(parole en marchant - 4 nov. 2017 à 17h43)

—> 2. « petit chemin » :

Il est plusieurs chutes d’un arbre, dans la nature, dans la forêt, nous dirons trois brisures d’un arbre :

Il y a celles occasionnées par le vent et dans cet exemple, des forces le balayent le poussant à sombrer, la contrainte l’incline et il tombe malgré lui, malgré lui, comprenez-le bien, sa carcasse est désolée, il résista le temps qu’il put, mais lâcha prise…

Il existe une autre force, plus versatile, quand les hommes décident d’en abattre un ou plusieurs, à la fois, les coupent à la base, les scies, et qu’ils tombent pour devenir du bois de chauffe, du bois à meuble, du bois pour l’habitat, le confort de l’homme…

Et puis, il en reste une tout aussi naturelle, la vieillesse, elle apporte son lot de délabrement, vous amène à abandonner peu à peu votre énergie en pourrissant sur place, progressivement ; comme vous n’intéressez plus ni le vent ni les hommes, vous vous écroulez lentement sous votre pesanteur, irrémédiablement dévoré par un tas de petites bestioles innombrables, très occupées à récupérer consciencieusement tout ce qui vous constitua…

En somme, nous pourrions dire, existe trois façons de provoquer la chute d’un arbre, l’imprévu du temps, l’acariâtre réalité des hommes et la mort inéluctable de toute vie ; quelle que soit une structure, on ne peut la maintenir éternellement, à tout moment, des règles immuables, comme des horloges, obligent les cellules qui la formèrent, à se désagréger, à restituer au monde ce qui l’assembla ; ce qui le composa imposa qu’il lui vienne des branches, des feuilles et des fruits, et de ces fruits, de ses racines, s’il sait le produire, redonner à la terre des rejetons qui feront perdurer sa descendance jusqu’au bout des temps ; inexorable devient cet entendement !