(parole en marchant - 10 mars 2019 à 18h26) le vent et l’eau s’opposent aujourd’hui

—> 2. « petit chemin » :

Tout s’oppose, aujourd’hui, je marche soutenu par le vent me poussant par-derrière moi, tout comme les rayons du soleil, mon ombre devant moi, et à côté, le ruisseau qui lui a son eau, son effluve descendant à contre-courant de moi, il suit sa pente et moi je la remonte celle-ci, nous nous opposons donc, lui dans son flux descendant, moi remontant poussé par le vent, un vent ascendant, je voudrais bien qu’il n’envole, m’élève un peu plus… vous sentez l’effluve, vous sentez le souffle ? Mais je reste à terre, ma masse est trop pesante pour lui, malgré qu’il me pousse et allège ma marche, je remonte à contresens du ruisseau et de son eau, vous entendez le flux du ruisseau… tout s’oppose, nous sommes à contre-courant l’un de l’autre, moi, je m’accompagne de trois forces, de la lumière, du vent et de ma marche, je m’y oppose à cette eau descendante, entendez-vous le mouvement du ruisseau ?

(à 18h36) tentation poétique avortée

Ici, l’embranchement est plus vif, la pente et le canal de l’eau régurgitent toute la pente (descente) de la forêt et canalisent l’eau sacrée, nourricière, nécessaire à toute (la) futaie, à toute vie sur cette terre ; les flux se croisent et s’opposent (en héros) grands et beaux, ciel, éclairs, bourrasques, éthers (des terres) et des vibrations, petit chant d’oiseau vibre aussi au bord de l’eau ; au bord de l’eau, l’oiseau (a bondi) abonde à mon dit et moi, de tout ça, modestement, humblement, je trouve ça beau, même si l’insignifiance pourrait sembler apparaître à celui qui la traverse, cette forêt ; lui (chant d’oiseau), l’oiseau n’est pas d’accord, il y vit au-dedans, il s’en satisfait, il ne tente aucun accaparement, sinon de trouver au printemps venant, une compagne peut-être, accomplir sa tâche, celle pourquoi il a été fait…

(entre 2’18 et 2’29, sur les mots « cette forêt… lui, l’oiseau… », l’oiseau ajoute « triii tiluidi tiluidi tiluidi ! », serait-ce une Mésange charbonnière ?)

Vous entendez le vent s’en venant, le souffle dans les branchages non encore enfeuillés ; tout en disant cela, je comprends bien l’insignifiance de mon propos qui va se nourrir d’un oubli persistant, « on n’en veut pas de ton intéressement à cette forêt mourante que l’on abat doucement… » Tout à l’heure (justement), j’ai vu des abattages innombrables, je ne m’y suis pas arrêté, je me sentais endeuillé de (par) tant de futaies abattues, c’était désagréable… Ici, je marche dans une coupe ancienne où resurgissent des petits arbustes qui abritent une faune, une flore adaptée à ce milieu où je vois les traces, les pistes des sangliers et des biches. Le temps est calme, seulement le vent, le flux de l’eau et les oiseaux ; sous terre reposent d’immenses colonies au repos, qui peu à peu s’éveillent de l’hiver et vont remuer la terre, comme elles l’ont toujours fait depuis des millénaires ; eh, toujours ces propos me reviennent, insignifiants, « ce que tu nous dis est d’une banalité ! banalité confondante, laisses tomber, ça ne sert à rien ta parlotte insignifiante, justement, tais-toi ! »

Eh, vient le silence, le vent, ça t’arrête ! Reviens ! Un bruissement au loin, des virgules, s’en va et vient (un petit ventilement moribond)… Je ne sais plus quoi dire, puisque mon racontement ne vaut rien, il va s’évanouir, s’endormir, mourir dans quelques écritures, si je les remets sur une feuille de papier, ces mots que je dis là, « eh alors ! personne ne le lira ce que tu dis là ! » Bof ! ça m’occupe…

Le silence ! vous entendez le silence, momentané, le vent fait des virgules…

Vue audiométrique du sonagramme :

(version)

(à 18h26)
Tout s’oppose aujourd’hui, je marche, soutenu par le vent me poussant par-derrière, tout comme les rayons du soleil, mon ombre devant moi, et à côté, le ruisseau, qui lui a son eau, son effluve descendant à contre-courant de moi ; il suit sa pente et moi je la remonte, nous nous opposons donc, lui, dans son flux descendant, moi, le remontant poussé par le vent, un vent ascendant, je voudrais bien qu’il m’aide à m’envoler, m’élève un peu plus… Vous sentez l’effluve, vous sentez le souffle ? Mais je reste à terre, ma masse est trop pesante pour lui, malgré qu’il me pousse et allège ma marche, je remonte à contresens du ruisseau et de son eau, vous entendez le flux du ruisseau… tout s’oppose ? Nous sommes à contre-courant l’un de l’autre, moi, je m’accompagne de trois forces, de la lumière, du vent et de ma marche, je m’y oppose à cette eau descendante, entendez-vous le mouvement du ruisseau ?

(à 18h36)
Ici, l’embranchement est plus vif, la pente et le canal de l’eau régurgitent toute la descente de la forêt et canalisent l’eau sacrée, nourricière, nécessaire à toute la futaie, à toute vie sur cette terre ; les flux se croisent et s’opposent (en héros) grands et beaux, ciel, éclairs, bourrasques, éthers (des terres) et vibrations, où de petits chants d’oiseaux résonnent aussi au bord de l’eau… Au bord de l’eau, l’oiseau abonde à mon dire et moi, de tout ça, modestement, humblement, je trouve ça beau, même si l’insignifiance pourrait sembler apparaître à celui qui la traverse, cette forêt ; lui (chant d’oiseau), l’oiseau n’est pas d’accord, il y vit au-dedans, il s’en satisfait, il ne tente aucun accaparement, sinon, de trouver au printemps venant, une compagne peut-être, accomplir sa tâche, celle pour laquelle il a été fait…
Vous entendez le vent s’en venant, le souffle dans les branchages non encore enfeuillés ; tout en disant cela, je comprends bien l’insignifiance de mon propos qui va se nourrir d’un oubli persistant, « on n’en veut pas de ton intéressement à cette forêt mourante que l’on abat doucement… » Tout à l’heure (justement), j’ai vu des abattages innombrables, je ne m’y suis pas arrêté, je me sentais endeuillé par tant de futaies abattues, c’était désagréable… Ici, je marche dans une coupe ancienne où resurgissent de petits arbustes, ils abritent une faune, une flore adaptée à ce milieu où je vois les traces, les pistes des Sangliers et des Biches. Le temps est calme, seulement le vent, le flux de l’eau et les oiseaux ; sous terre reposent d’immenses colonies au repos, qui peu à peu s’éveillent de l’hiver et vont remuer la terre, comme elles l’ont toujours fait depuis des millénaires. Eh, toujours, ces propos reviennent insignifiants : « ce que tu nous dis est d’une banalité ! d’une banalité confondante, laisse tomber, ça ne sert à rien ta parlotte insignifiante, justement, tais-toi ! »
Eh, vient le silence, le vent, ça t’arrête ! Reviens ! Un bruissement au loin, des virgules, s’en va et vient (un petit ventilement moribond)… Je ne sais plus quoi dire, puisque mon racontement ne vaut rien, il va s’évanouir, s’endormir, mourir dans quelques écritures, si je les remets sur une feuille de papier, ces mots que je dis là, « eh alors ! personne ne le lira ce que tu dis là ! » Bof ! ça m’occupe…
Le silence ! vous entendez le silence momentané, le vent fait des virgules…