(texte (??) - 10 août 2016 à 16h20)
—> 3. « singes savants », les cours du savant fou : aujourd’hui
Le savant se penche et note :
« Le retour à des instincts grégaires, tels que ces tatouages ancestraux (pratiquement similaires à ceux de nos ancêtres), faits pour vous distinguer ou vous inscrire, comme une marque de repérage, à un groupe social ; si ce n’est pas une mode, à vouloir s’identifier, indiquer une volonté d’appartenance “tribale” ; primitif instinct, selon moi, de survie, dans un monde où pointent des signes d’incertitude de plus en plus assidue. »
« Une sorte de retour aux sources, en quelque sorte, je reste assez persuadé que ce repliement apparaît plus comme un réflexe instinctif de protection, à l’inverse d’une attitude sociale murement réfléchie ; il demeure vraiment “tribal” au sens le plus primitif du terme. Cela nous renvoie à nos origines ; je ne donne ici aucunement un jugement de valeur, ni décide d’une règle morale ou de conscience, j’explique un simple constat ; constat identique avec le “piercing” qui relève du même mécanisme, ainsi que la mode vestimentaire, les jeux sociaux, comme les sports d’équipe, représentent, avec la perception que j’en comprends, les rouages d’un processus similaire. Je me permets ce constat, que l’humain garde en lui ces comportements primitifs, grégaires et collectifs ; quand des événements comme la montée des intolérances, le repliement, le nationalisme, le fascisme, les conflits religieux, ressurgissent pour atteindre certains des niveaux exacerbés tels, que l’on voit invariablement refleurir ces marques “tribales” et cela d’autant plus intensément dans une société en crise ; et plus la crise se développera, plus vous observerez la renaissance de ces comportements primitifs, apparus à nos origines, c’est-à-dire il y a très longtemps. Laissez donc les ethnologues et les anthropologues nous les décrire, avec plus de précision et de détail que moi-même, je ne le pourrais. »
« Pour finir, j’affirme sans trop penser me tromper que notre propre histoire ne nous sert pas de leçon, nous répétons invariablement les mêmes tares de nos ancêtres, les plus viles, les plus inconscientes, les plus détestables. Ces signes précurseurs, ces masques d’identification “tribale”, préfigurent des années futures terribles, de haine et de violence, comme dans le passé nous avons su déjà produire. Un éveil salutaire s’avèrerait nécessaire, mais au point où nous en sommes je ne vois vraiment pas comment l’atteindre, l’exprimer plus intensément que je ne le fais, le partager avec mes semblables, bref trouver une solution plus acceptable que la guerre ou les conflits permanents. »