(parole entre deux sommeils - 18 févr. 2019 à 0h41)

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Il me dit « qui lira le premier cette mémoire, cette trace, après que nous l’avons fabriqué toi et moi, sur les dits de moi (de ma voix), qui donc le premier relira ce qui est au-dedans, fais-tu ce pari élégant de savoir cela ? » J’ai repris ce qu’il me dit dans son entier, à ce moment-là, sans omettre un mot, parce que, comme il me dit (disait), il m’avait précisé qu’il voulait que son dit, quelque part, soit beau ; que cette beauté nous apparaisse à lui comme à moi, comme allant de soi ! Si nous n’y trouvions pas, d’un commun accord, au début (au commencement de ce travail), cette synthèse, cet accord, nous ne pourrions mettre (nous n’aurions pu rédiger ce récit) ce récit, il (aurait) fallut le refaire indéfiniment, jusqu’à trouver la meilleure manière de le mettre (l’agencer, du mieux que l’on puisse) ; c’est pour cela que sans cesse (de nombreuses fois) nous avons refait ce qui ne nous apparaissait pas comme un des meilleurs attraits à cette forme (à ce style usurpé) que l’on voulait mettre (tout le long de l’ouvrage) ; parfois l’on nota carrément des étendues (innombrables) de préambule (justifiant ces hésitations), finalement qui seront laissés à la fin dans les ajoutements, pour témoigner de ce travail artisanal, de ces expérimentations (avortées, mais, néanmoins nécessaires pour aboutir à un achèvement satisfaisant) ; au début, donc nous dirons tout de go ce pour quoi l’on écrit ceci et c’est lui (d’abord) qui le dit (prends la parole) !

(parole entre deux sommeils - 18 févr. 2019 à 0h49)

Ceci n’est pas un livre pour faire le beau et dire « j’ai tout compris, entendez la leçon, au-dedans, qui se dit ! » On irait plutôt à l’envers de cette affirmation, on n’en sait rien de tout ce qui sous-tend (de tout ce qui se trame derrière tout ça) et nous oblige à raconter tout ceci ; il fallait le mettre par pure nécessité et ne pas se soucier d’une quelconque critique, de ce que nous dirons, par rapport à ce que nous dirons, au regard de ce que nous dirons, cela n’aurait pas de sens ni d’importance. L’essentielle fut de laisser cette trace, parce qu’au-dedans de soi une chose vous inonde et vous y oblige, peut-être pas de l’instinct, mais quelque part comme une insinuation sournoise qui vous dit de mettre tout ceci, peut-être une programmation (une prédestination) de notre être, pour l’écrire, ce récit, de cette manière-là ; ici, on ne fait œuvre ni d’une littérature (se voulant à la mode), plutôt fausse (elle serait), nous le disions déjà (précédemment)… (ni de la découverte d’une quelconque perception nouvelle ; rien de tout ça, seulement des mots déposés là…)