(parole en marchant - 17 nov. 2018 à 17h25)
—> 2. « petit chemin » :
L’entité qui vous connaît le mieux, c’est la bactérie qui vous habite ! Que dis-je ? « Ce sont les bactéries qui vous habitent ! » Elles sont en surnombre au-dedans de vous. Vous, votre part (à vous), d’après ce que l’on dit (les spécialistes des sciences biologiques), c’est seulement 10 % des cellules vous composant réellement, le reste est occupé par des cohabitants qui entretiennent, gèrent l’ensemble de votre corps ; que vous en soyez maîtres, je n’en suis pas si sûr ? Vous êtes influencé par ceux qui vous habitent. Ils ont comme origine tous les fondements de la vie, vous êtes une surcouche qui est domestiquée, un outil qui permet d’expérimenter la part du vivant qui est en vous et l’on vous a donné un esprit, et ce qui surnage ne maîtrise en rien l’en dedans de vous (version : Ils ont comme origine tous les fondements de la vie, vous êtes une surcouche domestiquée, un outil qui permet d’expérimenter la part du vivant en vous et l’on vous a donné un esprit, il surnage et ne maîtrise en rien les dedans de vous). Oh ! s’il le maîtrise, ce n’est pas dans un commandement ni une domination, loin de là, vous ne pouvez pas dominer ceux qui vous construisent et vous pérennisent, c’est impossible ! comprenez-vous impossible ? Sans eux, vous n’êtes rien !
Par contre, le sage ou la personne suffisamment intériorisée dans la compréhension des dedans de lui, va entrer en quelque sorte dans une communication sensitive avec ceux qui l’habitent, un dialogue, comme je ne cesse (et tente continuellement) de le faire ; je n’y arrive pas toujours, je ne comprends pas toujours ce que l’on me dit ; eh, l’étonnement est que les voies de communication semblent sommaires ; mais elles sont au-delà du langage, elles sont dans tous les capteurs, toutes les perceptions, qui s’expriment en vous, il suffit d’y prêter attention et votre esprit n’est pas forcément attentionné à ce sujet-là (prédisposé à cette écoute) ; il (votre esprit) expérimente des dehors, dans des combats souvent inutiles, de confrontations, de jeux, de dominations, tout ce que vous voudrez, mais les dedans de lui il les ignore la plupart du temps ! Ceux qui l’habitent s’occupent de gérer la machine qui le construit, qui le fait digérer, évoluer (version : Ceux qui l’habitent s’occupent de gérer la machine, ils le construisent, ils le font digérer, évoluer) ; de dire qu’il est seul à prendre des décisions, j’ai des doutes ? Quant à cette expression, moi je laisse faire, je laisse parler mon instinct, ma sensitivité, je ne décide pas, je dis « je m’interroge » et je dis « as-tu faim aujourd’hui, n’as-tu pas faim ? Ce vers quoi tu penches, quelle idée de traverse ? », je m’interroge et j’obtempère à l’ordre insidieux qui m’est donné… Insidieux, l’ordre qui me permet d’accomplir le geste ou une action, le travail qui m’est demandé, sans plus ; j’obtempère ! Parce que si je résiste, je vais être mal, je serai en opposition avec ceux qui m’habitent ; quelle idiotie, je serai malade, je ne suivrai pas leurs conseils ! Leurs conseils ? Ce ne sont pas des paroles, ce sont les gargouillis d’un estomac, quelques rejets de gaz intempestif me disant que j’ai mangé une chose suscitant des gaz inappropriés (le frisson sur ma peau lorsqu’un vent froid voudrait bien me glacer le sang) ; toutes ces choses-là, voilà ce que me dit mon corps (ou, le corps que j’habite), et bien au-delà !
