(texte manuscrit - le 13 sept. 2018 à 19h55) 982
Réglementation de tout
Si nous réglementons tant, ce doit être parce que nous n’avons pas confiance en nous, entre nous. Nous avons peur que l’un d’entre nous contrevienne au partage et abuse un peu de tout.
C’est une fâcheuse idée de nous.
Autant de lois, autant de peurs, de nous !
Cela déborde, le voyez-vous, le navire tangue à cause d’un trop-plein ; d’un trop-plein de règles entre nous, le voyez-vous ?
« Un peu de bon sens là-dedans résoudrait un peu tout », répond le sage en riant de nous ; de savoir qui abuse, qui vole qui corrompt, le savez-vous, cet abus fait de nous, cet abus fait entre nous.
(ajout du 14 sept. 2018 à 20h30)
Quelle est donc cette idée de vouloir réinventer le monde alors qu’il a déjà été inventé ?
Voudrions-nous refaire le monde à l’image de nous, que l’on ne s’y prendrait pas autrement ?
Réinterpréter à notre manière ce que la vie a déjà instauré bien avant nous ? Cette expérimentation que le vivant fait de nous, pour celui qui observe un peu tout avec assiduité, remarquera sans aucune peine un égarement tout au plus, un manque de discernement, un oubli… Très simplement pourtant, cet entendement jadis, était prépondérant, ce que les anciens appelaient : « avoir un peu de bon sens », de raison gardée, admettre une réalité ; nous n’allons pas réinventer le monde, il a déjà été inventé bien avant que nous naissions, l’avons-nous oublié ? Un peu de bon sens économiserait bien des lois, bien des règles, bien des jugements, que faudrait-il remémorer pour que cela devienne une évidence, et voir pousser à nouveau des herbes folles devant les portes des palais de justice ; à moins que le vent ne les emporte, qu’il réglemente d’une manière abrupte notre sort d’une réalité sans faille auquel on ne peut objecter la loi, la seule qui vaille, la seule qui restera dans tous les cas, la loi naturelle !