(parole à l’arrêt et en marchant – 30 juill. 2018 à 18h32)
—> 3. « singes savants », philosophia vitae :
De dire que l’on change n’est pas une vue de l’esprit, c’est réellement ce qui se passe, nous changeons tout le temps, puisque sans cesse se renouvellent en nous tout ce qui nous constitue, sauf un montage irréductible semble-t-il, qui veut que… une mémoire de ce que nous sommes (celle des répliques) subsiste un temps ; ce qu’on appelle le génome du vivant, cette génétique si particulière qui nous donne une identité, une position et une forme dans le règne du vivant. Ce qui est étonnant c’est que ce principe qui fait que nous nous renouvelons tout le temps, de nos cellules sans cesse à mourir et renaître, elles se remplacent mutuellement, successivement ; il arrive un moment où ce processus eh ! fatigue, ou du moins se sclérose, on appelle ça la vieillesse ; à un moment le processus semble… ne plus être à même de perdurer, un processus dans l’entité considérée s’est enclenché, qui dit « que tu ne vivras qu’un temps ! on peut sans cesse te régénérer, mais dans notre conception que nous avons du vivant, ce processus euh n’est pas souhaité, nous n’avons pas opté sur une existence éternelle, il faut un renouvellement, il faut sans cesse… sans cesse changer de corps, changer de vie, changer de forme, changer d’existence, que ce ne soit pas toujours les mêmes qui sévissent ici ! * » Voilà ce qu’on pourrait nous dire si l’on écoutait un peu les choses qui nous font exister. Ah ! tiens ? Serait-ce une vérité ce que vous m’amenez là ? Non ! eh peut-être quand même, c’est un constat tout bonnement ; on ne voit pas d’autres manières de faire, nous obéissons toujours à ce mécanisme ; au plus fin de nous, il se produit un mécanisme qui dit stop ! et dans le renouvellement, s’insinue évidemment, des êtres encore plus infimes (veillent au grain), enfin des êtres, des entités devrions-nous dire, ces particules infimes que l’on ne voit pas et qui pourtant nous constituent tous, particules élémentaires de l’univers, apparues au creux des étoiles, nous l’avons déjà dit et qui nous constitue… Elles aussi changent de corps, changent de vie sans cesse ; de la terre, elles nourrissent les plantes, et des plantes aux animaux, des bactéries aux virus, tous les êtres participent à (aux) l’élaboration de ces atomes, car il s’agit bien d’eux ; ils expérimentent des montages sans cesse changeants, des montages de manière (matière) inerte ou animée ; inerte n’est pas vraiment le mot, tous bouges tous changent oui répétons-le, sans cesse… et même ces petits atomes au creux d’eux-mêmes, il existe des tensions, des déséquilibres, comme les atomes les plus lourds n’ont qu’une stabilité plus ou moins longue, elles (ils) finissent par se disloquer, se recombiner en d’autres atomes plus légers, cela est connu, comme celui qu’on appelle uranium devient un jour du plomb **, un peu moins lourd, un peu plus allégé (plus stable, moins rayonnant)… Ce monde est curieux, et là nous nous promenons dans cette forêt où le silence règne au milieu de l’été et du fait aussi que je n’ai pas d’appareil auditif enclenché (au creux de mon oreille), donc je n’entends rien, à peine le bruit de mes pas, à peine le son de ma voix, le dérèglement progressif de mon être entraîne cette surdité naissante depuis un certain temps déjà ; un jour ce sens va disparaître tout comme mon être… Plusieurs cycles de renouvellement de plusieurs cellules, constituant les différentes parties de mon corps, se seront déjà établis (??) avant que je parte ; journalières pour certaines (cellules), plus long peut-être pour les os, ce cycle rejette sans cesse et s’accapare du nouveau, le nouveau vient dans ce que nous mangeons, évidemment ! Il faut que nous absorbions d’autres univers (entités) nous environnants, pour subsister un temps. Oh ! il apparaît bien que nous sommes seulement programmés pour ne durer qu’un temps ; les mécanismes (nous) constituants pourraient très bien organiser une pérennité de renouvellement éternelle, mais, cela ne participe pas au fonctionnement du vivant, on ne sait pourquoi, puisque nous ne sommes plus des êtres unicellulaires (nos lointains ancêtres) qui se subdivisaient par eux-mêmes, notre complexité multicellulaire nous oblige à avoir dans notre cas, une sexualité pour permettre une reproduction (une duplication) ; il est probable que les êtres multicellulaires ayant une capacité de mouvement, que n’ont pas les bactéries, une capacité d’éloignement, donc de visite, d’exploration plus grande, il convient, à travers ce mélange obtenu dans une sexualité débordante de tous ces êtres de ce type dont nous faisons partie, doivent réunir ces êtres, en échangeant l’expérience de chacun, ce qu’il y a dans le génome de chacun est redistribué au moment des accouplements (favorisant ainsi un meilleur brassage de la diversité avec des entités plus éloignées, par là plus différenciées, favorisant oui une richesse d’autant plus résistante) ; de deux êtres on en fait un ou plusieurs et ce recombinement reprend un cycle perpétuer depuis très longtemps ; la vie garde malgré tout cette information (la formule de notre fabrication) qui lui est essentielle, l’histoire de la vie de chacun (celle-là personnelle, et divulguée dans nos romans) ne semble pas être prépondérante, car représente une somme d’informations trop grandes, elle est locale et gardée (regardez) essentiellement dans une seule espèce, la nôtre ! Il y a que nous qui écrivons des histoires dans des livres, des ouvrages, des recueils divers et variés ***. C’est