(parole en marchant – 26 sept. 2016 à 18h25)
—> 3. « singes savants », les cours du savant fou :
(récit original)
La nature ne cesse de nous dire… « regarde-moi, apprends de moi, regarde comment j’ai fait ; quelle solution ai-je adoptée, quelle solution empirique ai-je adoptée au fil du temps, qu’ai-je abandonné, qu’ai-je réussi, qu’ai-je entrepris, apprends de moi ; copie-moi, je veux de toi une copie conforme ; et puisque tu t’évades, car tu n’es que copie de moi et partie de moi ; tu n’es pas en dehors, tu es au dedans de moi ; copie-moi, ne fais (pas) que copier, dépasse ce que j’ai fait, car quoi que tu fasses tu seras toujours, de moi, une des branches… »
(version)
Si la nature s’apparentait à une seule entité identifiable, ce dont nous doutons, elle pourrait nous interpeller ainsi : « observe-moi, apprends de moi, regarde comment j’ai fait ; quelle solution ai-je embrassée, quelle formule empirique ai-je adoptée au fil du temps, qu’ai-je abandonné, qu’ai-je réussi, qu’ai-je entrepris, apprends de moi, copie mes choix heureux, oublie ceux qui devinrent malheureux ; et puisque tu sembles vouloir t’affranchir de moi, sache que tu héritas de mes répliques, ces petits bouts de moi, oui, tu en fais partie ; tu ne te situes pas en dehors, tu résides en mon dedans, alors n’hésites pas à m’imiter, ne fais que copier, je me charge du reste, comme je t’ai créé ; tente de dépasser ce que j’ai réalisé, si tu le peux, ou que tu t’en sens capable, mais sache-le, quoi que tu accomplisses, tu seras toujours, de moi, une des branches ; oui, je me suis immiscé en toi depuis le début, depuis que je t’ai conçu, et cela à ton insu, n’en prends pas ombrage ; oh ! et puis, tu n’y peux rien opposer de toute façon, je m’occupe de perpétrer la suite, tant que cette terre nous supporte… »