(texte manuscrit - le 25 août 2018 à 9h40, plus corrections et ajouts électronisés du 26 août 2018 à 17h30)

—> dilemme : au début de la narration ou du chapitre « à trois ans » ?
—> voire à insérer une entre-deux des préambules, chronologie, à trois ans, labyrinthe ?
—> 5. « ajoutements », autour et sur le récit
—> relier avec préambules, chronologie, à trois ans, labyrinthe ?

Au début, il y eut une enquête sur les faits rapportés de la mémoire ; cela commençait ainsi :
À trois ans…

Après cette enquête, un long trou noir au-dedans de la mémoire ; rien n’y surgissait, seulement quelques traits, une poésie bidon et des aspects d’une niaiserie consternante. Du moins, c’est ce qui se dit, nous n’avons pas approfondi le sujet, il n’en valait pas la peine (peut-être, nous nous trompions, mais nous n’allons pas faire et défaire sans cesse, il faut choisir).

Ce texte trouvé par hasard, il datait de l’an mille neuf cent quatre-vingt-trois, on ne sait pas exactement quel mois ni le jour où il fut écrit ? Il est décrit un être sans âge, indéterminé et sans nom ; oui ! Nul ne pouvait le nommer puisque son nom était ignoré, peut-être il ne fut jamais nommé auparavant, nous ne le nommerons donc pas et nous dirons « il » à propos de lui.

Mais vous vouliez établir un rapport, où il est votre compte rendu ?

Vous n’arrivez pas à la commencer votre histoire ! C’est ça n’est-ce pas ?

Je crois que vous vous trompez, la narration a déjà commencé, le racontement a déjà posé ses fondations depuis longtemps ; nous ne faisons que lever le rideau (tirer le voile) sur ce qui était masqué auparavant ; pourquoi désirez-vous y mêler une inquisition ? Avez-vous peur que l’on dévoile des secrets jalousement gardés, que l’on dévoile une vérité ? Vous inspectez à ma fenêtre, je vous ai vus, ne niez pas ! Pourquoi vous inquiétez-vous ?
(Texte sur le cloporte en haut de ma fenêtre)

Pourquoi tenez-vous absolument à ce que l’on raconte une histoire ? Un récit ne révèle pas forcément une histoire ni même un racontement ne décrit forcément une épopée d’un quelconque héros imaginaire ou non ; vous vous trompez, la chose nous semble beaucoup plus subtile : un vivant délivre le fond de sa mémoire et la met par-devant vous pour que vous la lisiez éventuellement, bien que cette mémoire-là fût sauvegardée auparavant, sa lecture pourra toujours se faire ultérieurement, n’ayez crainte. Ce n’est que de l’information emmagasinée à un endroit précis de la mémoire, dans cette tentative vous n’y trouverez pas une tentative exclusive d’un artiste présumé, vous délivrant son œuvre ultime avant de disparaître ; d’ailleurs cette notion lui apparaît risible, aucun thème, aucune discipline, aucune expression particulière n’est choisi, c’est tout à la fois, et du rien à chaque fois, une réponse valse entre les deux extrêmes si vous désirez mieux, cherchez un peu… Ici, on a fait le tour de la question depuis bien longtemps et appréhendé tous les aspects d’un ouvrage tel que celui-là ; on étudie la perception des sens sans prétendre à aucune science particulière ; que nous importe d’enfumer quiconque avec ces idées apportant un mythe, une invention, un imaginaire, un mensonge ; on a beau prévenir, un risque est toujours possible pour que l’on s’égare, mais nous obéissons à un concept qui nous dépasse et que la vie a insinué en nous : « tentez tous les possibles ! Au risque de s’égarer… »

À plusieurs reprises dans de différents récits sur le propos, nous parlions de mandalas de l’esprit analogue à ces formes méditatives que réalisent des moines en Orient, c’est tout à fait cela ! Nulle tentative d’atteindre un nirvana quelconque, pas là ! Ni exercice d’éloquence ni tentative littéraire ni tentation de vaincre ni… ni… ni… beaucoup de ni, un fait exprès pour rompre avec certaines fainéantises de l’esprit qui nous amène vers ses chemins balisés trop communs pour que l’on y trouve un quelconque espoir de lendemains, une forme de progrès de l’esprit et du langage qui va avec, on ne sait rien de tout cela, on expérimente et puis voilà !