(texte manuscrit - le 20 juill. 2018 à 20h00)

De la science, sans en être… ***

—> discours du savant
—> 3. « singes savants », considérations philosophiques :
—> à clarifier certains points

Raisonner en connaissance d’un savoir déjà acquis sous une forme définie.
Raisonner en méconnaissance volontaire de ce savoir, oblige à réinventer la perception. La considérer comme une exploration vierge et nouvelle.
Toutefois, un savoir acquis, quel qu’il soit, est une somme hétéroclite qui ne saurait être que le reflet d’un savoir général et copieusement diffusé. Toute la société de l’espèce considérée (ici les hommes) bénéficiera de ce savoir retransmis par l’éducation et les pratiques courantes, résultant des outils utilisés et ayant pour conséquence dans leur forme un usage induit par se savoir, indirectement, une partie d’un raisonnement sans une connaissance perçue des faits considérer, en sera devenue intuitive. Un savoir ne se transmet donc pas (dans ce raisonnement) que par un apprentissage, une étude classique, mais par l’addition des pratiques de l’espèce, transmise à travers tous les supports : éducatif, instinctif, génétique, intuitif, etc.
De reconsidérer une étude par ce biais, apportera toujours un éclairage nouveau, car puisant ses sources avec d’autres critères, devenus de ce fait une complémentarité, une richesse accrue. C’est exactement cela qu’il me semble avoir trouvé dans le déterminisme du vivant. Cette volonté d’explorer tous les possibles. Nous obéissons à cette règle et je considère que nos fondements agissants sont codés dans les mécanismes de l’instinct et des gènes fondamentaux du vivant. Nous obéissons à cette loi sans nous en rendre compte en « croyant » ; fais exclusif à l’homme ? Non ! Il fait partie du vivant, lui aussi…

(Discours : de la science, sans en être ; les paroles du savant fou s’égrènent ainsi, sans citer en référence [systématiquement] toutes les études et les constats des aïeux ou des paires.)

Il réinterprétait les savoirs à sa manière, avec des mots différents. Son entendement, hors champ, hors des structures habituelles de l’apprentissage et de la diffusion du savoir humain. Il était en parfaite contradiction avec l’usage courant qui voulait qu’un savoir donner ne se rédigeait que dans les mêmes lieux et avec les mêmes genres de gens : des enseignants patentés et certifiés. Lui s’en était écarté parce que cela ne lui convenait pas, d’où l’idée de cet univers cité nulle part, pour qu’on ne le trouve pas formellement et l’attaque en représailles. Il était donc dans une situation où son savoir acquis était diffusé « sauvagement » sans cadre ; aspect certes dangereux où peut s’immiscer n’importe qui, un usurpateur, un mystificateur. Mais lui était parfaitement informé du savoir commun des savants du moment, il n’ignorait aucunement leurs travaux et s’en instruisait aussi. Toutefois, certains acquis devaient être réinterprétés ; d’où sa méthodologie citée précédemment : « d’un savoir, d’un fait, en explorer tous les possibles. »
Autant le dire tout de suite, ce racontement apparaît comme une farce faite à la vie. D’autant plus, ce que je marque sur ce papier brouillon, représente comme une boucle qui se déroule sur elle-même, où un vivant s’interroge sur les fondements de lui-même, sans obtenir de réponse certaine ; il envisage un rapport, un compte rendu fait pour lui-même, sachant toutefois qu’il sera lu par un autre que lui très certainement.
« Le vivant a besoin de se nourrir d’informations (pour affiner ses actes) sur son devenir, pour lui offrir des perspectives, envisager tous les possibles, le meilleur comme le pire afin d’explorer sont possibles avenirs et laisser aux générations futures et celle du moment, le résultat de ses recherches. »
« C’est une histoire racontée, c’est une découverte inattendue, c’est une lettre d’amour avec des mots langoureux, c’est un cauchemar au matin difficile, c’est un rêve ou deux, une idylle, une déclaration de paix, une déclaration, la guerre, la vision d’un instant douloureux, le plaisir de dire merci ou de dire « merde » à la vie, devant un prétoire tout surpris. »
« Tout ça, ce sont les romans des hommes, une forme parmi d’innombrables formes d’existence, dans un langage que vous comprenez parce que celui qui décryptera tout ceci me ressemblera ; mais qu’en est-il des autres vies ? Mon affaire ne leur dira rien, c’est évident, pourrais-je dire en riant. Ben non ! Ce serait bien plus, l’espérance, la gloire posthume, une illusion. »