(parole en marchant - 12 oct. 2018 à 8h07)
(corrigé à 20h30)

—> 5. « ajoutements », autour et sur le récit
—> remplacer le mot « İpanadrega » par une phrase type : « du titre de ce récit », « le titre du récit », « ce qu’exprime le titre de ce récit », ou du sens donné, mais se serait donné un autre nom ?

—> perception : il manque quelque chose, un lien à trouver ; à la relecture du texte, un léger décalage se produit à cause de la citation excessive du titre du récit ? Il manque un intermédiaire ?

Arriverez-vous à parler au-delà des hommes ? Dans le propos où je dis que les hommes, ils aiment que l’on parle d’eux, ils n’aiment parler que d’eux ! Alors que l’essentiel serait plutôt que l’on parle de nous (tous), (les) vivant(s) sur cette terre. Mon propos est de parler « du » vivant ! Qu’est-ce que le vivant, comme il est perçu, parce que nous sommes parties du vivant, inclut dans le vivant ? De ces hommes qui veulent que l’on ne parle que d’eux ! De leurs petites histoires personnelles et particulières, d’individu à individu, comme des vieillards, retracer les bons moments du passé.
Je dis vouloir essayer, tenter, plus que tenter, arriver à parler d’un en dehors de soi ; si je parle d’un en dehors de soi, moi, homme à un autre homme, ce ne sera toujours que de nous dont nous parlerons ; nous ne parlons qu’entre nous, nous ne serons pas dans cet en-dehors de soi, là. Non, je veux parler d’un en dehors de moi, en tant qu’entité humaine, de cet en-dehors de ma propre forme vivante. Arrivons-nous à distinguer les autres vivants, ils sont pourtant plus prépondérants que nous ? Cet arbre dans la forêt, autour de moi, ces fougères, ces plantes, quand je marche dessus dans la forêt (sans un excusez-moi poli), quand je les coupe, bêtement, inutilement, quand je les maltraite… arriverons-nous à parler au-delà de nous ? C’est ça, ce dont je veux parler, et dans notre essor, c’est une notion que nous avons perdue…

C’est ce qui faisait İpanadrega en nous, était cette notion, la notion d’İpanadrega. Dans le vieux langage des anciens, ce qui était İpanadrega, c’était ça, un en dehors de nous ! C’est ça, ce dont je veux parler, pas d’autres choses, parce que cette parole-là englobe le reste, elle accepte tout, elle englobe tout, elle ne fait obstacle à rien, elle prend tout ce qui vient, elle prend tout ce qui vient *, cette perception qui fait İpanadrega en moi ; et cette perception où je croyais innocemment que İpanadrega était un nom d’un personnage qui se révélait en moi, je me croyais (incarner) İpanadrega, non ! c’est à l’opposé de cela, en fait, c’est ce que m’insuffle cette perception que j’appelle… que je nomme İpanadrega ; je lui donne un nom pour la stigmatiser, mais c’est une perception qui fait sens en moi, cet İpanadrega. Et ce n’est pas un personnage, cette perception, nous pouvons tous l’avoir (je devrais plutôt dire : nous pouvons tous la retrouver, elle est enfouie au plus profond de nous), et je pense que les peuples anciens la percevaient très bien, il ne s’en rendait même pas compte, il ne distinguait pas du reste, mais ils avaient un lien étroit avec la nature, ils y étaient totalement intégrés, ils ne s’en sentaient pas coupés (éloignés) à travers des maisonnées gigantesques comme nous faisons dans nos cités (actuelles).

Peu à peu dans notre modernité venante, nous nous en sommes échappés, éloignés, de ce qui faisait İpanadrega en nous, et ce livre veut renouer avec un sens perdu.

Voilà, je trouve enfin la finalité, aujourd’hui véritablement, j’affine ma perception et j’arrive à la comprendre, ces derniers jours-là, depuis hier déjà où je le notais, j’arrive à le formaliser, à le noter avec de plus amples précisions, et je l’affine de jour en jour, ce qui fait İpanadrega en moi ; mais c’est en moi pas comme une exception, c’est un sens qui existe partout, il est étroitement lié à l’information qui nous meut, qui nous anime et qui nous permet d’exister. Sans cette information, nous n’existons pas, et ce qui fait İpanadrega en nous est la perception de cette information, globalement ; que l’univers nous parle et conserve tant bien que mal des éléments d’une information essentielle, pour préserver l’avenir (me semble-t-il ?), il faut garder une partie du passé en mémoire, garder une trace, sous quelques formes que ce soit ; et cette trace immatérielle, c’est le symbole que nous mettons par exemple sur les objets, c’est une part immatérielle quand nous donnons un symbole (ou un nommage quelconque) qui émane de nous et qui est une perception incomplète que seules nous nous percevrons ; si nous mettons un symbole, il ne sera que pour nous (c’est l’information que cache ce symbole qui seul fait sens). İpanadrega est bien plus que cela, il est dans ce principe-là, mais à un niveau universel ; ce symbolisme, cette manière de nommer, est relié à une information réelle, immatérielle des choses de l’univers ; de la moindre particule, elle la conserve en son sein. Je pense qu’il existe quelque chose là-dedans à fouiller, comme une information qui ne pèse rien, et qui dit « voilà, j’ai été ! Je fus construit de cette manière-là et je deviens ça ! Servez-vous-en pour demain ! » ** Et ça, ce que je viens de dire, c’est une information que me laisse la moindre particule, c’est-à-dire l’information de sa réalité, de ce qu’elle est, et de ce qu’elle va devenir ; enfin, que cet élément est relié en permanence au reste, il n’est pas isolé, il ne peut être tout seul, il n’existe que parce qu’il y a le reste ! Et au même titre, l’humaine bête que nous sommes existe que parce qu’il y a le reste, nous ne sommes pas isolés, nous ne sommes pas un monde à part, dans un gentil entre nous, ce serait trop facile ! Non, nous sommes inclus dans une chose bien plus vaste que nous, elle nous permet d’exister et c’est cette perception, cette information, que nous offre le monde, nous ne devrions pas l’avoir complètement oublié, cette perception du monde qui nous entoure ; cette perception-là, eh bien, c’est celle-là qui fait sens, qui donne un sens à notre vie et c’est ce que j’appelle (en résumant) İpanadrega ; un vieux mot aux consonances anciennes, de dialectes océaniques comme je dis (pour la fantaisie du mot), qui ont voyagé à travers le temps sur la terre ; des consonances dont j’en connais les origines, mais que je ne cite pas…
(arrive au loin un véhicule)
Voilà, je vais m’arrêter, parce que je vais me faire emmerder…

* C’est ce qu’incarne ce peuple innommé tant convoité par « İl », il prend tout de ceux qui viennent à eux, et ils en repartent comme vidés de leur mémoire, une vaste information leur a été dérobée « symboliquement », car rien n’a été effacé, de part et d’autre. L’éventuel effacement ne serait qu’accidentel, ou au moment d’un décès, la mémoire semble se vider dans un réceptacle, celui de l’oubli ou celui d’une autre existence, aucune certitude n’émerge ?

** ajout de (texte manuscrit - le 7 oct. 2018 à 19h09)
« Vous voyez mon existence, ça a donné ça ! Que cela vous serve de leçon, de mémoire, une information laissée pour apprendre du passé, ce que l’on devrait reproduire, de ce que l’on ne devrait pas refaire… »