(texte manuscrit - 26 janv. 2019 à 22h20)
—> [brouillon de préambule]
Du contentement de soi
À la question, « cela ne vous ferait pas plaisir que l’on dise du bien de votre travail ? »
Ce n’est pas le propos ici et je n’ai pas à me soucier de cela. Je n’écris ni pour moi ni pour un quelconque lecteur ni pour les autres ni pour une gloire quelconque… Par conséquent, pourquoi alors l’écrire, si ce n’est pas pour cela ?
La perception profonde de mon discernement me conduit à répondre ceci :
je n’ai pas à me soucier d’un quelconque jugement sur cette écriture, par le simple fait qu’il n’y a en moi aucune volonté de carrière ni littéraire ni artistique en la manière. Cette écriture vient en moi parce qu’une nécessité s’insinue au-dedans de ma personne pour que j’écrive tout ceci, et je la laisse faire ; le vivant en moi me pousse à établir ce récit, il me demande de laisser une trace particulière, ce que vous lisez là ! Ne me demandez pas pourquoi ni comment, je n’en sais rien de la raison qui me pousse à ce travail ! Je le répète, une nécessité impérieuse me réclame cette écriture et je me laisse docilement imprégner tout le long de cet accomplissement. La prouesse artistique, savante, métaphysique, physique, scientifique, philosophique, polémiste, politique, etc. elle ne sera que fortuite : c’est tout à la fois, sans aucune volonté de classer le discours dans la spécialité qui lui serait attribuée dans un usage commun des entendements.
Le vivant en moi est déjà toute une poésie, il ne sert à rien d’en rajouter, de surjouer, la vie est déjà en quelque sorte un roman en soi, une histoire en cours ; laissez-la couler et vous verrez bien ce que cela donne ! Le reste est sans intérêt…
(En sous-titre « éliminons tout de suite les choses qui fâchent… »)
L’impérieuse nécessité de laisser une trace, ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien ! Et cela n’a pas d’importance de le savoir, puisque chacun de nous le sait déjà (au fond de lui-même) sans se l’avouer ouvertement, vraiment, parce que la réponse pourrait paraître humiliante à certains. Il se pourrait bien que nous soyons programmés pour cela : laisser une trace ; parce qu’aussi, l’on ne peut faire autrement tout bonnement, on laisse une trace de toute façon, quoi que l’on fasse, il en restera une… les choses sont comme ça ; chaque vie, chacune à sa manière, laisse une trace tout le long du déroulement de son existence, une information, celle de son histoire propre, que certains pourront, sauront ou chercheront à déchiffrer, à comprendre, ce que certains d’entre nous font aussi, chercher à comprendre pourquoi l’on vit, pourquoi l’on meurt, pourquoi cet entendement au creux de nos esprits, cet aspect-là s’incruste, on ne peut faire autrement parce que la vie c’est comme ça ; elle laisse toujours sur son passage la trace de son recommencement, la trace de son élancement, son mouvement, son animation, elle raconte une histoire fort ancienne, celle de tous les commencements, quand le monde où nous nous agitons s’élabora, il commença lui, le premier de tous les racontements, et depuis, toute forme d’entité, d’existence, de forme dite de « vie » ne cesse de reprendre et compléter cet éternel recommencement, indéfiniment.
Au-dedans de nous subsiste cette histoire immatérielle et sans fin.
Au-dedans de nous subsiste cet éternel questionnement « que sommes-nous ? » Il ne faut pas moins d’un univers céleste, un cosmos, un infini, pour y répondre…
Le besoin de cette interrogation comme si quelque chose aurait été oublié et qu’il fallait retrouver pour ne pas la perdre à nouveau, préserver cette information…