(texte manuscrit - 17 juill. 2018 à 1h07)

—> préambule débutant, avant « d’abord », et les autres préfaces…

Alors voilà ! Une coïncidence s’est produite il y a déjà un certain temps, pour aboutir à la formation de l’entité que je suis… Je n’ai rien demandé et je me demande bien ce que je fais là : en venir à raconter mon passage et dans les transports tous différents, l’allure de mes errances, puis cet instant long où je dus écrire tout ceci.
Un décalage s’est produit et jamais je ne trouvai de place à occuper pleinement auprès des formes qui me ressemblent, une altérité sans nom m’a poussé à rédiger ce rapport sur l’existence des choses vivantes ici.
Ah ! Je n’y peux rien, ce qui fut écrit, sans y être contraint, la rédaction fut laborieuse. Ce que l’on dépeint est à peine maquillé, une mise en scène sommaire s’avéra nécessaire toutefois. Je ne suis pas sûr que le résultat soit audible, voir compréhensible pour la plupart, des formes qui me ressemblent.
Pour vous montrer mon détachement envers tout ce qui nous assemble et la stature des particules infimes composant ma structure agissante, j’ai ôté tout sentiment à l’affect malsain ; c’est dit gentiment, sans haine justement. Il n’y a pas de sentiment, répétons-le ! Le monde reste ce qu’il est, après la longue lecture, si vous la réalisez, bon courage, vous serez déçus sûrement. Le réalisateur de ce dit n’attend rien, il vide seulement sa mémoire avant le grand départ, avant la fin d’un cycle. Son temps est donc compté ! Pourrons-nous finir cette narration ? Je reprends… Le temps presse et mes cellules attendent, bientôt elles vont se disloquer pour nourrir à nouveau la terre nourricière et d’autres entités ; à chacun son tour, ne gardez pas tout pour vous, et puis d’ailleurs au bout du compte, vous ne le pourrez pas vraiment ; tout se disloque à un moment ou un autre, nul n’est censé passer outre, il faut un jour ou l’autre laisser la place. Certains appellent cela « avoir de l’audace », mais avez-vous vraiment le choix ?
Donc, nous sommes assemblés de matériaux innombrables, dont il semble inutile de tous les dénombrer ici, ce serait épuisant. Nous serons donc approximatifs et nous traiterons les choses sommairement par ellipse, par exemple, par ironie. Pas de bons sentiments, nous n’en avons pas. Une froideur s’installe, elle va durer, elle va sûrement tout balayer. Vous voilà prévenu, riez ici si vous le pouvez. Le récit ne semble pas comique.

Une grande balafre s’est mise en travers du passage, si bien placé que vous devrez la contourner et regarder par quel détour elle vous fait avancer ; regardez bien, n’hésitez pas à prendre des notes, des repères à placer éventuellement, en cas d’égarement. Le passage sera certainement brutal et sans attrait, mais faites bien attention, il raconte en grande partie un bout de l’histoire de votre vie (aussi).
Vous soupesez le récit, ces multiples pages, sa lourdeur (nous dirions ainsi de sa pesanteur), son embonpoint, son épaisseur. Nous n’y pouvons rien (à sa longueur), le monde ne vient pas de naître, il est déjà vieux ; ou disons-le différemment, tout commença il y a fort longtemps. Nous ne parlerons pas des tout débuts, il reste une ignorance, nous supposerons, nous émettrons une théorie, une proposition, une idée…
D’abord, nous essayerons de décrire le pourquoi de cet écrit, et l’idée première sera une narration, elle commencera par un « İl », et se terminera par un point (quoi de plus banal ?).
Elle, la narration se dévidera tout d’un trait, pour la dire une bonne fois pour toutes ! Nous n’y reviendrons plus, ce sera dit définitivement. Ce « İl » sera donc l’essai d’un portrait, une parodie, un méfait, de multiples traits, ce pour quoi l’on bouge.
Nous laisserons les préambules, les présentations, les prolégomènes successifs nombreux, parce que chacun annonce une étape du pourquoi on en vient à ce récit, et pourquoi le dit ce fait de cette manière ; sans surcharge excessive, la graphie uniforme sobre, sauf peut-être quelques cassures, une fêlure, laissez venir et tout sera dit, laisser aller, oublier de souffrir aussi, la souffrance on l’a mise déjà au-dedans, à moins qu’elle n’en réchappe, alors laissez filer, que le temps la rattrape.
Voilà ! C’est fini déjà pour ça, aussi.
Ces divers intermèdes, préambule, justement, sont là pour montrer les différents états de la matière. Elle s’agence en nous d’une curieuse manière, les biais seront donc variables sans cesse, sans cesse un revirement, une exploration, un déroutement, pas que du vivant, un amoncellement. Dis, toi, liras-tu ce qui t’ennuie ?
Pose-toi la question à propos de ce qui t’ennuie.

