(texte manuscrit - le 23 août 2018 à 23h27, et ajouts du 24 août 2018 à 18h30)
—> 1. « İl », prolegomena, studium : 28. [af] du roman, et puis soudain, il se mit à rire…
—> à insérer dans la narration, à déterminer en début de peregrinatio ?
Du roman !
Et puis soudain, il se mit à rire ; et dans son rire il lâche sa vérité à la face de tous : « je n’écris pas un roman ! Je n’écris pas un roman ! » Un grand sourire soutient sont silence, puis d’un ton grave ajoute : « j’écris une histoire de la vie ! »
Ou
« Je ne fais qu’écrire une histoire de la vie ! »
Ou
« Je ne fais qu’écrire une histoire du vivant ! C’est une commande que celui-ci m’a demandé d’écrire pour lui… Ça nous concerne aussi, puisque nous sommes de son règne, une de ses progénitures. »
Il égrène une multitude d’adjectifs pour décrire son racontement. Ensuite, il s’arrête brusquement, même si ce début de chapitre sonne comme un mauvais roman de gare, il soutient de n’écrire qu’au nom du vivant (puisque c’est une commande que ce dernier lui a demandé d’accomplir avant de crever !)
Vous dites cela bien crûment, Monsieur ?
Oh ! Je ne fais qu’utiliser les termes que l’on m’a demandé de mettre, je n’y peux rien ! Si vous le souhaitez, déposez donc une réclamation aux protagonistes de ce récit, ou à ceux qui l’ont initié, cela vaudrait mieux que de s’adresser à moi, je ne suis qu’un scribe.
Je reprends donc, puisque vous m’avez coupé…
Ce vivant qui est en lui, auquel il lance mille phrases à la vindicte populaire.
Fier, ajoute aussi à ceux qui ne le savaient pas déjà : « vous savez ! J’écris… J’écris tout un pan de notre vie ; laisser une trace jusqu’au bout de mon envie. »
C’est bien ce qui le tracasse, cette folle vie qu’on lui fait mener, ce n’est pas son plaisir, loin de là, plutôt un ennui. Alors il raconte tout ça, pour le décortiquer, ce roman de gare (si tel est votre appréciation de cette narration), tout autant que son lecteur ; tout autant le narrateur, comme son auteur, beaucoup de « tant » dans tout ça. Il s’arrêtera peut-être une autre fois.
(Roman de gare ? Mais cela est-il possible ?)
Ce serait plutôt un antiroman d’aventures, un antiroman d’aventures inexistantes, un décorticage de nos mœurs, une énumération de nos attitudes et de nos agissements, une critique baveuse de certains renoncements et la frayeur ultime d’une supposition au moment d’une fêlure constatée et non résorbée, le doux tracas de mes méninges pour décrire tout ceci ; pensez donc, trois mille pages ce ne sera pas de trop pour les énoncer ces dérapages.
…
(ajout texte manuscrit - 18 déc. 2018 à 11h55)
Du roman, il ne put raconter que sur lui. De sa tour d’ivoire il n’y a que lui, rien n’en déborde en dehors de lui, son fantasme fou de lui en son dedans d’où il n’arrive pas à en sortir. À moins que d’un coup de pied bien placé, on l’extirpe bon an mal an, il aura mal au séant !