertitudes, tout ce qui peut nécessiter qu’un être subsiste ; il a voulu tout y déposer, y ajouter jusqu’à son achèvement et de ce qu’il deviendra après et peut-être au-delà ; et ce que formera le monde quand il n’existera plus, cet être qui a tout encouru, tout ; dès la moindre infime phrase, la plus petite nuance d’une extase, il a demandé à son auteur de tout mettre, le bon comme le mauvais, l’indicible et tous ses attraits ; quel ennui, sa longue vie, vous indigneriez-vous ; eh oui, c’est bien ça qu’il fuit, le monde tel qu’il est, son sombre ennemi…