(ajouts électronisés - 17 juill. 2018 vers 10h00)

Pose-toi la question à propos de ce qui t’ennuie… Vous voyez, cela revient, cette angoisse du narrateur, il a peur de mal faire, du jugement de ses semblables ; de ça, l’on en parle aussi, en y ajoutant d’autres traits, le compte rendu en montre une description peu flatteuse, aucune tendresse dans ce portrait, même la joie, on la défait, pour voir comment ça fait, même le rire, on le coupe, on le bariole de vilains mots, pour voir comment ça fait, aussi, d’avoir mal au creux d’un lit, au creux de son ventre, quand on a faim ; quel drôle d’appétit y avons-nous mis dans cette parodie, vous verrez bien, un tas de cellules animées invente un processus de narration fourre-tout, une exploration sans complexe, beaucoup de variations et même du sexe, ses multiples formes, ne voyez pas que le vôtre, la vie ne cesse de le tordre et sans cesse le déforme, pour que rien ne se fige, dans le grand univers ; tout bouge… La variation, ultime proposition, de ça aussi on en a écrit quelques récits, pour ôter une obsession, celle d’avoir omis une idée, quelques écrits, oui, une obsession, sans cesse méditée… Profondément percevoir ceci « de ne servir qu’à ça dorénavant ». Pourtant, à un moment précis, nous devrons nous taire, voilà, c’est dit !

(texte manuscrit - 17 juill. 2018 à 11h00)

De la narration, nous n’utiliserons plus de grands titres ronflants au caractère gras et gros, même si autrefois cette façon semblait bonne ; aujourd’hui, elle brouille les pistes, nous le voyons bien. Même si tous ces propos peuvent vous sembler obscurs tout de suite, ils vont s’éclaircir au fur et à mesure du récit. Tout ne peut pas être dit en une seule fois, il faut varier dans le propos, observer face après face tous les côtés du cube (de la forme) ; on a un seul regard à la fois ; mais avec le temps tout s’observe, tout devient limpide, tout se dévoile, du mystère, il ne reste rien, une histoire terminée et elle a envie de se taire, elle aussi, quand tout est amené, tout regardé ; vous avez pris du temps, vous avez mis le temps… Se dévoile enfin la raison de ce propos long et incertain.
De tout cela, nous y avons ajouté un peu de détachement…

(parole en conduisant - 17 juill. 2018 à 11h50)

(Pour le choix du style et la manière de dire)

On choisit une forme littéraire (principalement), mais l’on s’aperçut qu’on se trompa ; on choisit une forme poétique (par moments) toujours exclusivement, mais l’on s’aperçut encore que l’on se trompa ; quoi que l’on choisisse, on se trompait toujours, quelle qu’en soit la forme, il y avait un désamour quelque part, qui s’immisçait ; alors, on décida qu’il n’y aura plus de forme (ni exclusive ni principale), que l’on cassa tout, qu’on les mit toutes ensemble sans distinction vraiment, que l’on mélange, que l’on relie, et que l’on ne cloisonne plus, car cela ne servait à rien ! Si à un moment il fallait poétiser plus haut que son cul, et bien qu’on le fasse ! Si à un moment la forme littéraire s’ingéniait comme une farce, et bien qu’on l’accomplisse, cette farce ! Et si le philosophe prenait le pas, qu’on le laisse faire ! Si la science y (émettait) mettait quelques tracas, et bien qu’on ne défasse pas, qu’on laisse là où (comme) c’était ; ne s’en soucièrent pas mes divagations dorénavant ; je laisse comme c’est ! Et puis voilà !

(parole en conduisant - 17 juill. 2018 à 11h52)

Du malin mélange, certains y voyaient un « divin » mélange. Mais non ! ne te tracasse pas, il ne s’agit pas de cela !

(texte manuscrit - 17 juill. 2018 à 12h50)

Nous n’avions pas bien compris le sens du mot « İpanadrega », surgi du fin fond de la mémoire. Dès le début, parce que rien ne s’y opposait, on décida que ce serait un nom. Mais à force de le citer, on comprit bien vite l’erreur. Il fallait le déconstruire pour mieux le comprendre. Alors İpanadrega devint « il », et à la fin du racontement probablement, nous en aurons une meilleure compréhension.
Nous devrons aller au plus profond de son origine, au-delà de son inventeur, ses sources ethniques, langagières, ces consonances lointaines du lieu où il fut prononcé pour la première fois. Même les phonèmes voyagent et se transportent différemment, au-delà des vents habituels, ils prirent comme support, des souvenances, des entendus il y a longtemps et puis la vague des ondes électriques que l’on garda pour la mémoire de demain, a défloré un matin. Il y eut tous ces passages, ces traces, pour le porter à un premier entendement.

(de la critique forcément)

Beaucoup ne comprendront pas tous les fondements de ce récit, c’est bien normal, tout est à reconstruire (a inventé une nouvelle manière de dire). Voir différemment ! C’est le premier entendement.
Ce n’est pas non plus, une lecture pour le plaisir, mais une lecture par nécessité. Vous devrez la trouver (cette nécessité) et vous y accrocher, elle vous maintiendra jusqu’au bout ; nous envisageons cette argumentation ainsi.
À chaque mot, nous essayerons d’en trouver la source quand une nécessité se fera jour ; retrouver les origines et au-delà, ce qui les forma, dans le ventre des esprits de notre âme, les choses indéfinissables qui les ont inventées et qui nous forment (assemble).