(texte manuscrit – le 4 août 2018 à 19h00)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae :
—> Changer les attitudes de notre langage vis-à-vis du monde vivant qui nous entoure.

(cet aspect n’est pas assez développé)
—> Des redites dans le texte, vis-à-vis des précédents écrits

Vous déterminez sans cesse vos assertions par rapport à votre espèce, vous dites « nous, les hommes » oublieux du milieu qui vous a conçu et vous maintient. Pourtant nous faisons partie de ce milieu, nous n’en sommes pas séparés et ceux qui nous déterminent sont la conséquence de ce qu’il a généré.
Vous raisonnez comme si vous étiez en dehors du vivant, à côté, et vous ne cessez de comparer vous et ce milieu, avec un certain dédain envers ce qui vous a créé. Ne riez pas, ce monde terrestre est bien votre géniteur. Toutes les briques de votre corps viennent de lui, il vous nourrit, il vous permet de vous reproduire et dans son expérimentation qu’il a de vous (je le comprends ainsi), vous laisse faire quelques bêtises… mais jusqu’à quand ? Car toute action entraîne une réaction, cette loi physique s’applique aux vivants (comme au reste), il est un objet physique au même titre qu’une pierre, un nuage, l’océan ou un volcan. Le vivant s’anime, se déplace et à colonisé tous les milieux, le décompte est surprenant : les deux tiers de la masse biologique terrestre sont occupés par les procaryotes (bactéries, archées) et le reste par les eucaryotes (animaux, végétaux, eumycètes) dont nous faisons partie. Notre part, celle de notre espèce est donc très réduite et elle dépend de la persistance des autres, sans eux, nous ne sommes pas grand-chose et nous disparaîtrions assez vite. Notre existence est liée à un règne dont nous ne percevons pas toute l’importance, l’essentiel ne nous étend pas visible (les bactéries entre autres), mais s’occupe assidûment de nous. L’essentiel de notre corps est constitué d’hôtes (acariens, bactéries, archées…) dont la somme génétique est supérieure à nos constituants propres, nos cellules vivantes, pires, chaque cellule vivante d’un eucaryote (donc nous) possède en son sein une bactérie archaïque indispensable qui s’occupe de convertir les aliments en énergie et maintenir notre corps à 37 °C : ce sont les mitochondries.
Vous devriez la jouer modeste, l’expérimentation qui est faite de nous révèle une organisation bactérienne intense. Ces mêmes bactéries, comme nos cellules vivantes, possède en son sein, une programmation génétique mouvante et sans cesse changeant. On ne sait pas des deux, qui commande, le gène ou la bactérie ? Mais ce serait bien vite oublié quelles sont les organisations sous-jacentes à ce milieu du vivant. Ce qui compose l’univers, la matière faite d’atomes de toutes sortes et qui composent tous les corps du monde, des étoiles aux planètes et de tous les éléments qui les composent (les éléments naturels), nous sommes tous composés d’une partie de ces éléments atomiques (qui dans leurs associations complexes ont permis la vie), structure, quand on n’y regarde de près, tout aussi complexe que le vivant. Les forces naturelles en jeux permettent l’élaboration de formes complexes, tant vivantes que minérales, sur terre. Le minéral et le vivant sont intriqués étroitement et s’alimente l’un de l’autre. À tous les niveaux, nous le constatons bien, une interaction agit : nous ne savons toujours pas qui manœuvre à travers tout ça. Probablement n’y a-t-il aucun centre, aucun moteur géniteur « central », mais une multitude de coexistences. La tentation d’une symbiose sans cesse désavouée, sans cesse en rééquilibrage. Nous nous situons dans ce nœud-là, entre équilibre et déséquilibre, selon le versant que prendront nos actions, il influencera sur notre avenir ou notre déclin.
C’est en cela pourquoi je parle de l’expérimentation que fait le vivant, de nous !