—> 3. « singes savants », considérations philosophiques :

(parole en marchant - 4 août 2017 à 18h54)

Le salut ! C’est un geste, c’est une attention prêtée aux autres… aux autres, d’une façon générale, aux autres vies…
C’est un signe de paix, aussi ; on ne salue pas son ennemi, on le défie ! Le fauve ne salue pas, il menace et grogne ! Certains peut-être saluent ? On ne l’a pas vue. Mais vous ne rencontrerez pas que le bonjour des hommes, partout existe mille et une manières de souhaiter une bienvenue…
Le premier salut fut peut-être inventé à force de remarquer cette voix, le chant des oiseaux, il provoqua probablement les premières civilités des humains ; le gazouillis au matin, quand le soleil se lève, souvent vous entendez des oiseaux piailler, ils saluent l’astre du jour ! Ainsi les homo sapiens s’en inspirèrent ; ça, ils le virent, ils se prosternèrent aussi devant le soleil, pour le concevoir comme un dieu de vie ; mais, je demeure à peu près sûr que ce salut se produisit parce qu’avant, avait sifflé l’animal ailé qui nichait sur une branche, bel exemple, auprès de son gîte ; alors, l’écoutant de la sorte jaser, se releva, pour observer la lumière du jour, et marmonna son premier bonjour à son tour à l’étoile du ciel… Voilà comment se réalisa la première révérence de notre espèce ! Oh ! Cette histoire est inventée certainement, évidemment, mais elle me plaît bien ; elle symbolise les choses, à la juste teneur, d’un bon équilibre, le plus harmonieux qui soit, dans les allures de ce monde.
Mais pouah ! ce salut peu à peu se corrompit, du mot aux maux, on le fit porter allégeance à des juntes militaires, pour te protéger, pour vérifier si tu acceptes de saluer à sa manière, le bras tendu, vers celui qui prétend te défendre, parfois contre ton gré…
D’autres encore cherchent ardemment à te montrer une voie, la leur, celle qu’ils voudraient que tu suives, et si tu les croises à certains moments, visitant leurs communautés religieuses, alors voit, ils prient pour ton salut, ils ont ce désir de te sauver, t’élever ou te laver, te purifier, parce que tu paraîtrais bien sale…

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—> (suite déplacer dans narration d’ipanadrega, début périgrinari)

Entendez au loin, tout le long des routes qui traversent cette forêt, les machines roulantes faire du bruit, déchirant l’air, avec leurs mécaniques fumeuses, parcourir des quantités de kilomètres innombrables, pour un mouvement d’homme, pour on ne sait quelle raison, un travail ou une relation ? Ils s’en vont et viennent se déplaçant toujours de plus en plus vite ; mais que voulez-vous, la vie nous inventa ; il fallut bien que nous trouvions des façons d’avancer, à notre manière ; tout le problème reste dans la pérennité de ces transports et de ce qu’ils vont occasionner dans de futures années probablement, car de trop se mouvoir trop hâtivement, fait dépenser une énergie… et que la planète n’y suffira peut-être plus. Nous devrons discerner la juste mesure des choses, pourrait-on ajouter, comme le dirait un quelconque sage, conscient de toutes ces choses-là, certainement, très certainement ? Alors, des voyages, lui, il préférait celui parcouru à pied, plus long certes, plus intransigeant, nécessitant de porter de petites charges seulement et de gîte en gîte, s’amener lentement vers une destination souvent hasardeuse. « Improviser ! » C’était sa manière d’être, il n’avait pas trouvé d’autres raisons de paître…