(parole en marchant – 8 mai 2018 à 13h40)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae :

Aujourd’hui, que je sois… que je ressente l’idée d’être profondément désespéré, la nature… la nature, elle s’en fout que je sois… que je sois désespéré, elle n’en a rien à foutre, elle est imperturbable et tous les ans renaît dans cette force inimaginable où tout pousse au printemps, vous vous voyez bien petit (submergé) par ces milliards d’êtres qui renaissent chaque saison, dans un mouvement colossal immuable, vous n’êtes rien du tout ; de la petite fleur qui apparaît sur nos décombres, la petite herbe qui année après année va reconquérir inlassablement ce que nous détruisons, quoi que nous fassions, nous sommes de son monde. Ce que nous enlevons d’un autre côté, elle (le) recouvre un moment ou un autre, l’objet de nos inventions, elle recouvre nos erreurs, cette faute d’inattention dont nous sommes capables nous enfants, de sa progéniture, sa progéniture immature, « très certainement un problème d’éducation, tout ça », me diriez-vous.