Contexte : parler de l’éveil et du rien, aller vers une divergence de points de vue et s’engueuler à la fin là dessus…
(parole du soir - 2 juill. 2017 à 0h53)
Oui, mais vous y voyez dans votre réveil qu’un éveil particulier et d’une certaine manière, d’une certaine façon, toujours en prenant la porte inchangée d’une croyance établie, d’une religion, d’un rite initiatique, d’un dogme, peu importe lequel vous aurez choisi ; vous suivez systématiquement la même et unique voie alors que vous devriez procéder à l’opposé de ces règles, elles ne vous amènent aucune ouverture bien que certains parlent de délivrance, sinon une spirale de l’enfermement, votre ego en sera bien dépourvu ! Chacun peut atteindre son propre éveil, il apparaîtra différent de l’autre, s’il envisage tous les possibles ; ça ne devrait pas consister en une sorte d’illumination imposée, mais une multitude d’explorations réalisables, autant que d’entités concevables ici ; ne subsisterait aucun conditionnement, par conséquent « on ne trouvera rien ! », ne trouve que celui qui veut trouver et ne découvre que ce qu’il espère ; cela s’apparente à un leurre, un abus de conscience bien sournois ?
Alors l’éveil c’est que du rien au bout du compte, à dénicher ? Et quand vous comprenez cela à votre manière, il vous apportera de quoi cheminer vers de nouveaux émerveillements successifs ; et de porte en porte, vous aurez à approfondir ce rien, en l’affinant ? Croyez-vous véritablement à cela ? Vous dites : « mais donc, ce néant, ce n’est pas rien puisque je lui donne un sens ! », que je le nomme d’une absence d’évidence, celui-ci exprimerait quelque chose tout de même ! Et peut-être que non, vous ne trouverez vraiment rien ? Et pour le percevoir, toute une vie n’apparaîtrait peut-être pas suffisante pour le saisir, car on n’a pas élucidé la substance de ce vide ? Jadis, des savants envisageaient une évolution probable pour aboutir à cette conception : quand toutes les étoiles se seront éteintes, après que toute la matière soit ainsi consumée, ne restera qu’un rayonnement, la lumière, se propageant indéfiniment ! Au bout du compte, l’univers deviendra illuminé, mais ne trouvera plus rien à éclairer ! Et à l’évidence, ce transport, dans ces vibrations cosmiques, ne persistera qu’un support, et dans celui-ci, en son dedans, n’y subsistera que l’information d’une absence dorénavant, les traces de ce qui a vécu ! Alors nous pourrons passer à un autre état ; ce qui est dit là n’est pas une vérité, c’est une idée que l’on peut s’accommoder des choses, d’un éveil même si au bout vous n’y comprenez ni ne découvrez rien !
Alors un mécréant, athée ou agnostique sûrement, s’écrit !
— Vous ne voyez donc pas qu’il vous enfume avec ses perceptions mystiques, pour de nouveau amener des adeptes à ce rituel au bouddha !