151. (texte manuscrit – le 18 oct. 2018 à 16h40) 947

Que m’importe que tu t’incrustes ici en refoulant les autres, ceux qui te gênent, en dehors du lieu. Tu peux y rester dix ans, cent ans ou dix mille ans, j’ai tout mon temps, bientôt tu disparaîtras et ne resteront que les traces de ta présence. Oui, tu n’existeras qu’un temps et moi j’ai tout mon temps, le sais-tu ?
Accapare cet endroit si tu veux, cela durera un moment, peu importe sa durée, il finira un jour et tu n’y pourras rien faire, le temps aura raison de ton affaire.

—> le détachement, 251, dialogue incongru

À propos de la langue et de son histoire.
Je disais jadis « Il faudrait savoir parler toutes les langues de la terre ! » Mais de cela, un indice, vous remarquerez (agacerait, narguerait) jusqu’à l’excès. Je n’y incluais pas seulement les dialectes des hommes, mais tous les dialogues de toute vie, j’en ferai la somme pour entendre, ou percevoir toute cette cacophonie ; ça en fait des signaux, des signes et des idéaux à mémoriser ! Heureusement, nous avons des robotes dédiés à cet usage et il le fond bien mieux que nous ; nous, nous ne sommes pas sages, nous oublions souvent un usage ancien, le temps d’un changement d’époque, d’un changement d’outils jusqu’à oublier avec quoi et comment nous fabriquions ses premiers instruments. Cette mémoire servirait au cas où nous aurions à tout recommencer, après un désastre ayant tout cassé ; la nécessité de réapprendre du passé des usages balancés dans les dépotoirs de nos débuts. On n’en sait quelque chose, des romans entiers nous abreuvent la pensée de ces moments ; par pitié, n’effacez pas tout ! Laissez-en un peu autour de nous !

—> le détachement, eux, 260

Ah ! Ils veulent que l’on se souvienne d’eux, ils désirent y rattacher une émotion ou deux ; mais pourquoi toutes ces souvenances comme des ragots vécus pour un rien ou des regrets vécus pour un bien, les voir s’envoler un peu plus à chaque an, constater comme les parents d’un éternel recommencement.

(ajout le 20 oct. à 0h00)

Tout cela c’est bien normal, que l’on parle de nous entre nous ?

Certes, mais le monde est si vaste, et du nombre de nous même s’il reste grand, il demeure infime à côté des autres !
Qui ça les autres ?

Les autres différents de nous !

Ah ! les animaux ?

Mais bien plus, de tout le vivant, dans tous les océans, du plus au plus petit, tous les êtres différents de nous !

Eh alors ?

Ils sont les plus nombreux et nous les ignorons tant, je trouve cela indécent !

Comment voulez-vous communiquer avec eux, ils n’ont pas notre langage, notre intelligence…

Qu’en savez-vous ? Vous les ignorez ! Comment peut-on connaitre ce que l’on ignore ?

Cette conversation m’ennuie… d’ailleurs ces autres-là m’ennuient… c’est cela le problème !

—> livre 3, affairiste, 150, mépris, varier avec d’autres mots…

À propos de la résolution des remontées d’humidité : de les ignorer, les dénier, je les traite par le mépris, par l’indifférence, par une pirouette de l’esprit.