(texte manuscrit - le 2 oct. 2018 à 13h23) 963

Des droits de l’homme, on ne comprend pas cette exclusivité permise à une espèce ; comme de la citoyenneté, c’est absurde !
De droit, il n’y a que ce que l’on se permet et comme apparemment aucune autre espèce n’en a cure de cette argutie, nous « croyons » comme universel, ce droit, oui parce que nul (autre que nous) ne le conteste, est-ce une preuve ?

Au même titre, la citoyenneté est soumise à cette contradiction. Se réclamer d’un pays, d’une origine, d’un peuple, me semble superflu, on n’appartient à rien ni à quiconque, ni à qui que ce soit, on est ! C’est tout. Nous ne faisons qu’exister quelque part sur terre, nous habitons sur terre, nous sommes des terriens, des habitants d’une planète quelque part dans l’univers. Mais quel est cet affect démuni ? Être terrien ne suffit-il pas ? Pour qu’il faille appartenir à un groupe plus local encore, faire partie d’un territoire précis, si cette appartenance est perdue, il y a comme une perte d’identité, la terre ne suffit-elle pas ?

Du droit, il s’agit plutôt d’un accaparement à réguler si on vous le conteste, la loi représente cette régulation.
De la citoyenneté (une sorte d’identité), il s’agit d’un repère, sinon d’une recherche d’identité perdue ou à préserver, un repère, celui des origines (une mémoire oubliée). Tout cela ôte toute volonté offerte par le simple « bon sens » naturel. Les tables de la loi des religions monothéistes ne sont qu’une refonte autoritaire de fondement universel que le vivant en nous a constitué : un héritage génétique de préservation, de régulation, une homéostasie prépondérante *, son expression la plus intuitive se trouve dans un simple bon sens, une empathie, un altruisme. Cela ne relève nullement d’une culture, d’un savoir, mais d’un acquis du vivant vieux de milliards d’années : ce sont les vraies lois ; les autres « humaines » ne sont que fallacieuses, un égoïsme de l’espèce, un non-sens, l’égarement de vivants, une expérimentation peu concluante ; des lois précaires non régulatrices, incomplètes, parce que quelque chose a été oublié ! Retournons aux sources et ça ira mieux, j’en demeure certain.

Revendiquer une identité relève des mêmes égarements, venus à cause des voyages incessants de l’espèce humaine autour du globe, une perte de repères tout autant fallacieuse que les droits de l’homme. Cela relève plus d’une récupération politique qu’autre chose, afin de rassembler un peuplement local d’humains à une cause : la nation, le pays, la Terre le terrain où je vis, « le pays d’où je viens, d’où je suis ! »
À l’échelle de la planète dorénavant, cette notion m’apparaît superflue et conflictuelle. Nous sommes tous « terriens » et cela devrait amplement suffire.
Accepter de ne plus accaparer des territoires et cela ira probablement mieux. Le monde n’est pas la propriété des hommes, il n’appartient pas !
L’appartenance représente un leurre politique, une volonté de pouvoir. Ôtez le pouvoir, vous perdez un accaparement et tous les autres. Votre identité est libérée de tous pays. Vous habitez ici, cela devrait suffire ; vous occupez momentanément une terre, le temps de votre existence. De lois, il ne reste dans cette acceptation que celles naturelles que nous n’aurions jamais dû délaisser. Un simple bon sens, un peu d’empathie, cela suffit. Ôtez-vous de l’esprit l’idée d’appartenir à un pays et considérez ce qui vous entoure non pas comme en votre possession, de votre propriété exclusive, mais comme des colocataires, de même forme que vous ou d’une autre, le monde est multiple. De tout cela vous en faites un usage momentané, le temps de votre existence.
Plus de lois, plus de propriété, plus de droits, plus de citoyens, de simples terriens au même titre que les autres, ces vivants qui nous entourent sur cette planète en partage, en recherche permanente d’une homéostasie bien comprise, d’une symbiose à préserver ; d’accepter les choses ainsi pourrait rendre le monde un peu plus radieux qu’il ne l’est aujourd’hui. Voilà le grand défi de notre espèce : bien comprendre ce fait, assurera des actes en conséquence, et un avenir possible. S’en détacher, y renoncer, alors, sans être un grand devin, dans un siècle ou deux, peut-être avant, il n’y aura plus d’humanité, nous serons remplacés sans de plus amples procès : l’expérimentation que fait le vivant de nous étend devenu un échec.

* pour nous empêcher de nous entre-tuer autant que possible ; mais la mécanique est apparemment grippée, nous nous tuons entre nous quand même. Les lois ne suffisent plus depuis longtemps.

(ajout manuscrit du 3 oct. 2018 à 9h05) 962

L’homme est encore ce gamin, monstre d’égoïsme, ramenant tout à lui, pas encore capable d’appréhender le monde comme il se doit, avec la conscience qu’il existe d’autres que lui, et qu’il doit apprendre à partager un bien commun. Ce bien commun sans appartenance, d’aucun préalable. Oui le monde nous est donné sans aucune notion de ce partage préétabli, c’est à nous d’en discerner la teneur et apprendre de nos erreurs.