(texte manuscrit du 3 août 2018 à 10h20)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae :

Théorie

L’ordre semble un préalable ! Il est apparu dès les premiers instants de l’univers actuel (et peut-être même avant ; existe-t-il cet ordre, depuis toujours, est-ce une constante ?)

Ou alors, disons-le différemment : dès les premiers instants de l’univers, cet ordre était là !

« Explorer tous les possibles ! »

De là naquis, au fil du temps : la matière, les étoiles, les galaxies, les planètes, et quelque part la vie, elle ne représente qu’une exploration parmi d’autres. Elle obéit au même déterminisme, celui d’explorer tous les possibles, en se multipliant, se diversifiant, en se déplaçant ; sans cesse, chacun de nous obéit au plus profond de lui, à cet ordre très intime : tous nos actes en sont la conséquence, ou en ont établi une variation à chaque fois modifiée, sans interruption.

La raison de cette exploration de tous les possibles, semble obéir lui aussi à une loi déterministe encore plus intangible : la différenciation obligatoire ! Deux atomes d’hydrogène seront apparemment identiques au premier abord ; mais c’est une vue de l’esprit, ils sont déjà un peu différents, puisqu’ils occupent un espace différent, proche ou lointain, leur position les différencie tout comme leur vécu. Le temps les fera évoluer de manière divergente selon que l’un sera au creux d’une étoile, ou l’autre dans un nuage cosmique, leur histoire les différencie déjà !

De même, leur structure contient des particules en partie connues (électrons, neutrons, protons…), mais des interactions plus fines agissent au sein de ces particules (quarks, leptons, hadrons…) ; une trace, une mémoire, une information persiste, a priori il suffirait d’apprendre à la lire : une partie du vivant, dont nous sommes, commençons à peine cette lecture, celle de comprendre le pourquoi de cette différenciation, sa nécessité fait loi !

Explorez tous les possibles, c’est aussi un voyage ; il prend par conséquent tous les aspects possibles dans cette volonté forcée de sans cesse varier, se différencier. L’ouvrage en question, ici, aborde cet aspect et ne s’interdit aucun champ d’exploration, au risque de s’y perdre, et vous avec…
Un ordre me dit « tu dois explorer cela ! » Puis-je faire autrement ? Quoi que je fasse ou choisisse, de toute façon, ma propre existence comme celle de l’univers, de chaque particule en nous ou ailleurs, obéit ! Obéissons-nous à cause de cette impossibilité de faire autrement ? Quoi que je fasse, j’explorerais, peu importe quoi, l’univers tout entier me donne cette audace (c’est au-delà de ma programmation génétique, qui n’est qu’une conséquence de cette loi), je ne peux agir différemment ? Cette question semble vouée à n’être jamais résolue…
Pourquoi donc devrais-je en avoir peur ? C’est idiot ! En toutes choses, comme se fige une croyance, celle du moment, un jour, elle sera remplacée par ce qui la changera, tout comme moi je change ; même en mourant, on change toujours en passant le relais à un autre (en quelque sorte). Rien n’est figé, nous avons à apprendre cette réalité. Nous avons véritablement à apprendre de cette réalité !
Peu importe nos désirs, c’est une marche forcée, qu’on le veuille ou non, nous devons changer, nous changeons déjà ! (mon stock de cellules vivantes se renouvelle sans cesse sans me demander mon avis ; mon humanité vient juste de le comprendre, c’est un des résultats de cette exploration forcée…)

Tout comme l’exploration d’un impossible reste une exploration à tenter, avec cette question lancinante « cela est-il possible ? » Sans l’entreprendre, cette exploration-là, on ne peut savoir, on ne peut y répondre qu’en l’explorant. Au-dedans, vous y trouverez de réponse, du meilleur au pire, tous les possibles. Oui, quoi qu’on fasse, on n’arrivera pas à s’en sortir de cette mouvance, qui nous rend éparses (et tous différents).