une tentative, m’apparaît-il, du vivant, à tester un amoncellement d’informations différentes ****, mais une notion s’ajoute à cela et me fait considérer cette conclusion comme insuffisante ; il y a plus que cela, le hasard probablement qui constitua notre lignée et l’opportunisme du vivant à nous complexifier, à tel point que l’expérimentation que nous sommes a des défauts inhérents à sa qualité, cette capacité à générer des conflits et de ne pas arriver à se supporter mutuellement quand les groupes ethniques sont trop importants ; et cette différenciation des individus qui se fait dans des croyances acquises au fil des ans, qui s’affrontent de clan à clan… Eh bien cela ! n’est pas à mon sens, la recherche ultime qu’il est fait de nous, il est une autre capacité fort intéressante pour le vivant, c’est… cette capacité de se reproduire, des fonctionnalités du vivant et des capacités d’exploration étendue ; effectivement nous produisons des véhicules terrestres, aériens et dans le cosmos, des vaisseaux spatiaux, qui permettra et permet déjà aux vivants que nous sommes, de découvrir le monde environnant (la planète) ; c’est, je pense, la motivation essentielle de notre constitution, ce que le vivant a fait de nous, dans une forme d’opportunisme, je pense, un déterminisme quelque part où la capacité d’exploration doit être démultipliée et les inconvénients que représentent nos conflits, nos guerres, n’en sont qu’une conséquence qui devra être résorbée ou pas…
À côté de cela, dans la constitution de ces véhicules de déplacement, il y a l’élaboration incluse au-dedans très souvent, de machineries copiant des fonctionnalités du vivant *****, en les décuplant, ce que nous appelons tous les robotes, qui sont actuellement élaborés, ils sont dans cette… dans ce type de développement. Ils représentent une avancée considérable et les véhicules pour les grands voyages et les robotes, sont la seule chose essentielle que le vivant voudra regarder ; les histoires des hommes, leurs petites histoires sentimentales sont anecdotiques et secondaires, car elles ne sont qu’une considération d’eux-mêmes, coupée des réalités du monde, les hommes en effet, ne parlent que d’eux ****** ; peut-être serait-il bon de… d’élargir un peu le cadre, c’est ce que nous essayons de réaliser à travers cet entremêlement de récits divers, sortis de… sortis des élaborations (inspirations) que me donne mon cervicale (entêtement), ma forme (pensante), ce que je suis… On peut dire différemment…
* Mais quid des arbres ? Eux semblent vivre éternellement ou du moins très longtemps, le plus vieux aurait plus de trente mille ans ? (Réf. (??))
(Réponse possible : c’est probablement parce qu’ils sont plus sages et très anciens, que la vie leur octroie un écoulement d’âge plus long que le nôtre…)
(ajouts de notes, le 13 aout 2018)
** L’uranium 238 est l’isotope d’uranium qui représente en abondance plus de 99,274 3 % de l’uranium naturel, il se désintègre naturellement en plomb 206, stable et non radioactif. (Réf. (??))
*** Sauf preuve du contraire, à moins que nous ne sachions pas lire toutes les traces laissées par 3,5 milliards d’années d’existence du vivant, il a bien eu du temps pour mettre au point quelques langages autres que génétiques, avant d’inventer celui qui nous fait parler ; écouter donc les oiseaux ?
**** Nous aimons ressentir une émotion, d’une image, d’un récit, nous attendrir ou pester… toujours, pour voir comment ça fait, et nous souvenir… (en réf. tous les romans du monde, auras-tu le temps de tous les lire ?)
***** Parce que vous « croyez » notre entendement humanoïde seul capable d’appréhender ces déplacements et que les procaryotes (bactéries…) nous habitant n’ont aucune conscience de cela ? Ne serait-ce pas eux, elles, en partie, les initiateurs de ces désirs du voyage ? Et de par là, sans cesse nous améliorer, au détriment d’une symbiose avec notre milieu, d’où ces tensions que représentent les guerres (apparues il y a dix mille ans, quand notre espèce s’est sédentarisée et inventa l’agriculture). Le voyage, apanage très ancien de l’époque où nous étions des chasseurs-cueilleurs, eut le mérite de réduire les conflits et de préserver notre milieu naturel. Le voyage dorénavant nécessite un bagage bien plus prépondérant, l’héritage de notre sédentarisation : sa technologie ! Elle devra devenir portable nécessairement, pour faciliter les déplacements et retrouver une partie de cette époque où nos ancêtres étaient plus sages, quand nous étions des chasseurs-cueilleurs… Les robotes s’affairant aux tâches mécaniques des maintenances de tout ordre, des cultures sans désordres, des maintiens d’un biotope, d’une homéostasie bien comprise.
****** Effectivement, les affects et l’ego sont d’une sensiblerie excessive, et nous font réaliser de ces bêtises, c’est d’autant plus vrai quand un d’entre nous tente de dominer, ces sens en sont décuplés dans une frénésie du pouvoir, très vite une drogue ; une petite fessée, une correction, semblerait parfois salutaire envers ces chenapans.
En effet, les petits moucherons quand ils se collent à nous, dans les forêts, pendant les grandes chaleurs, c’est par « amour de nous » qu’ils se collent ainsi, par amour de notre sueur, provoque en eux comme une envie irrésistible. Un instinct similaire à notre désir commun de nous accoupler. Tout comme l’affect quel qu’il soit, doux à violent, il nous déborde et nous pousse à des choix souvent incohérents. Qui peut prétendre à la juste mesure toujours trouvée en toute chose, quel équilibriste apprendra des savoirs acquis ?