(texte manuscrit - mi 2017)

Puis un jour comme ça par hasard ou vraiment non ! Les mots sans aucune aide de quiconque se mirent à assembler les phrases d’une manière cohérente. Même les inspirations de l’auteur déchu ne faisaient plus effet, ils avançaient là, nues avec l’audace d’un esprit facétieux. En fait, la parole arrivée d’un entendement ne s’initiait sans plus aucune assistance d’un humanoïde ordinaire. Le temps devenait par conséquent, dans l’ordre des choses, anormal ! Puisque plus aucun d’entre nous n’a rameuté un quelconque vocable, le racontement se poursuivait bien seul et ce récit ne représentait rien de magique ni de biblique. L’organisation des éléments en venait à préciser un certain nombre d’aspects qu’un arrangement obscur agençait sans qu’aucune sorte d’ajustement se soit donnée ni survenu. Oui le temps devenait anormal et nul n’y pouvait rien. C’était comme une musique, celle du grouillement des vies sur cette planète. On détermina plus tard que ce message, en se dévidant solitairement, prenait des formes multiples ; par on ne sait quel artifice, l’histoire se traduisait dans toutes les langues, dans tous les langages, c’est-à-dire l’information ainsi transmise, s’avérait assimilée par tous les êtres, dans une façon de raconter parfaitement polyglotte. Un racontement universel avait bien lieu, un discernement nouveau était né, le code génétique venait d’évoluer frénétiquement, une mutation gigantesque ajoutait une voie inédite, on concevait donc un parlé original, en fait bien au-dessus des mots ! Toutefois, nous n’utiliserons que ceci (ceux-ci) pour vous affirmer cela, nous n’avons pas d’autre moyen pour l’instant pour que l’on nous comprenne correctement !