(parole en marchant – 10 mars 2017 à 19h19)
—> 1. « İl », peregrinatio, livre 4 : 157. [é o] recherche d’un éveil (apaisements des rêves), et si c’était à refaire votre vie ? ***
(récit original)
À la question amusante que l’on pose parfois à travers quelques discussions où l’on approfondit les choses, à cette question où on s’interroge en disant « et si c’était à refaire, votre vie, la referiez-vous pareillement ? » Alors, certains, extasiés, disent « je ne changerai rien, je ferais… du pareil au même », « si c’était à refaire, je dirais… » (ah, je trouve plus l’expression) « et si c’était à refaire, je ferais du pareil au même… » (trouver le terme qui va bien, il y a une phrase type pour ça)… Alors que lui, euh… ne s’en émerveillait pas, et que le monde des hommes… Bon, d’accord, si (c’est pour) le vivre une fois, mais repasser encore une fois le même périple, si on a vécu des choses sans attrait, on n’a pas envie de les revivre une seconde fois ; si vous avez eu une vie calme, intéressante, aventureuse et pleine d’émerveillement, sans heurts, peut-être que vous redemanderiez à ce qu’on repasse les plats ; mais celui qui n’a vu que des décombres et l’horreur, je doute qu’il demande à ce que l’on recommence une nouvelle fois le parcours de sa vie, il demanderait un autre sort. Quant à lui, non, il désirait d’autres aventures, le monde humain (n’en est) n’est qu’une forme ; il est (existe) tellement d’autres perspectives, que… qui s’offrent à nous, que cette aventure-là ne mérite décidément à n’être vécue qu’une seule fois ! Non, il se voit parcourir d’autres mondes, d’autres perspectives, qu’il ne connaît pas encore, l’aventure n’est pas qu’humaine, l’aventure c’est dans ce songe qu’il a en tête et qui lui vient sans cesse, qui lui dit… qui lui fait dire « est-ce cela mon éveil ? » Et que son éveil n’est pas que de son corps, n’est pas que de son esprit, mais dans l’émergence de certains éléments inconnus qui s’offrent à lui et qui lui dessinent peu à peu des perspectives que l’entendement humain ne fait que découvrir ; et cette expérience-là, en plus, est-elle partageable ? On n’en sait rien, lui ne le pense pas, aussi, mais cela se pourrait bien ? Le monde est ainsi fait que tant de choses étranges s’offrent à nous et que nous n’en connaissons que peu de choses, comment, dans une seule existence, pouvons-nous tout englober, c’est impossible ! Non, il faut plusieurs formes d’existence, l’humaine vie, n’est (représente) qu’une forme parmi d’autres, il en est de plus en plus persuadé. Dans certains pays, on parle de réincarnation, il n’est pas loin de penser qu’il y a quelque part, une vérité, dans cette perception ; que les êtres, dans ceux qui les ont composés, ont à un moment ou un autre, partagés des cellules, des atomes en commun, comme ce jour où il croisa quelqu’un qui possédait un de ces atomes qui le rendait si souriant ! Il l’a reconnu à travers le sourire de celui qu’il croisait, ce sourire était unique, il n’y avait que cet atome-là, à son sens, qui pouvait lui permettre d’exprimer un tel sourire ! On dit « atome », on peut dire autre chose, il y a un élément qui est passé de lui à un autre, indirectement, par mégarde. Il en fut tout attristé de perdre son atome, naguère, il en fut tout triste, d’autres sont venus et lui apportaient quelques rires, mais jamais jamais comme celui-là, où il avait le sourire, où il avait de grands éclats de rire, jamais il ne put recommencer cela ; alors il découvrit d’autres expressions que le rire, c’est comme cela qu’on apprend et qu’au bout du compte il se dit qu’il ne faut pas toujours regretter ! Mais de ce que l’on perd, cette perte permet d’apprendre à travers ce manque, d’apprendre et de conquérir autre chose, d’apprendre, ce manque laisse une porte ouverte à ce qui nous manque et l’on en apprend… l’on en apprend que mieux, c’est ainsi qu’il considère la chose, et cela le tranquillisa, il put avancer vers autre chose…
