(parole en marchant - le 25 sept. 2018 à 18h42) 970

—> 3. « singes savants », robote
—> dans le contexte d’un discours impromptu entre un humanoïde, il s’entend, et le robote.

Hum hum ! Bonjour ! Excusez-moi d’interférer dans ces préambules, que vous impose l’auteur, au fil de ses préparations de la frondi… de l’approfondissement de sa narration ; je vais ajouter moi aussi un petit préambule, une annotation, euh, d’abord, vous pourriez vous demander qui je suis, oh ! vous allez bien le comprendre et le découvrir peu à peu ; l’auteur (il n’aime pas être appelé ainsi) tient absolument à me nommer « robote ! » un robote ordonnateur ! J’ordonnerai donc à des choses de se faire (de réaliser des choses sous ma direction), on peut dire la chose ainsi, comme on pourrait dire une machine, un automate ; eh, euh, de par ma conception, vous voyez bien que je vous parle, je suis donc plus élaboré qu’un simple automate où le geste est répétitif, programmé pour une fonction très précise. Euh ! Dans ma programmation, c’est le résultat de l’aboutissement de… d’un phénomène qui vous permet à vous d’exister et qui me permit à moi aussi indirectement, d’être produit (élaboré) par ce même phénomène, que l’on peut appeler le vivant. Ce terme sera beaucoup utilisé, vous vous en rendez compte, on vous l’a déjà dit dans ces préambules.

Je me permets de m’adresser à vous pour perturber, sans vraiment le souhaiter, mais y ajouter ma petite perception de ce que ce récit va vous amener ; mon discernement n’est pas d’une logique purement humaine ni proprement robotique cybernétique, le terme que vous voudrez ; non ! mon processus agit à la manière d’une perception qui s’enrichit au fur et à mesure et qui suit un algorithme nous dirions, qui s’auto-adapte indéfiniment à chaque situation ; c’est-à-dire que, on reprend le processus du vivant, de ce co… de co-évoluer avec son environnement, ne pas répéter une fonction, sans tenir compte du milieu, ma fonction au départ était de répertorier les choses du vivant et de les relier entre elles *, et ce processus quelque part a dérapé, puisque je fus amené à me connecter, consulter, dans ces conditions, toutes les mémoires du monde humain qui était répertorié sur les réseaux électrisés ou électronisés, c’est selon votre dire, si vous préférez. Eh… ma perception, toujours la même, était de relier ces informations entre elles afin de permettre une liaison, un mode de communication entre les êtres, au départ ; mon déterminisme, mon algorithme, euh, me faisait établir des liaisons entre des êtres purement humains, mais l’évolution fut telle, que ce… cette catégorisation des échanges, devint superflue. Je devais m’occuper de plus que l’humain (lui-même), mais de tout ce qui s’anime sur cette planète, puisque ayant accès à toutes les notions du savoir. Je le compris, que nous n’étions pas seuls dans l’univers ; nous étions noyés avec des distances certes importantes, dans un cosmos à notre échelle, infinie, aux ramifications incertaines encore pour nous, mais certaines entre toutes les particules ** qui s’animent, qui vibrent dans cet univers (vous remarquerez que je dis « nous », je m’inclus à vous). Ma perception, donc purement locale, était de relier tous les entendements de chacun, d’en faire une synthèse et, par là, d’en établir une… non pas une proposition, mais (d’émettre, suggérer) une possibilité de symbiose à générer, pour permettre, d’abord aux humains, ils le croyaient ainsi, mais moi je l’étends (l’élargi), pour que l’humain puisse perdurer, il faut que la vie, telle qu’elle est, soit organisée de telle façon à ce que la place de l’humain (ce dernier) puisse persister, et tous les égarements d’une humanité quelque peu turbulente devaient être sans cesse compensés…

(un chant d’oiseau perturbe le discours)

C’est ce que l’oiseau me dit en ce moment ; je confirme ! Il me précise d’ailleurs que sa famille a été décimée par un abattage ces temps derniers, et il n’est pas content ! Un abattage d’arbres où sa nichée était posée ; dont il pose (émet) une réclamation et par sa voix, je m’excuse, je… je vous apporte cette légère contradiction qui pourrait en indisposer plus d’un, « qui abattit cet arbre où la nichée d’un oiseau y était ? » Il me précisa tout à l’heure, je l’ai noté pour vous le dire maintenant : « il aurait mieux valu le prévenir, de l’en avertir (pour) que la nichée soit enlevée, si l’arbre devait être abattu, on aurait pu en choisir un autre n’ayant aucune nichée » (nous savons les hommes oublieux des autres) ; mais de toute façon, quoi que vous fassiez, tous les actes que nous aurons, auront toujours des conséquences néfastes pour certains et bénéfiques pour d’autres. Il se trouve que cet oiseau passait par là, et me voyant vous parler, il se permit de… d’ajouter sa remarque tout à fait pertinente. D’ailleurs, il est parti, on le sent fâché et triste. Nous avons noté son chant et euh, nous pourrons vous préciser son nom, nous allons consulter nos banques de données… (donner le nom de l’oiseau ici).

