(parole entre deux sommeils - 18 nov. 2018 à 3h25)

—> 5. « ajoutements », tragicomédies, mal habitus

Fin de mal habitus

Quand tout ce qui sera à dire sera dit, un processus s’enclencha en lui ; dans son esprit il n’eut pas conscience tout de suite, mais qui en fait engagea un processus inédit ; dans sa structure tout entière, d’un commun accord fut décidée une dislocation générale de son être, parce qu’il n’y avait rien d’autre à faire et que son temps était fini. C’était bien ce qu’il espérait au fond de lui, ne sachant comment faire en fait, comment annihiler de son esprit, sa propre vie, d’une euthanasie bien consentie, il ne fut pas nécessaire de le porter à son esprit, cette chose-là, ce que l’entité qui s’adressait à lui, lui fit comprendre en quelque sorte, que son avenir était dans son absence, il vivrait dans la trace laissée, seul, son corps, sa forme biologique disparaîtra dans une dislocation bien ordonnée et rapide, un bien entendu de chaque cellule, de chaque bactérie, de chaque être vivant au-dedans de lui, dans un processus nouveau qu’on ne comprit pas tout de suite ; la biologie engendrée n’allait pas vers une pourriture, mais vers une dislocation de chaque cellule de manière à ce que sa constitution atteigne une distanciation de chaque particule élémentaire le formant ; en fait, il disparaissait peu à peu, et ce qui le formait s’étalait peu à peu dans la pièce comme une sorte de poussière de nuages indistincts où chaque élément, sans aucune souffrance de sa part, laissant son esprit, là où il était ; ce qu’il en était, ne faisant qu’atténuer la forme biologique qu’il représentait, sa dislocation n’était pas de cette biologie, elle était à un niveau au-delà de celui atomique, au niveau des particules les plus élémentaires de l’univers ; il y avait comme une forme (sorte) d’intrication qui se formait autour de lui, chaque élément gardait en son sein un bout de la mémoire de ce qu’il fut et ce que l’on comprit enfin c’est que ce transport que représente le vivant dans sa chose… dans les choses animées, n’était qu’une représentation d’une loi des plus subtiles de l’univers et qu’elle transportait depuis sa naissance, ce qu’on appelle en quelque sorte « une information donnée », un point de départ, un sens à toutes choses, qui dit je commence d’exister au départ, je vais, je deviens et je me transforme, je vais de part en part, des (passant dans tous les) mondes environnants, je passe de cet univers à un autre, me défaisant de celui-ci pour me recombiner ailleurs ; c’est cela que se disait en quelque sorte, chaque particule élémentaire… Oh ! elle ne se le disait pas vraiment, mais elles avaient au fond d’elle-même, cette part indéfinissable qui garde une mémoire des mondes, ce qu’ils sont, ce qu’ils furent, ce qui les constitua ; eh le vivant se trouvait dans cette intrication-là, il était intriqué dans un univers pour combiner des formes, des substances, les faire évoluer, et qu’elles se transforment soit en pourriture ou d’autres entités, reprenant les mêmes éléments de matière, pour se recombiner à nouveau dans d’autres formes, dans d’autres aspérités, et transmettre une information de part en part, de l’expérience qui fut vécue. Chaque particule possède en son sein non pas une énergie, à priori ce n’était pas cela, mais la trace, une trace, une information de ce qu’elle fut et elle se prépare à absorber une nouvelle information de ce qu’elle sera demain, là où elle prendra part dans un atome, dans un constituant quelconque, une entité inerte ou animée, un rayonnement, un photon, une lumière, une onde, une copine, un corpuscule quelconque, peu importe la forme… La forme où elle s’intriquait, l’information passait d’un état à un autre sans jamais vraiment se disloquer elle ; mais à chaque instant dans chaque forme que chaque particule allait engendrer, elle savait transmettre à travers une forme (sorte) d’intuition, pourrions-nous dire pour l’élément constitué, la forme constituée, une inspiration de ce qu’elle allait devenir ; les particules élémentaires de tout l’univers avaient cette force, cette énergie de concevoir des mondes de les combiner, de les assembler et de les faire disparaître, muer et se transformer, évoluer vers des mondes nouveaux ; mais ce qu’elles avaient encore plus, c’est que l’information qui se diffusait d’un état d’un monde à un autre restait, ne se perdait jamais… Ce qui est laissé dans l’univers, en effet, c’était la trace uniquement la trace d’une information, de ce qui devait devenir demain et de ce qui fut hier. Eh, cette trace sans cesse variait, sans