(parole en marchant – 27 août 2017 à 20h27)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae :

(version)

À dire aussi, ce n’est pas l’homme qui a décidé comme ça un jour, parce que ça lui plaisait, de se doter d’une âme, puis d’une apparente autonomie d’existence ? Non ! c’est tout l’inverse, c’est la vie qui donna à nous entre autres, comme à d’autres êtres, une indéniable forme de conscience de lui-même ; ce n’est pas nous qui l’avons désiré, c’est qu’on nous a mis dans cet état, ne l’oubliez pas ; quelle haute vanité, quelle prétention ce serait, de nous croire l’être élu au sommet de l’échelle d’une quelconque évolution ? Nous participons à un phénomène général qui s’appelle le vivant ici, qui obéit à des mécanismes cosmiques, les lois de l’existence, des choses, la matière des astres. La nature, c’est sur terre, disons-le, et l’univers c’est tout ce qui nous englobe, et ce qui nous dépasse, et le point infime dont nous faisons partie se situe dans celui-ci. Tous nos constituants sont conçus en son sein, dans le creuset des étoiles et à un moment assemblé sur cette planète (à force d’observer le ciel et ses apports, cela se comprend ainsi, maintenant). À partir du rayonnement du soleil, la vie est apparue ici, avec autant de phénomènes, que crée la diversité des astres, des corps célestes, comètes ou météores ; tout cela bouge en permanence, évolue en permanence, ce qui a été et aujourd’hui, et plus tard, changera pour des lendemains pas pareils ; nous représentons un instant fugitif de la persistance des choses, et, dans un avenir lointain, le vestige de notre passage au sein d’une multitude de traces, laisserons des témoignages dans le firmament de la lumière qui se déplace indéfiniment dans l’espace ; cet indice marquera, en plus de notre présence, celle de tout ce qui nous entoura et ces témoignages-là resteront bien plus vastes que le nôtre ; quoi que nous trafiquions, nous formons un point infime de l’univers, une insignifiance dans toute sa complexité.

À la question, « existe-t-il d’autres vies dans l’univers ? » Il semble à peu près certain qu’existent des myriades d’autres formes, vivantes ou non ; et pour la vie, si vous parlez d’entités qui s’animent et qui transmettent de l’information, comme elles ne cessent de le réaliser sur terre, probablement trouverons-nous un jour des structures similaires ailleurs ? Mais dans tout ce qui surviendra d’externe et analogue à notre milieu, si un jour nous arrivons à les rencontrer, peut-être est-ce déjà le cas ; peut-être aussi, nos origines demeurent extraterrestres, qui sait ? ; comprenez bien que ces entités-là ne se montreront pas forcément à notre échelle, peut-être plus petite, ou plus grande, comment elles s’exprimeront, nous en ignorons tout ! Une existence de grosseur semblable à la nôtre voudrait probablement dire que le monde d’où ils viendront apparaîtrait similaire au nôtre, dans ces conditions ?

Regardez les dinosaures, alors qu’au début de leur formation, ils représentaient des êtres gigantesques, pour s’adapter, ils ont réduit en taille, ce qu’on nomme maintenant les oiseaux ; dans l’archaïsme de leurs débuts, cette énormité bien fragile, au fil des évolutions cela créa un des plus admirables êtres : « voyez-le dans le ciel, traversant l’espace… c’est beau ! »

N’est-il pas étonnant dans un paysage, d’observer un goéland plané, par exemple (même si sa voracité envers ses proies est avérée), ou tout autre volatile, dans leur piaillement au-dessus de nos têtes ? Laquelle des plus remarquables inventions imagina donc la vie ? Cet être nous apporta deux choses : premièrement, flotter dans les airs, que nous imitâmes en réalisant des machines, aéroplanes ou cerfs-volants, volant nous-mêmes avec des ailes en toile ; deuxièmement, cet entendement assez indéfinissable, appelons-le « le chant des oiseaux », dire qu’il inspira grandement nos ancêtres c’est à peu près certain ; à leur tour, ils « chantèrent » et élaborèrent des sons pour accompagner, ce que l’on nomme maintenant « la musique ! » Ces deux aspects expriment deux éléments du vivant qu’il nous légua, son long poème qui nous traverse toujours, pour ensoleiller nos vies et l’agrémentent encore, même si parfois dans nos débordements, nous construisons des avions infâmes pour d’absurdes bombardements, dont les pires demeurent ceux qui lâchèrent deux bombes atomiques inutilement sur des cités déjà aux abois…

L’histoire l’a confirmé, attendre quelques jours aurait suffi, et une reddition aurait apporté la paix ! Cette dérive des hommes, aidée par des objets volants, imitant l’oiseau, représente l’une des plus importantes erreurs qu’ils ont accomplies dans leur existence ; ne jamais oublier ni s’en glorifier ! (voilà ce qui amène à nous, la conscience, la conscience de nos actes !)