(parole en marchant - 23 déc. 2017 à 18h05)
—> 2. « petit chemin » :
Ces fils tendus, dans la forêt, tout le long des parcelles et des chemins, est-ce pour la mesure ou un jeu d’enfant ces fils étendus tout le long des chemins de la forêt, que je vois souvent ; est-ce des façons de mesurer pour le forestier avant ces abattages autoritaires (snif) qu’il instrumente à sa manière, de jauger ce qui va correspondre à ces coupes austères ?
(Il parle tout bas) Je te plains toi, l’arbre, qui sera éliminé par ces abrutis sans âme, je les insulte et c’est bien plus qu’un blâme que je fais à ma lignée (snif), leur croupitude, leur imbécillité, qui m’exaspère…
Ah, qu’il est beau ce petit arbre ? Ce petit Hêtre va-t-il un jour « être », né d’une souche (snif) englobée de mousse, un ancêtre, d’où tu renais ; que va-t-il être ce nouvel être ? Ah (snif) ! t’es bien mal placé, mon vieux, ils vont s’empresser de t’oppresser, ces connards d’hommes, hélas ! Lequel d’eux relèvera ta beauté, ta forme, petite, bonsaï, encore, mais qui grandira, nul ne le sait ? Je te dis peut-être adieux, ou au revoir… de l’insignifiance de mon propos dédaigneux envers ma race, oh vilain mot !