cesse des bouleversements se faisaient, et ici dans le monde où nous parlons, nous exprimons cela ; (plus tard) des esprits écouteront cette voix ou si celle-ci était transposée un jour en écrit, écouteront ou liront ce qui se dit, pour entendre (parler de) ce qui les constitue ; pourquoi ils ont une émotion qui n’est pas née d’eux-mêmes, mais qui leur a été donnée (dans) un affect quelconque, car tous les mondes ont en quelque sorte un affect, une réaction vis-à-vis de leur environnement et l’élément le plus infime de l’univers, la simple particule indéfinissable, infiniment plus petite que l’atome, un de ces constituants, quels qu’elle soit dans quelque état ou quelle forme qu’elle prenne ; ces gluons, ces quarks, ces muons, ces leptons (réf.), peu importe le nom qu’on leur donne, elles sont là, elles sont intriquées entre elles et ont cette capacité extraordinaire de changer d’état, entre elles, instantanément, peu importe où elles sont. Le monde est un tout ou rien n’est véritablement localisé, tout est interrelié à un niveau d’une infime subtilité, où le vide n’est pas le vide, il n’existe pas, il est une aberration de l’esprit ; ces invisibilités, ces forces qui nous submergent et qui nous construisent font de nous ce que nous sommes ; eh, nous sommes bien une expérimentation que ne fait pas uniquement le vivant, au-delà du vivant, nous sommes une intrication du fait universel.
Alors évidemment, beaucoup veulent y croire à une sorte de religion d’un être suprême qui régit tout cela, il semblerait que cela ne soit pas exactement comme cela que se passent les choses ; l’univers est né et a transmis de particule en particule des informations de sa constitution ; de chaque brique des éléments de l’univers, des formes, des corpuscules, des formes (éléments atomiques) de matière, des gaz, des nébuleuses, des galaxies, des comètes, des morceaux de roche (ce qu’on appelle météore), de (multiples) constitution de matière (et) d’énergie, d’ondes, de vibrations… De toute façon, il y a toujours des vibrations quelque part et tous ces éléments-là sont intriqués étroitement entre eux, (ils) sont interreliés ; les dimensions n’existent pas, le temps n’existe pas, les choses sont et se transforment, le seul fait que nous constatons c’est cette transformation et nous appelons cela le temps ! Mais peu importe que l’on nomme, le temps n’existe pas ! Eh moi déjà je ne suis pas (je ne suis plus) ; quand mon racontement sera fini, l’entité que je suis se disloquera et disparaîtra, pour que chaque élément me constituant, reconstitue à nouveau d’autres formes, d’autres éléments se retrouvent intriqués dans toutes ces nouveautés, indéfiniment goulûment, captés d’un état à un autre tranquillement, prenant le temps, là où il faut…
Ces choses-là nous dépassent et ma pensée est cette émergence (parmi d’autres) de ce fait cosmique qui nous environne et qui nous constitue, (nous raconte) qu’on ne peut faire autrement. Notre espèce n’est qu’une forme momentanée d’un fait localisé terrestrement, mais qui disparaîtra un jour, mais les constituants de tout ce qui nous forma et de tout ce qui se raconte, l’histoire de chacun d’entre nous, de chaque être qui vécurent sur cette planète, toutes les particules qui les ont assemblés, ont gardé en mémoire la trace de leur existence, mais plus au-delà de l’histoire de ce qui se passa sur cette planète, ses propres particules gardent un énorme registre au creux d’elle, un registre qui les dépasse d’une façon incommensurable, le registre de l’histoire de tous les états où elles ont été (combinées), de toutes les histoires de ce qu’elles ont constitué, une information, une trace qui deviendra de plus en plus évidente à notre espèce et que la manifestation que je suis, à travers mon dit, ne fait que l’admettre et révéler peut-être (d’une autre manière) ce que nous sommes réellement en fin de compte. Nul n’est isolé, tout est interdépendant, tout est relié, ce ne sont que nos vies qui ne le sont pas forcément, qui suivent des parcours insidieusement insinués au-dedans de notre tête. Chacun de nous est une expérience que fait le vivant et le vivant lui-même est une expérience que fait l’univers, et l’univers lui-même est une expérience de ce qu’il y a au-delà de l’univers, qui est fait de ce qu’il est et dont nous ignorons tout. Il n’y a pas d’échelle, il n’y a pas de dimension, il n’y a pas de temps, il n’y a que des traces laissées, des vibrations, et dans ces vibrations, multiples des énergies représente les déplacements de ces particules, ces assemblages momentanés de ce que nous sommes.