(texte (??) -  27 sept. 2016 à 12h16)

—> 3. « singes savants », les cours du savant fou :

tardigrade, symbiose

—> studium externus, à l’univers cité nulle part, au génie fou

Le vieux professeur raconte à qui veut bien l’entendre, il y a bien longtemps, il fut le promoteur d’un travail sur la haine. Il l’étudia assidûment et effectua des recherches pour apprendre à l’amoindrir dans les pensées et les actes. Il en conclut qu’en tous les cas, il en résulterait une réduction des libertés du corps, si l’on en venait à la restreindre ; que c’était plutôt au départ, à la naissance de l’enfant, et ensuite pendant les apprentissages que s’opère le modelage de son équilibre ; et par ailleurs, comparer deux enfants :
L’un vous l’éduquez avec froideur et âpreté ;
L’autre vous l’éduquez avec amour et bienveillance ; que deviendra leur avenir respectif ? Inutile d’élaborer une thèse ni de longs discours ni de réaliser un dessin, l’un sera prédisposé à la violence ou tuera, très certainement, le second n’en éprouvera guère, ou détiendra un discernement que ne possédera pas le premier.

—> cours savant fou, texte original « le vivant »

Le vivant a ceci de particulier, quand son biotope se perturbe ou devient inadéquat, il s’en trouve souvent désarçonner et aura beaucoup de mal à s’adapter aux nouvelles conditions que lui impose son environnement. Il lui faudra, de la chance et une sérieuse capacité d’acclimatation, ce qui n’est pas réparti également entre tous les individus ou entre toutes les espèces ; l’aléatoire demeure dans ces cas, un facteur prépondérant dans l’avenir de chacun des êtres ; aucune règle immuable ne peut être affirmée avec certitude, tant les paramètres restent multiples. Le hasard peut parfois favoriser les choses ou provoquer des désastres, l’évolution humaine appartient à un de ses bienfaits, qui pourront tout aussi bien dans un avenir plus ou moins proche, entraîner, si les conditions le permettent, une dévastation de notre espèce. La nature, quand on lit son histoire, nous montre qu’aucune entité vivante ne demeure à l’abri d’un mouvement d’humeur des forces planétaires, telles que les éruptions volcaniques, les tremblements de terre, les ouragans, les tsunamis et j’en passe. L’apparente réussite de notre espèce s’avéra possible, véritablement, grâce à des hasards heureux qui coïncidaient avec des conditions climatiques favorables, et qui ont permis, voire favoriser, notre expansion. Mais à l’échelle de la terre, notre histoire reste bien récente, elle n’a pas subi ou surmonté encore de grands désastres, tels que ceux qui préludèrent à l’extension des dinosaures ; plus près de nous, les Néandertaliens, nos cousins proches, qui d’après ce que nous savons, auraient en grande partie disparu à cause de phénomènes climatiques avérés par les traces laissées et encore visibles de grandes éruptions volcaniques, qui ont perturbé les couches atmosphériques de leur habitat pendant de longues années ; les zones de présence de notre espèce, bien jeune à cette époque, n’étant pas recouvertes par la catastrophe ; ce hasard heureux permit notre survie.

La vie du tardigrade
Vie une dizaine d’années, un millier d’espèces ; possède une protéine qui le protège de l’extérieur, peut survivre à 300 atmosphères, supporte la dessiccation, l’eau bouillante, proche des arthropodes, apparue il y a environ 500 millions d’années.

Le vivant demeure avant toute une symbiose, la survie des espèces les plus récentes n’est rendue possible que par l’antériorité d’êtres préliminaires. L’homme fait partie de ces êtres derniers, son avenir est étroitement régi par la coexistence de ces êtres premiers et seulement si ceux-ci ne sont pas menacés. Notre vie propre y est intimement liée, nous devons prendre tous conscience de cela, notre survie en dépend. Cette révolution de l’esprit, s’avère fondamentale, en complément s’ajoute la nécessaire compréhension du « partage » d’un bien commun, « la terre », et de la distribution de ce bien entre tous les êtres, humains ou non, nous faisons tous partie d’un même processus vivant. Cela implique une acceptation de son principe essentiel, sa diversification, son hybridation permanente entre tous les êtres, quels qu’ils soient, par la force et le hasard des choses, bien heureux ou malheureux, laissé au seul choix des désirs aléatoires de la nature ; puis, que l’homme inclus en son dedans, accepte enfin de s’y soumettre, sous peine de périr, s’il continue à toujours en tout, à vouloir être le maître.