(texte (??) – 27 nov. 2017 à 23h47)
—> 3. « singes savants », philosophia vitae :
– Bonjour Monsieur, nous voudrions que vous nous parliez des voyages interstellaires ?
– Que voulez-vous savoir ?
– Comment devraient-ils se réaliser ?
– A priori, vu que le vivant n’est pas adapté pour se mouvoir dans l’espace sans subir d’importants dégâts de sa structure biologique, les rayonnements cosmiques et stellaires se révélant trop persistants, nous devrions renoncer pour l’instant, à envisager de pareils déplacements.
Toutefois, si les corps ne peuvent voyager sans séquelles, l’esprit, la conscience, par l’intermédiaire de nos sens, nos perceptions, le pourront ! Depuis un certain nombre d’années déjà, nous lançons des satellites qui explorent le cosmos, à l’aide de leurs capteurs il nous renvoie des informations que notre pensée, notre cerveau est à même d’analyser. La captation devient donc indirecte, elle utilise un intermédiaire, une interface communicante nous envoie ces données à travers une transmission radio que nous recevons, mais plus nous nous éloignons, plus celle-ci tardera à traverser les distances, puisqu’elle ne dépassera, sauf innovation imprévue, jamais la vitesse de la lumière (le signal émis par les robots que nous avons acheminés sur Mars met plusieurs dizaines de minutes à nous arriver par exemple).
Le principal souci que nous aurons en fait, sera à transvaser notre conscience dans une structure différente du corps physique qu’elle habite naturellement, dans une sorte de robotisation plus résistante aux rayonnements cosmiques que notre biologie habituelle. Cette transmutation de l’esprit d’un être vivant dans une nouvelle enveloppe autre que celle d’origine ne s’avère pas totalement utopique. La seule contrainte que nous aurions à résoudre dans ce cas-là, ce serait d’arriver à percevoir, à comprendre ce que nous sommes ! La question ultime qui devra être élucidée reste inévitablement celle-ci : « qui suis-je ? »
Question évidemment bien banale, quand on y pense, mais elle m’apparaît fondamentale ; de vouloir déchiffrer le discernement de ce que je suis dans son entièreté m’amèneront, j’en suis persuadé, vers les réponses à ce que nous devrions réaliser pour voyager dans l’espace : « changer de corps ! »
Pour tenter d’expliquer cette perception, je vais essayer de vous énumérer le plus simplement possible ce que j’en décèle, en vous précisant les points suivants : vous, comme moi, nous formons du vivant qui s’interroge sur ces aspects, et par conséquent nous exprimons l’interrogation même de la vie qu’elle a d’elle-même ; puisque celle-ci est en train de l’élaborer, elle reflète une manifestation du vivant en nous, et un appel à lui-même, qu’il se donne, comme de rechercher les meilleures solutions envisageables pour la compréhension de ce que nous sommes. En effet, retenez bien, que si cette question se produit en nous, c’est que dans notre éveil subsistent des discernements non résolus, ces interrogations représentent celles du vivant et pas celles de l’espèce humaine uniquement.
Probablement, nous faisons partie de ces lignées d’être peu asservies à la perception des premières entités existentielles, celles qui persistèrent sur terre, et une grande proportion du code génétique qui programme notre mode de fonctionnement nous apparaît obscure ou indéchiffrable ?
Nous pouvons nous poser cette question particulière : le vivant a-t-il oublié la raison, ou la compréhension de ses origines, ces informations primitives ne font-elles plus sens ou ont-elles été égarées ?
– Varions avec cette autre question encore :
« la possibilité qu’une portion du règne du vivant, les bactéries par exemple, nous cache la signification de nos balbutiements ancestraux et par là, la connaissance de ce que nous sommes ? »
De toutes ces interrogations, peu à peu nous trouvons, à travers nos recherches, des explications fragmentaires qui nous rapprochent de celles-ci : toujours vouloir percevoir ce que nous sommes comme d’élucider le vivant en nous ?
