(parole en marchant – 16 juin 2017 à 19h02)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae :

C’est qui ce niais qui me parle, il m’explique ? Ça ne m’intéresse pas ce qu’il me dit, c’est trop technique… Et puis il n’a pas l’air de maîtriser toutes ses répliques ?

Dans le problème des voyages extraterrestres, il serait bon d’arriver à concevoir une sorte d’exosquelette qui supporterait diverses atmosphères et pesanteurs, et permet au corps de s’adapter aux différentes conditions, en fait ce serait une forme d’interface… La vie ne produit que ça, depuis le début, de créer des interfaces, des intermédiaires, pour convertir une information, pour la rendre compatible, d’ajuster une structure à la suivante ; c’est comme dans un langage, on le déchiffre pour améliorer la compréhension de celui-ci, donc cet élément de liaison, cet intermédiaire va autoriser une accommodation permanente ; sachant cela acceptons-le, la vie n’a cessé de reproduire cette tâche depuis fort longtemps, rien n’apparaît nouveau ; le souci consiste à assimiler cet aspect-là, à admettre ce principe du vivant que nous devons multiplier et la jonction d’un parlé à un autre, voilà le traducteur…

L’interface, c’est de la chair, ou de la machine qui traduit, convertit un idiome un à un pour faciliter une intelligibilité des deux côtés, car l’adaptation doit devenir réversible ; dans cette permission d’envoyer une information persiste une logique qui implique que celle-ci puisse retourner dans l’autre sens, et qu’elle doit être décryptée en permanence avec un système d’interprétation entre les vies ; c’est fondamental, on ne peut pas à s’en passer et dans la chose informatisée vous rencontrerez régulièrement cette structuration : du mécanisme avec son langage spécifique, comme les hommes ont élaboré le leur ; ajouter à cela une interface qui autorise un dialogue entre tous avec une multitude de langues, pour chaque cas, comme pour cet arbre vers lequel je m’approche, salut, mon pote ! je dois trouver un moyen de jonction qui me permettrait de communiquer avec lui, et je reste sans possibilités d’action, si je ne peux vraiment échanger, hein ! Mon pote ! Qu’il m’apporte quelque chose, c’est à moi de convertir, lui, il s’en fout de moi probablement, mais moi je ne me moque pas de lui ; tu comprends ? Donc, essayons une coordination, à l’éprouver, pour qu’elle devienne volontaire ! Salut ! Salut le frérot, tu devais mettre là plus de mousse, bon…