(texte (??) original - 27 sept. 2016 à 12h16)
—> 3. « singes savants », les cours du savant fou :
Savant fou, tardigrade, symbiose
—> correction du 25 juin 2017 à 19h40
« le vivant »
— Le vivant a ceci de particulier, quand son biotope est perturbé ou devient inadéquat, certains auront plus de mal que d’autres à s’adapter aux nouvelles conditions imposées par son environnement. Il lui faudra, de la chance et une sérieuse capacité d’acclimatation, cela n’est pas réparti également entre tous les individus ou entre toutes les espèces ; l’aléatoire demeure dans ces cas, un facteur prépondérant dans le sort de chacun des êtres, aucune règle immuable ne peut être affirmée avec certitude, tant les paramètres restent multiples. Le hasard peut parfois favoriser les choses ou provoquer des désastres ; l’évolution, l’expansion humaine appartient à une de ces opportunités, qui pourront tout aussi bien dans un avenir plus ou moins proche, entraîner, si les conditions le permettent, une dévastation de celle-ci. La nature, quand on lit son histoire à travers les traces laissées, cela nous montre qu’aucune entité vivante ne se trouve à l’abri d’un mouvement d’humeur des forces telluriques, telles que les éruptions volcaniques, les tremblements de terre, les ouragans, les tsunamis et j’en passe. L’apparente réussite de notre espèce s’avéra possible, véritablement, grâce à des hasards heureux qui coïncidaient avec des circonstances climatiques optimums, et qui ont favorisé notre répartition. Mais à l’échelle de la planète, l’âge de notre lignée demeure bien jeune, elle n’a pas subi ou surmonté encore de grands désastres, comme ceux qui préludèrent à l’extinction des dinosaures, voire plus près de nous, des Néandertaliens, nos proches cousins ; d’après ce que nous savons, ils auraient en grande partie disparu à cause de phénomènes probablement concomitants non vraiment élucidés aujourd’hui, mais contemporains avec notre arrivée dans les aires de leur habitat.
— Le vivant représente avant toute une symbiose, la pérennisation des êtres les plus récents, rendus possibles que par l’antériorité d’êtres préliminaires. Notre espèce se montre donc très dépendante, son avenir est étroitement régi par la présence de ces êtres premiers et seulement si ceux-ci ne sont pas menacés. Notre vie propre y est intimement liée, nous devons tous prendre conscience de cela, notre survie en découle. Cette révolution de l’esprit, s’avère fondamentale, en complément s’ajoute la nécessaire compréhension du « partage » d’un bien commun, « la terre », et de la distribution de ce bien entre tous les êtres, nous et les autres nous faisons tous partie d’un même processus existentiel. Cela implique une acceptation de son principe essentiel, sa diversification, son hybridation permanente entre tous les êtres, quels qu’ils soient, par la force et le hasard des choses, bien heureux ou malheureux, laissé au seul choix des désirs aléatoires de la nature ; puis, que l’homme inclus en son dedans admette enfin ou s’y soumette, sous peine de périr, s’il continue à toujours en tout, à vouloir être le maître ; ce consentement nous apportera probablement le meilleur des éveils !
—> ajout (parole en marchant - 6 juin 2017 à 19h25)
— Vous pourriez l’étudier, cela, tiens ? Avez-vous déjà constaté que le vivant s’entre-mange perpétuellement, que l’un soit régulièrement absorbé, à un moment quelconque par une ou plusieurs autres entités existentielles, et vous ne pourrez rien y changer, c’est inexorable ?
— Et dans ces ingurgitations réciproques, rien ne nous montre clairement si celui qui déguste une vie (une salade par exemple), sa machinerie interne ne cherchera pas à décrypter le code génétique de celui qui est avalé, ceci afin de le comparer, ce code, avec le sien propre, et de voir si par hasard il n’y aurait pas quelques fragments à récupérer avant les rejets inévitables des surplus digestifs, en plus des nutriments essentiels à tous ; pourquoi n’irions-nous pas déchiffrer le petit stock chromosomique de celui qu’on absorbe, pour vérifier ce qui nous dissocie, puis enfin, par le derrière, éjecter ce que l’on ne garde pas ni pour l’aliment ni pour l’entendement ; ce morceau de programmation héréditaire, contenant des informations communes à tout être qui te disent indirectement : ceci, tu le mangeras ; ceci, tu ne le mangeras pas ; ceci est bon pour toi ; ceci est mauvais pour toi ; ceci n’a pas d’intérêt pour toi…
— Mais voilà ! La lecture de ce code ne se réalise pas en toute conscience, cela fait partie de la mécanique interne (secrète) qui régit les battements de notre cœur et le fonctionnement de nos viscères ; tout cela s’exécute à notre insu, une sorte de masque invisible sur toutes sortes d’énigmes que l’on découvre à peine et dont le cryptage génétique semble devenir l’instrument suprême de toutes nos dérives, de toutes nos manières ; interroge sans cesse notre subconscient et programme régulièrement ce dernier pour des fins encore non avouables ; mais d’où vient-il ce besoin de chercher à les comprendre, ce désir d’analyser le mystère de ton existence, à vouloir tant t’expliquer ce qui te meut, toi le petit être à deux pattes qui se trouve très doué ? Peut-être aussi en oubliant que l’intelligence est distribuée à toute vie, c’est ce qui l’anime ; c’est un processus du déplacement, la quête d’une information sans cesse espérée, sans cesse convoitée, absorbée et sans cesse laissée par ici ou par là, afin que d’autres, semblables ou non, les récupèrent et prennent les devants, processus interminable se perpétuant depuis le début de notre temps des vivants…