(texte (??) – 1er sept. 2016 à 11h26)

—> 1. « İl », prolegomena, studium : 31. [i af] (sensations d’une modestie ambiguë), il aimait bien perdre…

« Ah, perdre ! quand l’autre aboie, quelle délectation de le voir éructer ainsi sa joie vainqueuse ! »,
disait-il d’un ton ironique.
À propos des agréments des jeux : il aimait bien perdre pour leur faire plaisir, se laisser battre à un divertissement trivial, peu importe lequel, là où il n’avait d’ailleurs aucune envie ni de l’échec ni de la victoire, mais seulement s’occuper, histoire de ne pas s’ennuyer auprès d’eux.
Alors, à les voir tant désirer « gagner » on ne sait quoi, sinon d’être le premier, une quête d’absolue, le fait s’interroger plus sur ce plaisir-là, l’intéresse plus que de vaincre lui-même ; à ses yeux, ces triomphes restaient assez « futiles », « ah ! j’ai gagné à la course », oui et alors ? Il n’en percevait toujours pas la finalité et n’exultait à aucune joie inavouée pour une hypothétique victoire ; et d’ailleurs pour quelle raison, contre qui, pour la gloire ? Et puis après… Il n’y trouvait là vraiment aucune quelconque jouissance. Même, ce terme de « gagneur » lui semblait d’une indécence incalculable, il estimait cette convoitise comme liée à nos origines ; si à l’époque, cela avait un sens, s’exprimait en quelques basses nécessités de survivance ancestrale ; nous la voyons maintenant évoluer vers cette exacerbation de la joie « gagneuse » des triomphateurs, oublieux des perdants couverts de honte, comme s’il fallait toujours vaincre à tout prix ; un besoin primaire du muscle, mais de l’esprit là-dedans, il n’en trouvait guère qui le réjouisse ni lui apporte une quelconque élévation d’âme, quelle qu’elle soit.

—> (à revoir)

Par ailleurs, il n’a aucun doute sur d’autres combats, comme lutter contre la pandémie qui nous ronge, ces dictateurs qui massacrent, les eaux d’un barrage qui va rompre, la nature qui change et qui nous dit, « inutile de chercher à me vaincre », toutes les luttes où l’on partage une même quête, où chacun peut revendiquer une victoire sur lui-même, une victoire commune où nous y gagnons tous…