Pour conclure momentanément sur ce point, nous avons également à répondre à cette question élémentaire : pouvons-nous techniquement dissocier la conscience, l’âme, du corps ?
Enfin, pour ajouter à l’embarras, que suscitent tous ces questionnements plus ou moins métaphysiques, nous pouvons apporter une petite réflexion non moins importante que je résumerai ainsi : il reste évident que les fonctionnalités de notre être, cerveau, tube digestif, régulent des processus qui nous apparaissent très complexes, tout cela se réalise en même temps sans nous demander notre avis ; la gestion de notre structure qui se concrétise à l’insu de notre esprit émergé, comme les mécanismes de ce que nous appelons l’inspiration, ce qui nous vient très souvent sans que l’on comprenne pourquoi, tout cela obéit à mon sens à une organisation de type quantique (et aléatoire) ; c’est-à-dire l’entité vivante que nous sommes ne peut appréhender le monde qu’à travers une coordination parallèle (synchrone) de toutes les données de son métabolisme, dans un rituel essentiellement inconscient. Ajoutons ceci : afin de ne pas saturer la perception éveillée de notre être, la vie a institué un processus qui détermine ce qui doit rester conscient et ce qui doit demeurer inconscient. L’existence d’un désordre dans cette organisation entraînera fort probablement un être dans la folie, saturer par trop d’informations ! Serait-ce pour cette simple raison que le vivant ne permet à ses propres progénitures que de discerner la réalité de manière fragmentaire ? Nous n’éprouvons la nécessité pour subsister que d’un certain nombre de sens « éveillés », les autres peuvent être masqués (comme toutes les fonctions qui gèrent notre digestion par exemple) ; voir, entendre, sentir, toucher, s’émouvoir, réagir au danger, elles représentent des captations du réel, minimums pour l’espèce que nous sommes, notre être n’a pas besoin d’aller plus loin pour que nous puissions poursuivre notre chemin de la naissance jusqu’à la mort, paisiblement.
Toutefois, un processus nouveau est en train d’émerger, il nous apporte ce que j’appellerai des perceptions de transitions qui vont nous amener vers un discernement amélioré de notre monde ; mais ce processus ne peut être appréhendé seul, c’est pour cette raison que notre évolution nous incite à construire des machines, automates ou robots qui vont affiner cette perception, l’aider à résoudre un peu mieux tous les questionnements que nous avons abordés précédemment. Le corps biologique qui nous constitue, ne possède pas le potentiel suffisant pour capter toutes les réalités en parallèle, toutes en même temps, c’est trop d’informations à gérer et aucune vie n’y survivrait. C’est pour cette même raison que le vivant en nous, nous pousse à fabriquer des structures qui dépassent cette limitation. Mais elles ne se montrent pas encore assez puissantes pour permettre à cette évolution d’atteindre un perfectionnement idéal, nous sommes à la veille de concevoir de pareilles finalités, elles peuplent déjà dans nos laboratoires, en test, en élaboration. Ce seront des machines « quantiques » capables d’appréhender des réalités du monde en nous complétant, une accentuation d’une entité en partie non vivante, mais produite tout de même par lui, une suite, une transmutation vers de nouveaux possibles ; et de ces nouveaux possibles, le principal représentera bien les voyages interstellaires futurs que le vivant prépare insidieusement à travers nous. Mais ce ne sera pas nous, corps humain, directement, qui ira traverser le cosmos, ce sera une idée du vivant, son âme même, sa conscience propre, débordant celle de l’homme lui-même, qui pérégrinera dans l’univers. Nous, comme toutes les vies qui sévissent sur cette planète, ne pouvons exister que sur celle-ci ; notre structure, comme toutes celles des vivants qui nous entourent ne peuvent survivre que sur terre « et pas ailleurs ». La possibilité que cela se fasse, que la vie quitte son habitat d’origine, ne se pourra donc qu’à travers une considérable évolution de notre biologie, de ce qui la compose ; en effet, le vivant devra résister aux forces naturelles qui traversent l’espace, elles se montrent d’une ampleur sans commune mesure avec celles de notre planète nourricière, qui elle, nous en protège en grande partie grâce à son champ magnétique.