Le principe essentiel étant l’inspiration, d’ailleurs ; si j’en viens à enregistrer cette voix que vous entendez là, elle est venue d’une inspiration, qui m’a dit « enregistre donc ça ! ça pourrait servir dans ce que tu bâtis là, ton écriture très longue », eh puis voilà ! je ne m’en inquiète ni ne m’en offusque d’ailleurs, c’est bien naturel d’écouter ceux qui t’habitent ; quelque part, il faut faire avec, sinon tu te dénatures, et comme la nature a horreur d’un certain vide, elle le comble par d’autres engeances, d’autres natures, pourrions-nous dire, qui ne seront pas forcément en accord avec ton esprit, il y aura peut-être des luttes. Moi, j’ai abandonné depuis longtemps ces luttes-là, j’obtempère, je ne me pose pas de questions, loin de là, non non non ! Pas de question ! Je suis (je me soumets à) l’affect qui me dirige, la sensation, l’expérimentation, l’inspiration, et tous les « tions » que vous voudrez ça en fait beaucoup. D’abord, cela tranquillise l’esprit, combattre c’est fatigant, savez-vous ! Eh, quand on vieillit… on n’a plus vingt ans… Et puis au bout du compte, de voir comment votre corps réagit à vos actes, et que si vous le laissez vous guider, il y a parfois des miracles, et cela mérite une attention suffisante (des) au-dedans de vous. Alors, vous allez me dire « on parle d’éveil et de toutes ces choses-là », oh, pfff, il n’y a pas de miracle dans tout cela, ce n’est que du simple « bon sens ! » Il n’y a pas d’enseignement à donner, il suffit d’écouter ce que vous êtes ! C’est pas très compliqué. Mais il ne faut pas vous laisser influencer par vos propres désirs, ce ne sont pas les vôtres (s’ils résultent de tentations venues du dehors), ce sont ceux de ceux qui vous habitent les désirs que vous devez entendre, ils vous disent sans utiliser aucun mot, mais à travers la gestuelle et les émotions de votre propre corps, ce qu’il faut faire, ce qu’il faut mettre, ce qu’il faut être (version : Mais ne vous laissez pas influencer par vos propres désirs, s’ils résultent de tentations venues du dehors, ce sont les désirs de ceux qui vous habitent que vous devriez entendre, ils vous disent sans utiliser aucun mot, mais à travers leur gestuelle et les émotions de votre propre corps, ce qu’il vaudrait mieux faire, appliquer ou être). « Alors on n’est plus le maître chez soi », me direz-vous, ah ! ça, c’est votre problème, une volonté de vouloir dominer, toujours et toujours, quel curieux stratagème ? Moi, je me suis dit depuis bien longtemps, que dominer ne servait à rien, pour ce qui me concerne, et loin de moi de vouloir servir de modèle…
(Regarde ce petit être merveilleux avec ses belles feuilles d’automne. Ces variations du marron foncé au marron clair encore jaune, c’est beau ça ! Un enchantement à mes yeux et j’ai quelques bactéries qui s’en réjouissent, oui oui oui !…)
« Il est fou ! » dites-vous ; je ne sais pas lequel de nous est le plus fou, mais les choses sont tellement simples, quand on y pense, il suffit d’admettre ce que l’on est, un pantin ! Un pantin organisé, instruit, très intelligent, certes ! Eh, la nature, le vivant, a construit des intelligences de par le monde un petit peu partout, et nous ne sommes pas les seuls ; rien que les arbres, quand je les visite dans la forêt environnante, ils ne sont, non, pas mes maîtres, mais comme des frères, je me sens bien parmi eux et je suis outré, agacé de voir par exemple ce chêne-là devant moi qu’on a bariolé de peinture avec un chiffre, pour indiquer une parcelle et un signal cabalistique en rouge stigmatisant qu’il est le premier, de cette parcelle-là, le premier à abattre prochainement ; on les marque de croix, de signes pour leur abattement et ça, ça me révulse !
Voilà, écoutez ce que vous êtes, ne vous posez pas de questions, ne cherchez pas à être ce que vous souhaitez, chercher à n’être que ce que vous êtes déjà, c’est bien suffisant ; ne vous posez pas de plus amples questions, ça ne sert à rien ! Ça ne changera rien ! Simplifier à l’extrême dans le plus ultime des bons sens, cela vous ôtera toute règle (illusoires). De toute façon, nous sommes programmés d’après des plans de fabrique qui ont plus de trois milliards d’années, alors ! vous croyez que le vivant ne sait pas y faire en la matière ? Ce qu’il a dû mettre au-dedans de vous, ces plans de fabrique, vous habite réellement, ah ! ils sont plus ou moins abîmés, détériorés selon certaines personnes, certains ont (hérités) des qualités ou des inconvénients, à (vous de) savoir gérer ; c’est suffisamment de variances pour que chacun puisse s’y retrouver ; mais au bout du compte laissez faire, soyez ce que vous êtes et tout ira mieux certainement ; ou du moins, pour moi, c’est une évidence que je ne cherche même pas à expérimenter au-devant de vous ni à la prouver, elle est un simple bon sens à mes yeux, et je ne vois pas d’autres manières à exprimer pour vous l’expliquer, voilà tout !