(parole entre deux sommeils - 17 avr. 2017 à 1h44)
—> relier avec « il faut trouver ce qui va bien »
— Mais qu’est-ce donc que voilà ?
— Oh ! ce n’est rien, ce n’est que l’inspiration qui vient par ici et t’insuffle quelques idées, quelques idées à mettre, que l’on dispose dans ta tête pour que tu t’éprennes de cela, elle raconte aux autres de ton émoi là !
— Est-ce toi İpanadrega qui me parle ?
— Non… non ! Nous sommes le sujet de ton histoire et nous apparaissons au-delà de lui, ton personnage ; nous incarnons certes un peu de ta vie, certains te diront « c’est la vie ! » Elle t’accapare ; mais on s’égare, nous ne formons que ton inspiration, celle qui te vient en ce moment et qui te chuchote de mettre quelques écrits…
— Aigris ? Qui sont…
— Non ! écoute ! on te le répète… où l’on te rappelle de naître, de naître… de cela !
— Et que devrais-je y reconnaître ?
— Oh ! seulement… seulement ce qu’on te récite là ; tout se trouve dans ce racontement-ci ! Ne cherche pas plus loin, nous sommes l’inspiration qui te vient !
— Tiens ? Devrais-je avoir peur de ce qui m’envahit, est-ce mes insomnies, tiens… une nouvelle prison au bout de mon lit ?
…
(parole entre deux sommeils - 17 avr. 2017 à 1h47)
(version)
— Mais non, tu n’y comprends décidément rien ! Nous apportons le levain de ton esprit qui te contamine, et qui te libère là de ces mots qui te viennent…
— Pour du bien ?
— Mm… reprenons… ils deviennent (des songes) pour t’encombrer l’esprit ; le fait que tu les écrives délivre ton imagination… ouvrira ta lucidité ; c’est ce que l’on te dit, ne les laisse pas t’envahir, ils apparaissent parfois nauséabonds, on le sait ! C’est nous qui les y avons mis, ces mots qui s’égrènent au fil de ton appétit, ces sortes de voyages qui t’emmènent là où l’on te raconte ; découvre-toi ! Inscris donc ceci… puis cela ! Réalise ce que l’on te rapporte, ne discute plus, c’est ainsi… c’est ainsi que cela vient et oui, et oui écrit… rédige encore, ceci !
— Pourquoi devrais-je y rentrer dans vos histoires, cela ressemble à un mythe que vous venez d’inventer…
Un long silence…
— Vous ne me répondez pas ?… Pourquoi cette absence, soudaine ?
Un long silence… et puis plus rien !
…
(parole entre deux sommeils - 7 avr. 2017 à 1h50)
— Eh ! si tu ne fais pas ce que l’on te dit de mettre, tu vivras le martyr jusqu’au bout de ta vie ; et si tu n’écris pas comme l’on te dit de mettre, nos prochaines inspirations s’avéreront si médiocres, à tel point que ce que tu as omis de lettres, tu le regretteras ! Fait comme l’on te dit, c’est nous qui savons à ta place ; tu ne dois que poser les mots, ne t’en soucies guère, ils t’apparaîtront comme ils le doivent avec des idées qui iront dedans ; tout est manigancé comme il faut, ne t’inquiète pas ! Avance ! Puisque l’on te dit de mettre !
— Alors donc on veut que je devienne maître de rien ? On doit toujours ajouter ce que l’on nous oblige de mettre là où il faut noter toute une comédie de l’être, celle de la vie des hommes pour mieux s’y reconnaître (c’est le grand message maudit) comme si l’on ne posséderait aucun autre souhait en somme. C’est une maladie faite pour que je raisonne et m’illusionne d’un air nouveau qui m’aurait inspiré dans ces récits qu’on trouvera tout beaux ! Mais je vous l’avoue tout net : ce ne sont pas les miens, ces écrits-là ! ils viennent de mes gardiens… C’est eux-mêmes qui les tiennent au bout d’une ficelle, un leurre, pour me faire avancer ; alors chierie, une vie comme ça ! Je suis donc ton esclave, et ton inspiration fameuse me dit toujours là où il faut que je mette, ta littérature que je voudrais bien omettre… Parfois certains jours on aurait aimé oublier de naître.
