(texte (??) - 16 mars 2015 à 1h48)
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Ainsi sortir de mon être cela est-il si difficile ?
Alors tout ne serait qu’illusion, que fantasmagorie, une idée,
et des présages on n’en fait une image ?
Et du vide sidéral on en fait un mirage ?
Et revoilà l’idée de sortir de mon être qui vient d’apparaître,
délaissé ce corps avec sa pesanteur et tout son paraître,
et faire toutes ces choses oui pour disparaître,
oui ne plus apparaître ici partout ou ailleurs.
Ainsi sortir de mon être cette chose si imbécile !
Auriez-vous chanté au-dehors, des rêves, un miroir aux alouettes,
changer le dedans et puis chanté au-devant de ma tête,
sur les baves du temps que vais-je commettre ?
À jamais, de toute éternité, de toute folle vie,
à quoi puis-je m’occuper, peut-être faire la fête ?
Sinon de la folie que j’ai en tête et qui de partout me fait la guerre,
comme ce le fut jadis pour cet ancien poète, mendiant et pauvre hère.
Ainsi sortir de mon être ce rêve fou et qui oscille.
Feriez-vous grincer mes pauvres charnières,
qu’épuise un temps frelaté, la folle vie de mes artères,
et des boutades que j’ose me mettre par-derrière,
et pousser un peu par l’avant, cette folle nuit ordurière.
Ainsi sortir de mon être, n’est pas chose si facile,
et quoi, y renoncer ne ferait pas bonne manière.
De là à y mettre les formes et des idées rancunières,
sur la rampe des morts si particulières, qu’on voit
le rouge au front du passeur, faisant aussi une prière
pour ne pas oublier ce qu’il avait vu encore nu, hier,
sur le matin froid, sur la frondaison des anges vus
et la pale défaite des autochtones qui sans raison,
font la nique à ma déraison.
Ainsi sortir de mon être et partir enfin tranquille…