(texte électronisé - le 2 mars 2019 à 9h54)
(Ces révélations ne devront être transmises qu’après les événements déjà cités et seulement s’il ne corrompt pas l’identité réelle de la machine, le truc, le machin, celui qui fesse les dictateurs, et du robote, l’inventeur et l’utilisateur exclusif de ce mécanisme.)
Maintenant nous pouvons bien le dire, maintenant que nous ne prenons aucun risque à le révéler, ce secret à préserver tout un temps ; le vieux savant, celui que l’on disait fou, était un des premiers à déceler la véritable identité du robote, ce robote mère dont nous parlons tant.
En effet, le vieil homme utilisant quotidiennement les outils que lui fournissait le robote, il était tout naturel qu’ils en viennent à discuter ensemble de tout et de rien, mais surtout de tout, ce qui tracassait l’esprit du savant (la situation du moment des hommes, sur cette terre…). Le robote connaissait pertinemment son point de vue, puisque c’est lui qui rédigeait ses écrits, les corrigeait, les faisait imprimer et organiser leur divulgation sur tous les supports possibles ; en bon gestionnaire, l’entité électronisée excellait à cette tâche.
Vous allez dire : « mais ce texte, celui que vous lisez là, le robote l’a rédigé, alors ; sous la dictée de qui, puisque le scribe n’est plus là, qui est-ce, l’auteur de ceci ? »
Qui est l’inventeur de ces lignes finalement, à cet instant où vous lisez ceci : ce ne peut plus être le « il » du récit premier ni le scribe puisqu’ils ne sont plus là ; serait-ce le savant, ce fou que l’on dit tout le temps ? Ou le robote lui-même, à partir de notes, celles des personnages nous ayant quittés précédemment, rédige une littérature, pour nous occuper l’esprit et romancer (oh, vilain mot !) toute une histoire pour nous endormir dans des méandres que lui seul connaît, est-ce cela ? Personne ne vous le dira ! Encore moins le robote, cette mère du récit, pourrions-nous dire ; ce serait drôle s’il était l’auteur de cette narration, elle ne cesse de parler de lui à cet instant ; drôle de situation, en effet !
(À terminer)