(parole entre deux sommeils – 22 mars 2016 à 1h22)

—> 1. « İl », intermède… : 47. [Y af] prise de tête

(récit original)

à ajouter

(version 1)

Posez-vous la question, lecteur, de mon entité humaine ; comment j’en arrive à dire ce que je raconte et ce qui me vient en tête, pourquoi donc je me mets à parler de ces choses-là, qui m’apparaissent obscures absolument, ni prouvables, ni… C’est une perception que je donne qui est liée à mon imaginaire, mais je ne trouve pas d’où il provient, et qui me force à dire cette perception que je sens au plus profond de moi, que je dois exprimer pour avancer dans l’histoire que je veux raconter et j’ignore si celle que je vais réciter à cet instant, cette histoire-là, se révèlera vraie ou fausse, je n’en sais fichtrement rien ; mais elle survient au-dedans de moi, et devrait la dire ; toutefois, le processus humain, appelé abusivement, « de création », procède dans ce mécanisme-là ; on essaye d’inventer, mais on ne crée jamais rien ; on innove qu’un procédé de pensée qui nous arrive, on ne sait guère trop d’où elles viennent, des combinaisons, de ce que nous sommes et façonnent les mots ainsi engendrés ; aucune certitude qu’ils sortent de moi-même, qu’ils interagissent avec la perception que je ressens du monde et qui me permet d’exprimer ce que je dis et me donne à penser ce que je vous raconte, à travers cet ouvrage, d’une façon totalement indéfinissable, mais qui peut devenir intéressant à communiquer aux autres ; et si j’ai eu cette sensation, la nécessité de décrire ce que je concrétise, comme le peintre à l’impérieux besoin de réaliser une toile, moi j’éprouve un désir à mettre des mots sur des choses qui ne représentent aucune perspective à priori, mais s’immiscent comme une petite musique dans ma tête, qui me dit que je dois parler de ces choses-là, comme je l’exprime actuellement ; et que je ne détienne aucun élément qui me permet de prouver quoi que ce soit, mais dans le fonctionnement de mon cerveau, il se trouve un processus qui se déroule et tente de décortiquer une sorte d’écheveau, du monde où nous sommes, l’univers que l’on essaye de comprendre ; et l’aventure ainsi racontée procède de ce mécanisme, où tout demeure intermélangé, à la fois l’histoire et des processus qu’elle absorbe ; cet esprit, qui n’est plus Ipanadrega, mais qui inclut le récit d’Ipanadrega, qui n’existe plus, va aborder le monde dans sa globalité, elle intègre l’auteur qui dit les mots que vous entendez actuellement, elle agglomère tout ce perçu localement ou non ; tous ces éléments ainsi rajoutés sont gardés à travers cette entité qui va emmagasiner l’information sortie de ma bouche, qui s’additionne, entre autres, à toutes celles qui existent déjà et les mémorisent ; alors, elle n’est pas forcément conservée à l’identique, une partie, une trace en est laissée et c’est cette trace racontée de la sorte dans l’histoire et comme on en a réalisé le tour, elle peut se terminer ainsi ; que le monde s’avère extraordinaire puisqu’il m’amène à parler, il me pousse à exprimer ce que je dis ; je ne sais vraiment pas pourquoi je raconte cela, comme je ne comprends pas pourquoi je suis créé, et pourquoi j’ai ces idées-là, qui me traversent l’esprit ; mais subsiste la nécessité impérieuse de les clamer malgré tout ; posez-vous cette question lecteur, tout ce qui vous vient en tête à travers votre cerveau en est doublement concerné, et c’est une véritable interrogation.

(version finale)

Me voilà bien embarrassé, entre lui qui ne cesse de me fuir et vous, à qui j’ai promis de dire son histoire ? Posez-vous la question, lecteur, de mon entêtement, c’est commun ; comment j’en arrive à dire ce que je raconte et ce qui me vient en tête, pourquoi donc je me mets à parler de ces choses-là, qui m’apparaissent obscures, absolument, ni prouvables, ni… C’est une perception que je vous donne, liée à mon imaginaire, mais je ne trouve pas d’où elle provient, et ce qui me force à la rapporter ; je sens au plus profond de moi que je dois l’exprimer pour avancer dans l’histoire que je veux relater ; il se pourrait bien que je devienne fou ou le sois déjà, vous devriez vous méfier de ce qui va se produire… maintenant que vous êtes informés ; et j’ignore si celle que je vais réciter à cet instant, cette histoire-là, se révélera authentique ou inventée, je n’en sais fichtrement rien et de cela, nous pourrions nous en foutre royalement, je le comprends aisément ; mais elle se manigance au-dedans de moi, et je me dois de la dire… Chuut, des oreilles écoutent… Toutefois, le processus humain, appelé abusivement « de création », dépend de ce mécanisme-là, me voilà bien technique ; on essaye de concevoir, mais on ne crée jamais rien ; on n’innove que dans un procédé de pensées qui nous arrivent, on ne maîtrise guère trop d’où elles viennent, des combinaisons de ce que nous sommes, façonnent les mots ainsi engendrés ; je n’ai aucune certitude qu’ils sortent de moi-même, qu’ils interagissent avec la perception que je ressens du monde (vous voyez où j’en suis ?) ; ce qui me permet d’exprimer ce que je dis là et me donne à élaborer ce que je vous raconte, à travers cet ouvrage, d’une manière totalement indéfinissable, mais qui peut devenir intéressant à communiquer aux autres, je n’en comprends plus mes phrases ! Et si j’ai eu cette sensation, la nécessité de décrire ce que je concrétise, comme le peintre a l’impérieux besoin de réaliser une toile, moi j’éprouve un désir à mettre des mots sur des choses qui ne représentent aucune perspective à priori… sereine, mais s’immiscent comme une petite musique dans ma tête, qui me rappelle que je dois parler de ces choses-là, comme je l’expose actuellement ; et que je ne détiens aucun élément qui m’autorise à prouver quoi que ce soit, mais dans le fonctionnement de mon cerveau, il se trouve un questionnement qui se déroule et tente de décortiquer une sorte d’écheveau, du monde où nous sommes, l’univers que l’on essaye d’appréhender. Et l’aventure racontée de cette manière découle de cette logique où tout demeure « intermélangé », à la fois l’histoire et des comportements qu’elle absorbe ; cet esprit, qui n’est pas İl, mais qui inclut son récit, là où il y apparaît, va aborder cet univers dans sa globalité, elle intègre l’auteur qui récite les mots que vous entendez en ce moment, elle agglomère tout le perçu localement ou non ; tous ces éléments rajoutés de la sorte sont gardés à travers cette entité qui va emmagasiner l’information (sortie de ma carcasse), qui s’additionne, entre autres, à toutes celles qui existent déjà et les mémorisent. Alors, elle ne sera pas forcément conservée à l’identique partout où elle subsistera, une partie, une trace en est laissée et c’est cette trace divulguée ainsi qui restera ; que le monde s’avère extraordinaire puisqu’il m’amène à parler, il me pousse à exprimer ce que je dis ; je ne sais vraiment pas pourquoi je déblatère cela, comme je ne comprends pas pourquoi je suis créé, et pourquoi j’ai ces idées-là, qui me traversent l’esprit ; mais persiste la nécessité impérieuse de les clamer malgré tout. Posez-vous cette question lecteur, tout ce qui vous vient en tête au-dedans de votre cerveau en est doublement concerné, et c’est une véritable interrogation. Voilà, ça va beaucoup mieux… Merci.