Le paradigme apparaît ainsi totalement différent en dehors, les interactions physiques engendrées avec les rayons cosmiques se révèlent telles, que la constitution des existences terrestres s’avère inadaptée à ces transports, peut-être les bactéries auront un avantage sur nous, mais le risque important mutagène de ces radiations nous incite à la prudence et à l’expérience de tests à effectuer au préalable. D’où l’idée du vivant qui s’insinue dans nos pensées, ma conscience, au moment même où j’écris tout ceci, ainsi que dans l’esprit d’autres individus que moi-même pour trouver le bon « solutionnement » à cette limitation biologique. Les entités futures qui voyageront, celles qui quitteront notre planète, ne pourront pas rester humaines spécifiquement (votre ego en est tout retourné, comme votre vanité d’être, l’être se croyant « l’élu » s’en voit bafoué), elles exprimeront la suite de notre lignée, du vivant ayant progressé. Le stade d’évolution de notre propre espèce ne représente qu’une adaptation à un milieu, il ne peut, dans sa forme actuelle, que demeurer local ; c’est-à-dire notre existence ne s’avère possible que parce qu’autour de nous persiste une atmosphère, une nature qui nous apporte de quoi nous nourrir ; en dehors de ce milieu nous ne pouvons perdurer, détruisez-le et nous disparaissons ; déplacez-vous avec un environnement équivalent à travers le cosmos et nous subsistons, notre survie implique une pareille symbiose. Il serait bon de vous enlever de l’esprit cette idée que l’homme reste la solution indépendamment de tous les vivants sur terre. Nous ne sommes pas tout seuls, nous sommes plusieurs, plusieurs formes, plusieurs entités très différentes les unes des autres ; chacune conservant des modes d’existence très diversifiés, ce que nous appelons le règne du vivant et nos persistances conjointes plus ou moins en harmonie ne se peuvent qu’avec la survivance équitable de chaque organisme.
Pour comprendre tout ce que nous avons essayé d’appréhender plus haut, devrions-nous considérer le monde non pas en raisonnant à notre niveau humain, mais au niveau du vivant dans son entier ? Cet exercice nous apparaît à tous comme nouveau, c’est certain, et peut sembler superflu et inadéquat pour beaucoup d’entre nous, enfermé dans une vie quotidienne astreignante faite de travail et d’usure ; mais pour les générations futures, cette émergence de l’esprit devra nous amener vers une forme d’élévation d’âme salvatrice, en résulte ainsi de la survie de l’espèce et de son évolution ; d’accepter enfin que ce que nous percevons ne représente qu’une fraction des réalités de ce milieu, nous sommes inclus dans une totalité qui nous englobe physiquement, spirituellement, avec tout ce que nous ne distinguons pas encore.
Tout cela étant dit, si nous arrivons à dépasser nos tares, cette évolution nous apporterait un véritable éveil, partagé et non exclusif ; saurons-nous aller vers un discernement accru et pacifier au moins déjà sur terre ? Ne l’oublions pas, venant de toutes les parts de l’univers, depuis la nuit des temps, un rayonnement cosmique nous transperce régulièrement, il demeure porteur d’informations et de vie ; quoique nous n’en ayons pas une perception consciente pour l’essentiel, sauf à comprendre que la lumière du soleil y est pour beaucoup, celle des étoiles nous montre l’existence de mondes dans un ailleurs très lointain ; la mise en évidence récente de ce fait, comme celui de pouvoir en mesurer cette réalité, ajoute à l’homme une responsabilité vis-à-vis du vivant en son entier ; ajoute une capacité d’alerte à notre entendement, comme la volonté d’aller un jour voir de plus près de quoi il en retourne, là-bas…
Il est clair que les réponses aux précédentes questions vont permettre de résoudre ce dernier point d’interrogation…