(texte électronisé – le 3 déc. 2018 à 14h27)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae :

C’est ça ! L’information et sa transmission, au sein des premières cellules vivantes, quand elles se sont ingéniées sur cette planète ; la première chose qu’elles ont réalisée, pour se multiplier, ce fut essentiellement de transmettre un certain nombre d’informations ! C’est ça, la part du vivant en toutes choses, cette part immatérielle qui est transmise, c’est ça la part du vivant.
Cette information s’exprime dans des montages chimiques, symboliques (des signes, des traces laissées) qui peuvent être interprétés dans un langage codé, des perceptions sensitives élaborées suscitant un imaginaire de l’esprit ; la part de l’esprit représente aussi une information s’élaborant au creux de nous et qu’il est difficile de lire en dehors de nous-mêmes ; c’est-à-dire : qui peut lire ce que je suis en train de penser, sinon avec des capteurs extérieurs détecter des impulsions électriques à travers des neurones du cerveau se recombinant sans cesse ? Seul notre cerveau propre, pour l’instant, est capable d’utiliser, de lire et développer une information pour son savoir et sa communication avec autrui, avec l’extérieur de lui. C’est ça la part du vivant, ingénié en nous ; malgré tous nos progrès à travers une science de l’étude, dans cette compréhension que le vivant nous apporte, notre perception des choses reste somme toute très superficielle, elle ne nous permet pas aujourd’hui de décrypter de l’extérieur le codage du vivant. Seuls le cerveau ou toutes choses apparentées sont capables d’exprimer cette information, de cerveau à cerveau, d’intelligence à intelligence, d’échange d’une information à une autre information.
Tous ces points exprimés ici mériteraient un développement de l’esprit bien plus important que je ne puis exprimer suffisamment en si peu de mots. De ce point de vue, les mots représentent aussi un vecteur de transmission d’une information qu’il faut savoir décoder ; a priori, ici, seul un cerveau * (humain ou non) ou apparenté est capable d’en décrypter la représentation des signes cabalistiques des mots quand ils sont exprimés d’une manière sonore ou transcrite sur des manuscrits à travers des signes, des traces, des glyphes d’un langage très précis. Chaque signe, chaque glyphe, est chargé d’une histoire très vaste qui contient toute la mémoire de l’invention de chaque forme tracée sur le papier ou sur la pierre ou tout support. Ici aussi transparaît cette information laissée, abstraite et immatérielle qui nous dit que tout fait sens quand on essaie de déchiffrer cette part de l’information immatérielle qui nous est laissée : la trace, quelle qu’elle soit, humaine ou non ; la part de l’information humaine doit être considérée comme faisant partie de l’ensemble de toutes les informations laissées dans l’univers. La part des hommes n’est pas à part, mais au-dedans, ne l’oubliez pas ! Cette part des hommes justement, reste infime quand on la compare au reste, toutes les parts disséminées dans tout l’univers connu ou inconnu, notre proportion ici, si vous êtes honnêtes avec vous-même, vous devrez l’admettre au-delà de votre vanité à vous croire supérieur en tout, notre part est ici infime !
Donc, dans cette information que nous abordons ici, dans tous les aspects protéiformes qu’elle absorbe ou qu’elle détient, cet aspect immatériel demande à chaque fois un nouveau procédé pour décrypter la trace laissée ; une interface nécessaire à chaque fois pour traduire dans un langage qui nous est commun et connu, l’information laissée, qu’elle soit des combinements de matière, des ondes comme la lumière, des particules élémentaires, des chimies organiques complexes comme la molécule d’ADN ; nous devrions admettre au final, tout corps, toute forme, a acquis ce pouvoir de conserver et transporter, pour la transmettre à nouveau, à ceux qui restent, de multiples informations ; dont les principales seraient : les traces du passé (les stigmates laissés d’une usure du temps et du cheminement, du voyage), le patrimoine d’une hérédité, les plans de fabrique de ceux qui les ont constitués, et le procédé de transmission de ces divers patrimoines varient souvent en fonction de l’espèce vivante les transmettant. De très grandes variations persistent à ce niveau ; et la part des hommes dans ce qui les constitue, y est très faible et dépend étroitement à la part totale du vivant sur terre, nous en sommes totalement dépendants, notre génétique est liée au reste des vivants, de par le fonctionnement de nos viscères (notre système digestif par exemple) qui permettent au reste de subsister, d’élaborer une existence telle que la nôtre, là aussi il ne faut pas oublier cette situation ; résident ici toute notre fragilité et notre dépendance de ce milieu qui nous a conçus ! Qui peut croire que nous sommes les concepteurs de nous-mêmes ? En toutes choses, nous ne faisons qu’hériter d’un patrimoine vieux de milliards d’années, il nous a conçus, nous comme le reste des vivants, et il peut très bien rapidement nous éliminer si notre évolution s’avère impossible à perpétuer. Toutes ces choses se situent dans l’information immatérielle de toutes les particules de matière qui compose le vivant. Sans cette information il ne se pourrait aucune existence de quoi que ce soit de vivant, encore moins de nous. Ce qui nous supporte est donc cette information primordiale transmise depuis des milliards d’années, elle s’apprend d’elle-même curieusement à désirer comprendre ce qu’elle est. Notre intellect le discerne, toutes nos pensées, nos philosophies tentent de décortiquer cette part de l’information qui s’étudie elle-même, chose très curieuse quand on y réfléchit bien. C’est tout à fait ce que je suis en train de faire ici à travers les mots que je tente d’exprimer pour développer cette information interrogative qui émerge au creux de mon cerveau.

* Du cerveau, nous pouvons en définir le principe essentiel : de n’être qu’une interface, entre l’appareil végétatif du corps qui est soumis à un autre cerveau (l’appareil digestif entre autres) et une interface prépondérante de transmission de l’information au sens principal, ceux que nous percevons consciemment, comme ceux apparentés à l’appareil végétatif qui ont une influence non négligeable, mais plutôt inconsciente. Le cerveau reste le principal appareil de captation et d’émission d’information venue de l’extérieur de nous comme de celles venant de notre intérieur intime. Rien ne nous interdit de le représenter comme une interface d’échange relationnel multiple. Il met en relation des formes de perception immatérielle et matérielle (communiquer avec nos semblables). Dans cette dernière part subsiste une carence à résorber : apprendre à communiquer avec les formes vivantes autres que nous ! Notre perception sur point, semble avoir perdu une grande part des sens originaux qui nous habitaient ; il conviendrait de les redécouvrir, ou de les réapprendre dans ce monde en changement qui s’amène à nous à grands pas, avant qu’il ne soit trop tard, pour notre avenir humanoïde…