(parole en marchant – 1 mai 2016 à 17h12)
—> 1. « İl », prolegomena, dans les rêves : 19. [L] (abandon et terrain vague)
(récit original)
Déjà que la croyance nous a enlevé un petit bout de son désir de soi ;
déjà que la croyance nous empêchait de penser par-devers soi ;
déjà que la croyance nous empêchait de se (nous) poser des questions, sur le tour de soi
et sur ce qu’on instrumente par-devers soi ;
qu’alors, en y mettant ces substances externes, en ajoutant ces drogues, on voulait qu’enfin son corps, son âme, sorte de soi, qu’on n’en est plus aucun contrôle ;
qu’on laisse divaguer, par des esprits au-dehors de soi, par-devers soi
(pas très loin, l’oiseau se désole à l’entendre ainsi parler « tuii tuii tuii… », alors il gémit lui aussi…) ;
qu’on y ajoute ces drogues, quelles qu’elles soient, pour oublier ce que l’on est, enlever ce qu’on éprouve de sa mécro… métro… médro… médiocrité apparente ;
qu’on refuse ce qu’on est, on y ajoute une domination supplémentaire par-devers soi ;
qu’on y ajoute des propos autres que les siens, on laisse divaguer le corps à ses plus bas instincts ;
on n’est plus soit, on veut ne plus l’être, c’est une nouvelle mort, un abandon de soi, un abandon de sa maîtrise, un oubli de soi.
(version finale)
Déjà que la croyance, nous a enlevé un petit bout de notre désir de soi, déjà que la croyance nous empêchait de penser par-devers soi, déjà que la croyance nous interdisait de nous poser des questions, ces questions sur l’autour de soi, du moi, moi et puis tout ce qu’on instrumente à l’insu de toi, ajoute des substances extérieures à tes envies, où l’on te dit « avec ces drogues, tu t’évades », pour qu’enfin le corps, l’âme, sorte de soi, ne posséder plus aucun contrôle puis laisser divaguer, voilà ! pris par des sortes d’esprits plus forts que soi, par-devers soi, absorbé de ces remèdes qui te brûlent la gueule et puis y restent, quels qu’ils soient, pour oublier ce que l’on est et qu’ils t’emprisonnent malgré tout, dans mon crâne y’a des écueils, qui croisent sous l’apparence d’un fou, cette recette, où tu peux y lire de médiocres idées, malgré le refus de celles qui nous advienne et ces liqueurs qui s’accrochent au foie, par-devers soi, ajoute des propos auxquels on ne tient plus, laissant divaguer le corps à ses plus bas instincts, ils te disent de ne plus rester à soi, cette nouvelle annonce une petite mort qui devient, ce moche abandon de soi, crache à la gueule de toute maîtrise, en fait, ce que l’on méprise, cet oubli de soi.