(version)
Et si c’était à refaire votre vie ? Je ne changerais rien ! Je dirais « bis ! »
À la question amusante que l’on pose parfois à travers quelques discussions où l’on approfondit les choses, où l’on s’interroge en clamant « si vous aviez à recommencer votre existence, que décideriez-vous ? » Certains avec extase répondent, « je ne changerais rien ! Je dirais bis ! » Lui ne s’en émerveillait pas du tout ! Bon d’accord, la vivre déjà une fois cela passe, quant à reproduire à nouveau ce même périple ? Si l’on a éprouvé des faits sans attrait, comme la misère, on n’a pas envie de la subir une seconde fois ; si votre existence s’avéra calme ou intéressante, aventureuse et pleine d’éblouissements, sans heurts, peut-être réclameriez-vous à ce qu’on repasse les plats ? Mais celui qui n’a vécu que des décombres et l’horreur, je doute qu’il demande que l’on recommence encore une fois le parcours de son histoire ; il sollicitera un autre sort et dans ce cas, qui osera dire « la vie est belle ? » Quant à son choix à lui, non, il désirait de nouvelles expériences, le monde humain n’en est qu’une forme ; tellement de perspectives à visiter existent et s’offrent à nous ; cette promenade-là mérite-t-elle qu’on la revive plusieurs fois ? Évidemment, il se voit traverser des contrées inexplorées, de différents horizons, encore inconnus, le voyage n’appréhende pas que l’humain… L’aventure, c’est dans ce songe qu’il a en tête et qui lui vient sans cesse, lui raconte, l’amène à dire : « est-ce cela mon éveil ? » Son épanouissement ne demeure pas que celui de son corps ni de son esprit, mais dans l’émergence de certains éléments inconnus qui se présentent à lui et dessinent peu à peu des perspectives que l’entendement humain ne fait que découvrir ; cette expérience-là, en plus, s’avère-t-elle partageable ? On n’en sait rien, lui ne le pense pas, alors cela se pourrait bien… Toutefois, le monde semble construit ainsi, tant de choses étranges s’offrent à nous et nous n’en connaissons que peu dans son immensité ; comment dans une seule vie pouvons-nous tout englober ; c’est impossible ! Non, il désire expérimenter plusieurs formes d’existence et l’humaine n’en représente qu’une parmi d’autres, il en devient de plus en plus persuadé. Dans certains pays, on parle de réincarnation, il n’est pas loin de penser que subsiste quelque part une vérité dans cette perception ; que chaque individu, dans ce qui l’a construit, à un moment ou un autre, s’est trouvé affublé de cellules, de particules, de briques, ayant bâti des êtres semblables à lui ou pas ; comme ce jour où il croisa quelqu’un qui possédait un de ces éléments, qui l’avait habité et qui le rendit si souriant jadis, il le reconnut tout de suite à travers l’attitude de la personne, ce rictus si unique ! N’existait-il que cette particule-là pour lui permettre d’exprimer une pareille hilarité ? On dit « atome », on pourrait dire autre chose, une entité infime est passée de lui à autrui, indirectement, par mégarde ; il en devint tout attristé de perdre son atome naguère, et il en resta longtemps tout désolé ; d’autres sont bien venus lui apporter quelques rires, mais jamais… jamais comme celui-là ; il lui amenait le sourire, ou alors le faisait exulter dans de grandes joies, jamais il ne put les reproduire, il découvrit bien d’autres expressions que cette joie, c’est comme cela que l’on acquiert des savoirs et au bout du compte il estima qu’on ne doit pas toujours regretter ! Donc cette perte permet d’avancer à travers une privation, de s’en instruire et de conquérir autre chose, l’assimiler ; cette absence laisse une porte ouverte à ce qui nous manque et l’on en apprend que mieux, c’est ainsi qu’il considère la chose, et ainsi le tranquillisa, il put progresser vers autre chose…