(texte (??) – 9 août 2016 à 22h48)

—> 1. « İl », prolegomena, studium : 31. [i af] (sensations d’une modestie ambiguë), à quoi bon ?

Le jour n’y venait pas ! Ben oui, puisque c’était la nuit ; ballot !

C’était un soir, donc, au temps de sa jeunesse, après un repas d’aise entre relations de son âge, le sachant porter sur les bavardages philosophiques, et du sens de la vie, en avoir une idée dégourdie ; les femmes organisèrent une rencontre avec un semblable, tout aussi féru de ces paroles-là.
Dans la pénombre, ils plaisantaient de tout et de rien autour de verres aux alcools remplis. On l’amena à se dévoiler et prendre parti pour un concept, qu’il se fâche un peu pour voir… D’habitude, si enclin à débattre, pour une polémique, une contradiction, il fit, là, mauvaise impression, restait fade et sans attrait, c’était curieux. Il ne voulait pas adopter une quelconque sentence ni un verdict définitif.
De quoi parlaient-ils déjà, on n’en sait plus rien et cela n’a pas d’importance ; c’est l’aspect péremptoire de son discours qui coupait court à toutes évolutions. À chaque point de vue, il mettait en doute toute conclusion et abattait à la fin de la discussion, des phrases particulièrement rédhibitoires, comme « à quoi bon ! » L’auditoire en restait un peu déboussolé. Pourquoi donc agissait-il ainsi ? Alors qu’on attendait sa verve, souhaitant le voir jaillir et déposer un concept auquel on pourrait s’opposer, rire ou quémander de nouveaux dires ; aurait-on désiré qu’il illumine ce moment, que l’on n’eût pas agi autrement ? Voulait-on le ridiculiser ? Essayait-on de le tester ? Non, rien, il coupait court à chaque expression, si bien que la veillée s’acheva dans une grande déception, chacun estimant avoir manqué quelque chose. Ce soir-là, nul ne refit le monde, le cœur n’en voulait plus.