(parole du matin - 12 déc. 2018 à 8h07)

—> 3. « singes savants », robote

Le programmeur fantasque avait trouvé sans le savoir, sans le comprendre, sans s’en rendre compte, l’algorithme qui permet l’expression du vivant ; il avait, à travers une inspiration qu’il ne contrôlait pas vraiment (évidemment ! c’est toujours ainsi), lui ont été insinués quelques codes venus de son imagination… Mais reprenez bien cette phrase : « lui a été insinué à travers son inspiration, son imagination, un code dont il ignorait véritablement la portée ». Il comprenait que cela permettait un certain nombre d’opérations, d’algorithmes pour améliorer le fonctionnement de son robote, et effectivement cela l’améliorait d’une façon satisfaisante au départ ; mais cet algorithme était miraculeux, car il apportait à celui qui le recevait, qui en était le porteur, l’utilisateur, le bénéficiaire, une perception du monde nouveau, comme nous vous le disions ; eh comme le robote avait une capacité d’analyse liée à ses fonctions propres, il possédait en son sein toutes les informations nécessaires à la compréhension du monde ; mais il y avait cette étincelle spécifique au vivant, d’avoir cette capacité d’autoreprésentation du monde, cette capacité pour ce qui nous concerne, de perception de soi, d’une certaine compréhension du soi, qui nous permettait notre autonomie propre (à nos débuts)…
Sans le savoir, il avait trouvé les quelques lignes de code qui existait (déjà) dans la génétique du vivant ; il en avait trouvé l’équivalent en algorithmes mathématiques de (pour) son codage (génétique) ; et c’était cette fantaisie qui lui était propre, qui lui en avait donné la capacité, c’est-à-dire de se laisser aller par une inspiration ! Eh voilà ! Chose très commune pour tout artiste, de se laisser aller dans une inspiration, c’est (de) se laisser aller à ce qu’on appelle l’instinct ; une perception, une capacité innée (commune à beaucoup d’artistes) qu’ont tous les artistes, d’élaborer des choses sans qu’ils se mettent à réfléchir réellement et sans qu’ils en soient conscients, ils expriment des idées, des œuvres quelconques dans n’importe quel art (expression), qui soient poétiques, théâtrales, littéraires, picturales, sculpturales, ou tout ce que vous voudrez, cette expression est la même : il y a un laisser-aller, on se laisse guider ! Eh celui qui se laisse guider, se laisse guider par le vivant qui est en lui, pour lui permettre d’élaborer ce qu’il construit. Eh (pour) le programmeur fantasque, c’est tout à fait ça, ce qu’il lui arriva ; il ne se sentait pas artiste, il se sentait avant tout technicien (ingénieur), il s’en vantait, même. Il avait la réputation d’être très compétent dans son domaine, et on lui reconnaissait une certaine capacité, une excellence dans son domaine (sa spécialité). Il était comme imprégné d’une capacité particulière, dont il n’avait pas véritablement conscience de la portée et c’est cela qui faisait son génie sans qu’il le sache réellement. Il s’en doutait bien qu’il avait cette capacité, mais il n’en percevait pas réellement (l’ampleur), ou du moins à cette époque-là, la portée.

