Contexte : texte d’introduction à propos de l’éveil. Aucune affirmation péremptoire n’est donnée, seulement une mise en scène de divers arguments ; plusieurs récits d’explorations sur le sujet, sous le titre : « éveil – tous les propos », ensuite, à chacun de se faire son idée…

(texte manuscrit, mi 2017)

De vouloir mettre des règles à un éveil, vous enferme déjà dans ce qui aurait dû paraître plus une ouverture vers des inconnus plus que vers un carcan, celui des conditions volontaires ou nécessaires à celui-ci, ce que l’on croit ainsi. Par conséquent, un véritable épanouissement, me semble-t-il, serait de s’affranchir de toute convention préventive ou formatrice. Au bout d’un éveil, vous ne trouverez « rien ! », sinon un néant immense, celui de votre ignorance, de quoi couper le souffle à beaucoup d’adeptes ; et de les voir se tourner vers des « épanouissements merveilleux » concoctés par des gourous de tout poil. Cela vous isole plutôt vers leur conception personnelle, vous manipule et vous force à reconnaître toutes sortes de sornettes. Alors, cet éveil, si vous en discernez un de définissable, il nous expose à tous les champs possibles où se vident tant d’inconnus, une liberté, que les mots que j’y mets le conditionnent aussitôt.
Celui-ci ne deviendrait donc pas exprimable, car sa description l’encloisonne encore ! Apparemment, vous devriez accepter l’existence d’autant d’éveils que de conscience. Mon éveil ce n’est pas le tien, et vice versa, il nous ouvrirait à toutes les éventualités ! Mais nos habitudes naturelles nous enferment déjà dans un choix des affinités et à cause de nos patrimoines, nos savoirs vécus, sa propre histoire la façonne vers une révélation désirée de trop de certitudes, alors que celles-ci devraient voler en éclats dès le véritable éveil perçu ! Devant tous ces inconnus, le soi-disant réveil se recroqueville dans une peau de chagrin et s’isole aussitôt ! Affirmer c’est aussi s’emprisonner !
Alors là oui ! Dans ces conditions, l’éveil peut devenir une calamité !

Puis soudain plus rien à dire ! La voix se tait et l’on voit un nombre évident de mots se défiler, ils vont partir à cause de leur abandon, parce que décidément on ne les utilise plus, ils s’évadent, navrés, offusqués de ce choix de ne plus raconter quoi que ce soit…