(parole en marchant – 26 sept. 2017 à 20h23)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae :

(original)

Alors vous allez me dire dans une incrédulité navrante, que je suis instrumenté par d’autres êtres vivants, qu’ils ont faits main basse sur mes neurones et me font dire tout ce que je viens de vous dire, que je suis instrumenté pour brouiller les pistes, pour vous ajouter une nouvelle mythologie, que je vous manigance des choses ? Je ne puis ni confirmer ni affirmer totalement, au bout du compte, je dois bien admettre que je n’en sais rien du tout, ce qu’il en advient de notre être sur ces choses-là ; je ne fais que vous dire que ce qui me vient en tête, voilà tout ! N’allez pas y voir plus loin, car vous aussi, si vous en rajoutez une couche, à l’embrouillamini où nous sommes, vous ne ferez que brouiller les pistes encore plus qu’elles ne le sont déjà, je ne sais pas si ça vous avancerait à quelque chose…

Bonjour la Lune !… Dans son premier quartier, ce soir, dans mes pas du soir, car je marche dans le noir, presque, de la forêt, où le jour tombe plus tôt que prévu, c’est tout juste si je vois la piste, je vois encore mes pieds, mais je vais arriver bientôt à la carriole roulante, qui me déplace (ra) jusqu’à mon logis, comme d’habitude, si elle veut bien redémarrer…

Alors ! Que disais-je déjà ? Oui, brouiller les pistes, certainement (probablement), certains le font, moi je n’ai pas pour vertu à réaliser cela, je me pose des questions, j’émets des suppositions, des ressentis comme je le vois maintenant, quitte à me renier demain. Voilà ! N’y voyez pas plus loin, ma petite personne n’est pas plus suspecte que cela…
La forêt prend ses aises du soir, dans un silence éclatant, je m’aperçois que je suis le seul à faire du bruit, le bruit de mes pas, le bruit de ma parole (voix) ; j’en deviens presque indécent, veuillez m’excuser Madame la forêt ; je m’en vais de ce pas, dans mon logis où vous ne m’entendrez plus marmonner mes mots illusoires ; je reviendrai dans quelques jours vous raconter ce qui me traverse encore à travers les bribes de ma mémoire, des soubresauts de vie que j’ai entraperçus, et j’ai des idées qui me viennent comme d’habitude, vous me connaissez bien maintenant que je viens vous voir depuis tant d’années et que vos chemins, je les sais par cœur…

(version)

Alors, vous allez m’affirmer avec une incrédulité navrante que je serais manipulé par des êtres vivants, de là à soupçonner qu’ils ont soudoyé mes neurones, me forçant à raconter tout ce que je suis en train de vous dévoiler là ; serais-je donc instrumenté pour mélanger les pistes, pour vous ajouter une nouvelle mythologie, je vous manigancerais des choses ? Je ne puis ni confirmer ni approuver totalement, au bout du compte, je dois bien admettre que je n’en comprends même rien du tout, de ce qui adviendra de notre être sur ces choses-là ; je ne fais que vous dire que ce qui m’arrive en tête, voilà tout ! N’allez pas concevoir plus loin, si vous en rajoutez une couche, à l’embrouillamini où nous trouvons, vous emmêlerez les faits plus encore qu’ils apparaissent déjà, et je ne sais pas si ça vous avancerait à quelque chose…

Bonjour la Lune !… Dans son premier quartier, ce soir, dans mes pas sans voir, car je marche dans le noir, presque, de la forêt, où le jour tombe plus tôt que prévu, c’est tout juste si je perçois le chemin, je distingue toujours mes pieds, et je vais parvenir bientôt à la carriole roulante, qui me déplacera jusqu’à mon logis, comme d’habitude, si elle veut bien redémarrer… (Des banalités dans ce récit.)

Alors ! Que disais-je déjà ? Oui, brouiller les pistes, certainement, probablement ; certains s’en vantent, moi je n’éprouve aucune vertu à réaliser cela, je me pose des questions, j’émets des suppositions, des ressentis comme je le conçois maintenant, quitte à me renier demain. Voilà ! N’y voyez pas plus loin, ma petite personne n’en demeure pas plus suspecte que ça…

La forêt prend ses aises du soir, dans un silence éclatant, je m’aperçois que je suis le seul à faire du bruit, le bruit de mes pas, le bruit de ma voix ; j’en deviens presque indécent, veuillez m’excuser Madame la forêt ; je m’en vais de ce pas, dans mon logis où vous ne m’entendrez plus marmonner mes mots illusoires ; je reviendrai dans quelques jours vous raconter ce qui me traverse encore à travers les bribes de ma mémoire, des soubresauts de vie que j’ai entrevue, et j’ai des idées qui m’inondent comme d’habitude, vous me connaissez bien maintenant, que je viens vous visiter depuis tant d’années et que vos chemins, je les sais par cœur…