(texte manuscrit – 1er août 2018 à 23h08)
—> 5. « ajoutements », tragicomédies, à propos d’un gène défectueux
—> version corrigée
—> la narration, « il » s’accuse « d’être un sale type », juste pour voir comment ça fait…
—> à relier à « psy & ché »
—> contexte : « il » s’accuse de lui-même, sa faute, sa déraison, son bogue interne ; ils cherchent une raison, une échappatoire pour fuir, ou pour en trouver la raison…
— > postulat ouvert : de lugubre à joyeux ; « il » doit choisir, pourra-t-il entendre cette petite voix au fond de lui qui ne cesse de s’éveiller ; tout son problème réside dans cette perception de l’infime, un possible chemin vers un destin : radieux, merveilleux, banal, austère, médiocre, ennuyant, sans intérêt, angoissant, hystérique, terrible… il a le choix ; ou plutôt vers quel destin les aléas de la vie vont le mener à la mesure de ce qu’il pourra faire et de ce qu’il comprend du monde où il vit ; « il » est dans un sale pétrin : que faire ?
À propos d’un gène défectueux (est-ce donc lui, le coupable ?)
En effet, je suis à sa recherche, je l’accuse de me faire agir en dépit du bon sens, d’une manière déjà défectueuse, et ce dès l’âge de trois ans ; j’ai agi (à cet âge) par sa faute, dans une des raisons qui me hantent tout le temps. Je suis suspect par conséquent, et me recommande à moi-même, depuis cet instant, de vivre seul et à l’écart, observer le monde autant que je m’observe, comprendre ce qui l’anime, cette pulsion difficilement contrôlée, etc., etc.
Je me méfie de moi-même depuis ce temps, je monte la garde et c’est épuisant.
Verdict : ne laissez pas vivre trop longtemps, ce corps handicapé, ses pulsions et les crimes qu’il n’a pas commis pourtant. Sauf peut-être des crimes de chats, de mouches, de bzzz divers et variés ; non ! Ce n’est pas comique.
À ce gène, si c’est bien lui : « je sais dans qui tu te caches et je ne te laisserai pas sortir, d’aucune manière, d’aucune descendance (même si je sais que tu échanges des briques défectueuses avec des cellules environnantes ou des bactéries envahissantes, dans ce corps tout imprégné de celles-ci). Tu m’obliges à condamner ce corps, afin de préserver ceux avec qui il aurait pu cohabiter, les préserver, oui, et le préserver lui aussi de tout acte nauséabond. »
« J’ai pu imposer cette autorité jusqu’à maintenant. Mais (cet agissement), c’est austère et très fatigant. »
« Connaissant ce danger pour moi et les autres, j’ai tu cette information à tous mes semblables. Seule une mémoire a gardé cela dans un très grand secret (et puis s’ajoute cet écrit qui en parle ici). Je n’ai pas confiance, ni en mon corps ni envers mes semblables, ils ne me semblent guère mieux lotis. Des criminels récidivistes se promènent un peu partout sur cette planète. Le robote est informé de ce fait, il me tient (par conséquent) à l’œil, moi et mes semblables. C’est mieux comme cela, lui seul sait dorénavant ; les autres sauront après ma mort. »
« Avoué à la terre entière qu’on est un sale type n’est pas vivable ni supportable. Peut-être devrais-je ne rien dire ; mais la raison de ce compte rendu, ce récit très long, ce rapport fait au vivant, n’aurait aucun sens alors ? »
« J’ai essayé de localiser le coupable, le coincer dans un placard génétique (si c’est bien là qu’il se cache), pour qu’ils n’en sortent pas, autant que possible. Je ne trouve pas comment faire pour l’anéantir, sans me tuer. Je monte la garde, je suis suspect et je m’avertis que je le sais bien ! Fais gaffe à toi ! »
(Après avoir vu le film « l’affaire SK1 » ce même soir)
—> je plaide « coupable ! » À reformuler !
…
(texte manuscrit – 2 août 2018 à 8h25)
Inventaire :
Il avoue avoir tué à ce jour :
138 383 mouches diverses, moucherons compris
4 782 araignées de tous bords
86 chats naissants
1 792 autres insectes, comme le Pyrrhocoris apterus de devant sa porte,
mais aucune baleine, il n’en a pas la force et elles ne sévirent pas dans la cour ni le jardin de ces logis successifs.
Un compteur, un index interne en a fait le décompte :
8 385 785 bactéries, dont la plupart furent éliminés sans qu’il en prenne conscience.
620 pouls, morpion et dengue
427 518 791 acariens de son corps et 1 281 018 hors de lui.
Il a absorbé au cours de sa vie, afin de se nourrir, des vivants plantus divers (animalia, mycètes ; toutes sortes d’eucaryotes) :
salade,
radis, dont le noir et le rouge
courge, potiron
tomate industrielle et tomate jardinière mûrie directement au soleil,
pomme de terre…
(il en réalise le décompte)
—> À développer !
…
Vous disiez : « mais pourquoi suis-je condamné à mourir un jour ? Si mes cellules se renouvellent en permanence, pourquoi ne le font-elles pas éternellement, dans ce cas ? »
Une usure intervient, une dégradation entropique inéluctable, empêche tout système de se maintenir. Même si toutes vos cellules sont renouvelées, au creux de votre génétique, il existe un processus de vieillissement (les mytochondries sembles jouer un rôle à ce sujet (réf. (??))), il participe à l’entropie. Chacun de nous incarne une expérience, une exploration à part entière, le vivant a besoin de varier sans cesse ses propres expérimentations, selon ce principe indépassable, semble-t-il : « explorer tous les possibles ! »
Chacun représente un de ces possibles, même s’il explore beaucoup, sa formule finit par s’émousser et manquer d’idées (en quelque sorte) : une horreur pour le vivant ! La reproduction sexuée a inventé la mort, dit-on. Alors que la division des cellules par subdivision d’un être unicellulaire semble limitée, l’association multicellulaire a inventé une sexualité certes plus riche, car elle permet d’associer des êtres aux parcours différents, aux expériences différentes, pour concevoir un être qui deviendra la somme de ses géniteurs sexués, cela ajoutant une richesse supplémentaire, et ainsi de suite…
Votre propre variation ne peut varier avec richesse indéfiniment, votre invention va se tarir, fatalement. Je pense que le vivant ne peut se permettre d’une baisse de régime sans décroître, effectivement. Elle doit se renouveler pour perdurer (le processus de vieillissement et la mort de l’individu redistribuent à la terre ces briques qui le constituent, elles contiennent l’information de leur passage, et par là, dans leur réutilisation par d’autres entités, vont fournir d’autres constructions enrichies des passages successifs de ses briques [atomes, cellules vivantes, bactéries, etc.] d’un être à un autre) ; cela se réalise dans une dépense énergétique, une entropie.
…
(texte manuscrit – le 3 août 2018 à 1h15)
Instantanéité
De l’être que je suis à cet instant précis, parler de ce qui m’anime, puis se rendormir pour apaiser le corps…
—> À développer !