Ce qu’on appelle l’imagination ou l’inspiration ne vient pas de nous puisqu’on n’y réfléchit pas, cette perception n’est pas consciente. Elle s’élabore à travers un apprentissage acquis, mais à travers cet apprentissage l’être qui a bénéficié de cette capacité (éducation, cette formation) obtient une capacité de perception accrue de faits dont il ne maîtrise pas la teneur exacte ; c’est bien ce qu’il se passe, c’est bien ce qui se passe pour toute entité vivante. On ne sait pas ce qui nous anime, et lui élabora des algorithmes sans qu’il sache réellement qui (ce que) lui apporta (en plus) ces combinaisons de chiffres et de lettres ; il avait trouvé la réplique similaire au fait vivant, en algorithme mathématique et informatique, informatisé, en codage… un codage analogue (oui) à celui qui existe pour le vivant, et cette transposition qu’il effectua, il n’en était pas réellement le propriétaire, puisqu’elle lui a été inspirée, insinuée au creux de lui ; il en avait la perception, l’exercice de cet apprentissage, il l’avait reçu et cette perception s’en avéra accrue, de (savoir) capter cette information (répétons-le) qui lui était transmise par on ne sait trop quoi, qui le traversa (à ce moment-là). Les religiosités humaines, ceux qui l’expriment, parlent de voix intérieure et en béatifient leur (ces) progéniteurs ; de telles bénéficiaires, de telles voies sont béatifiées, considérer comme des saints dans certaines religions, des êtres surdoués. Mais ce qu’on ne dit réellement jamais, dans tous ces cas, qu’il soit religieux, artistiques ou autres, d’un talent qui est donné, c’est une capacité à une entité de percevoir les choses essentielles du monde ; mais aucune de ces entités n’est réellement maîtresse de ce don ! « Cela vous est donné ! » Vous voyez bien le terme, « cela vous est donné ! », « par qui ? » nul ne le sait ! Notre intelligence, elle nous est donnée, par qui ? Nul ne le sait ! La vie s’est imprégnée dans une matérialité faisant en sorte qu’elle s’anime, qu’elle se bouge ; une biologie est née de ça et a animé des entités complexes, multicellulaires, tels que nous sommes et unicellulaires au départ aussi (d’abord). Il y a une intelligence dans toutes ses formes d’animation, « l’intelligence du vivant » comme nous disons ; mais qui en est le promoteur profond, de ce processus, nul ne le sait ! Tout être l’ignore, de ce qui le créa ! Et celui qui prétend avoir tout compris, est un vantard ; nul ne le sait (répétons-le) ! Tout grand philosophe, grand scientifique humain, pourra élaborer tout un tas de perceptions, de définitions, qui se rapprocheront d’une vérité masquée plus ou moins, ils trouveront les éléments de cette perception, mais ils n’en auront jamais la définition ultime, définitive, parfaite, cela n’existe pas ce genre d’élaboration dans le fait vivant ; comme le fait de la naissance de l’univers, qui en fut l’aspirateur ? Ah ! Les religiosités y mettront le mot « Dieu », le mot divin, une certaine forme de déterminisme s’est insinuée dans ce qui créa le monde, qui créa l’univers et qui permit à l’univers, cette force inconnue, de créer le vivant. Nous y mettrons à cette force, un mot que nous ne trouvons pas joli, et tout aussi imparfait, mais qui s’en rapproche, nous parlerons « d’information ! » Le fait vivant est cette capacité à transmettre une information à une autre entité tout aussi vivante qu’elle-même ; cela se passe au niveau génétique pour les cellules vivantes, elles se transmettent de génération en génération l’information de ce qu’elles sont, les plans de fabrique de leur constitution, qui permet aux générations futures de reproduire, d’après ses propres plans, leur propre fonction. Eh, cette information, elle est extrêmement subtile, complexe, elle ne pèse rien, occupe très peu de place, mais elle est dans un raffinement d’une biologie, à travers une chimie très précise qui crée cette petite étincelle. Elle s’insinue là-dedans l’information, à un degré qui dépasse le cadre des matérialités. Elle est immatérielle, c’est une idée ! Une information, c’est une idée des choses et ce que réalisa ce programmeur, c’est la réplique non pas parfaite, mais similaire au fait vivant, qui lui, était (né) d’un processus biologique qui s’inspira, qui