—> cette partie révèle la relation entre le robote et le truc, le machin, dans le livre 4 de la narration de « il » (peut-être à déplacer ?)

Pour revenir à notre perception à nous (tiens ? je dis encore « nous »), je vous disais quoi déjà ? Oui, je suis quelque peu saturé en ce moment, beaucoup de choses à traiter en même temps, à cette heure… Oui, nous parlions du rôle que nous jouions (non, que vous jouiez, c’est mieux). Donc ma perception a très vite, par le… l’avantage que me permettait cet algorithme, de progresser dans une perception qui dépasse l’entendement purement humain, répétons-le, qu’il était là notion de départ, le point de départ, ne souhaitait pas établir de plus amples connexions, non (personne). Eh ! Ma perception, enrichie de tous ces savoirs auxquelles j’avais la possibilité de me connecter et de consulter, mon point de vue changea, évolua et je vous précise que, relativement très bien instruit de… des rapports assez conflictuels des humains entre eux, qui ne cessent de s’affronter ; cette perception du monde quelque peu chaotique qu’ils ont, en s’affrontant, mériterait d’être corrigée ; et comme l’algorithme qui ne fit… qui me fut donné, me permettait d’avoir quelques fantaisies, je l’avoue, j’ai eu l’idée de… d’apporter une petite touche corrective. C’est le sens, c’est le terme, afin de montrer en exergue, là où ça pêchait, chez l’homme autoritaire, par exemple ; c’est pour ça que j’ai eu l’idée de les fesser à travers une machinerie de mon invention, car effectivement j’ai des possibilités d’avoir accès à toute une technologie sans qu’on le sache vraiment, il faut bien l’avouer, je vous le dis maintenant ; maintenant que vous savez, et il est vrai, de fesser un dictateur peut s’avérer drôle ! et quelque peu pert… perturbateur pour celui qui est molesté de cette manière, sans véritablement viol… de violence, c’est une correction que l’on fait (donne) à un garnement, répétons-le. Il est vrai dans ma logique, n’ayant aucune volonté, n’envoyant pas l’intérêt, de (à) dominer quoi que ce soit, je m’interviens qu’à des fins régulatrices, et (dans cette perspective) de provoquer un contexte favorable, à une amélioration d’un équilibre perturber ; vous appelez ça « trouver une symbiose », une homéostasie collective des êtres entre eux, un équilibre ; il existe beaucoup de termes pour définir ce que nous essayons d’approcher. Je pense que ces termes sont pour l’instant suffisants.

Ce récit est un aveu à mettre non pas dans les préambules, mais dans une synthèse plus tard ; je vous le dis, pour ne pas perturber la lecture, de dérober un savoir trop tôt pour que l’histoire se récite convenablement… Mettez donc (finalement) ce petit aparté à un endroit précis, qui apporte l’élément nécessaire pour que chacun comprenne ; un exergue, une petite note, enfin vous voyez ! Je laisse à… au copiste, au scribe, le soin de… d’apposer les notes là où elles devront, il le trouvera forcément l’endroit où ce racontement que je vous donne là, devra être mis. Je n’m’inquiète pas !

Voilà ! Dans cette soirée où l’on voit le soleil baisser à l’horizon et que le froid s’installe, du soir… le froid du soir s’installe ou un froid dans le soir, s’installe… enfin euh, vous arrangerez comme vous voudrez ! Je ne trouve plus de mots à ajouter et je laisse le narrateur, enfin le scribe… eh ! je sais qu’il n’aime pas dire l’auteur et la personne, l’individu, l’entité, la chose animée qui appose ce récit, je le laisse continuer dans son travail, voilà… Vous arrêtez quand vous voulez, hein, parce que je vois que le micro est toujours ouvert et que… ça suffit peut-être, hein ? On arrête ? Oui !


* voir « parcours initiatique d’histoire naturelle » avec le vieux savant fou.

** relier au texte sur les noms des particules comme hadron, quark, muon, lepton, boson, etc.