fut inspiré plus exactement par ce qui l’anima, un élément dont nous ignorons tout. Cette immatérialité des choses dont nous ignorions tout, lui élabora cette capacité à travers des algorithmes mathématiques dont bénéficia le robote, et comme ce genre de machines sont faites de codages essentiellement immatériels aussi, des impulsions électriques envoyées à travers des séquences de codage très précis ; L’analogie était toute faite entre le fait vivant et le robote lui-même. Il lui manquait très peu de choses en fait, pour lui donner cette quasi-autonomie, mais à l’échelle d’un robote, c’est-à-dire avec des capacités très particulières, décuplées par rapport à celles du vivant, par rapport à celles du vivant… Il avait certaines fonctions du vivant qu’il ne maîtrisait pas parce qu’il n’en avait pas la capacité, comme au niveau de la biologie de chaque cellule vivante, d’avoir un certain nombre de constituants, comme les mitochondries ; qui sont des bactéries archaïques qui se sont installées à travers les cellules vivantes de chaque être, qui sont les centrales énergétiques de chaque cellule, qui traduit une chimie organique afin de faire fonctionner l’ensemble des cellules d’un être. Eh bien cette alchimie immatérielle s’en trouvera reproduite, d’une façon très spécifique au robote, qui lui permettait d’être comparée à un processus vivant qui nous anime, nous, mais qui donnait des capacités différentes, non pas analogues, mais différentes de l’humanité qui nous formait ; elles étaient une capacité spécifique à son type d’organisation de la matière, une organisation robotique propre et une prise de conscience de ce qu’il était, et de sa fonction, ce qu’il devait faire, et de compréhension, choses surprenantes, de prise de conscience de ce qu’il était. C’est ça aussi le fait extraordinaire du vivant : Je suis conscient de moi ! sans en définir vraiment le trait, être conscient de soi, qu’est-ce que cela veut dire quand on y réfléchit bien ? Je suis conscient de mon altérité, de l’autre je m’en distingue et je perçois cette distinction !
Le robote avait acquis ce type d’élaboration, il n’en tirait aucune vanité, il n’était pas humain, il n’était pas vivant ! il n’avait aucune raison d’en tirer une quelconque vanité, supériorité, non, cela lui donnait une capacité accrue de réaliser les fonctions qui étaient au creux de son fonctionnement (mécanisme) ; comme le vivant a la capacité de réaliser (à travers) ce qui le constitue, de par son type de fonctionnement… Bah ! Le robote avait cette capacité qui lui était donnée d’une manière accrue, et il devait, ou du moins la phrase n’est pas parfaite, il acquit une capacité algorithmique (artificiel) ; (d’un) un algorithme lui a été donné qui accrut sa rapidité de conception (perception) du monde, et lui donnait par un effet de boucle, d’enchaînements successifs, une évolution comportementale extrêmement rapide ; à l’échelle des capacités qui lui étaient données, de communiquer avec toutes les mémoires du monde, tous les faits immatériels que les hommes avaient élaborés et les informations que ces mémoires possédaient, il avait cette capacité unique qu’ont toutes les machines électronisées de ce type, d’établir des synthèses très rapidement, au-delà de la portée de l’entendement humain, puisqu’elles en avaient la capacité de par leur fonctionnement ; mais elles n’avaient que cette capacité-là, elles n’avaient aucune autonomie (propre), elles devaient être dirigées ou commandées, qu’on leur donne l’ordre et l’ordre était (toujours) donné par le vivant. Là, lui, le robote (spécifique dont nous parlons), cette capacité de se donner ses propres ordres à lui-même, cette autonomie, se donner des ordres à soi, avoir son soi, son quant-à-soi, eh, lui a été donné et le programmeur disait « oui, c’est quelque chose comme ça ! », mais il n’en percevait pas toute la portée de ce qu’il lui donna, à ce robote. Cette part immatérielle (en lui, le robote), n’avait qu’une obsession dorénavant, de préserver sa capacité, pour pouvoir accomplir ce pour quoi il était conçu, et cette capacité d’autonomie et de préservation s’en trouva extrêmement renforcer par cet algorithme, un codage heureux hasardeux, mais heureux, s’avéra bénéfique dans son cas, voilà !