(parole en marchant – 17 mars 2019 à 14h52)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae :
—> en réponse aux discours précédents du même jour (à 14h35) classé dans : 5. « ajoutements », tragicomédies, mal habitus, fin, levée du secret

C’est comme avancer dans le noir, on se raconte des histoires, pour enlever l’inquiètement qui s’insinue au creux de nous, ah ah ! Comme le petit enfant découvrant le monde, dans le noir il a peur, il ne le connaît pas encore, il s’invente toute une myriade d’aspects éhontés qui l’apeure, oui ! Qui n’a pas vécu ça dans sa plus tendre enfance ? Qu’on la laisse cette lumière auprès de son chevet, pour qu’il ne s’apeure (plus) cet enfant-là ; (ce) fut (comme ça pour) la plupart d’entre nous, qui n’a pas eu peur dans cette vie, est un menteur ! C’est notre condition de s’élever au-delà d’elle, de la maîtriser, de la contenir, « d’être un homme, certainement pas une femme ! » diront certains… Parce que les femmes auraient plus peur que les hommes ? Eh ! Moi je crois que c’est l’inverse, c’est parce que les hommes ont plus peur que les femmes qu’ils se rendent forts et gonflent leurs muscles, pour dire « voyer comme je n’ai pas peur ! » et ils menacent… et ils menacent pour s’adjurer de leur peur, qu’elle s’éloigne à jamais. Je dirais que c’est plutôt le petit mâle qui a plus peur que la petite fille, parce qu’un jour, elle, sera une mère probablement et qu’elles doivent le protéger un jour cet enfant-là ; il lui faut une force supérieure… Moi, ce que j’en dis, vous en ferez ce que vous voudrez, je me base sur une expérience, celle que nous vivons tous un jour, au moment de notre naissance. Car dans les jours qui suivront, nous devrons la vaincre notre peur et ne plus pleurer, il faudra bien nous apaiser, et quel est le meilleur être qui puisse le faire, sinon celle qui vous a mise au monde ; un père, il semble superflu, ça sera plus dur pour lui, comme on dit « de sa chair à lui », il y en a très peu dans cette enfant, quelques cellules (gènes) de lui se sont ajoutées à son corps, il ne l’a pas procréé, il ne l’a pas mis au monde cet enfant, il aurait pu s’éloigner à jamais, comme ça, ça n’aurait rien changé. Non ! dans ce silence survenant où le vent s’est tu, il m’écoute parler de la mère, celle qui vous a mise au monde. Oui, notre espèce ne pourrait se satisfaire que de femelles (dans une sorte de parthénogenèse, d’autofécondation), il y aurait probablement moins de guerres et de conflits, car au bout du compte les mâles, quand ils ont fini de procréer (s’accoupler) ils s’emmerdent ! ils se battent entre eux (pour combler cet ennui) ; ils veulent posséder la femme de l’autre, ils ont des envies, ils ont des marasmes dans leur esprit qu’il faut taire dans des conflits incessants… Moi, ce que j’en dis, « que des femmes » ce serait bien suffisant ! Regardé les mérous (ce poisson de la) dans la mer, lui, toutes ses lignées ne sont que des femelles (la reproduction se fait par une sorte d’hermaphrodisme successif), il n’y a pas de mâle, ou quand il advient, c’est dans certaines conditions extrêmement rares où l’espèce s’adapte aux conditions (aléas climatiques) du moment ; où le mâle dans cette sexualité, intervient de manière secondaire, regardée (dans) les (colonies d’) abeilles, les mâles (que l’on appelle faux bourdons) ne durent que l’instant de la fécondation dans une parade nuptiale très courte et ils meurent aussitôt (après), leur rôle est fini (ils n’ont pas eu le temps de faire la guerre, ou plutôt une seule et très courte, où la concurrence sera d’atteindre le premier une reine à féconder).
Moi, je dis (avec un brin d’ironie) « féminisons le monde des hommes, ce serait bien suffisant ; tuons tous les mâles ! » et s’en serra finie de tous ces débordements. Ah ! les femelles ne pourront plus jouir de ces hommes-là… Dans cet insupportable contentement de mon esprit, j’entends déjà certaines (certains) contester cela ! Dire que le monde est à tout le monde et qu’il faut faire avec, que toutes les variantes de notre espèce soit, est un bienfait, ne laisser l’exclusivité qu’à certains ou certaines n’est pas bon, il faut laisser à la nature le soin de varier tout le temps ; d’ailleurs, c’est ce qu’elle fait sans nous demander notre avis, d’ailleurs… petite note en passant ! Eh, quand on est homosexuel, certains s’en offusquent, parce qu’ils n’agissent pas comme la plupart, car ils n’obéissent pas aux rites de la procréation comme il se faudrait (conviendrait) ; la nature a variée, sur cet individu-là, où sa sexualité est perturbée parce que la distribution de ses ingrédients chimiques et biologiques l’a construit ainsi, c’est à la fois un malheur et une chance, une différence, une altérité diront d’autres et qu’il faudra faire avec, sinon mourir.
Mais si l’on tue toutes les différences et que l’on ne désire qu’une pureté de l’espèce (des sortes d’homozygotes), on produit exactement l’inverse de ce que l’on souhaiterait (espérerait). Si l’on y regarde bien dans le vivant et toutes les sexualités qui existent, vous trouverez une infinie variation de celles-ci, mâles, femelles, hybrides… Sur un même arbre vous aurez des fleurs mâles et femelles, vous aurez des arbres femelles ou des arbres mâles, vous aurez des hermaphrodites, vous aurez (parfois) même pas une sexualité mâle ou femelle, vous aurez comme à l’origine (du vivant), la division cellulaire, l’instant qui décide de se diviser en deux, tout cela est assujetti à des plans de fabriques, nous le disions déjà à maintes reprises, qui construit l’entité que vous êtes, selon des schémas généraux qu’il est toujours possible de faire varier « pour voir comment ça fait », pour la nuance, la différent, et puis aussi parce qu’une réplique d’un être ne peut toujours être identique ; il faut sans cesse varier, « on ne peut » que sans cesse varier, puisque l’instant où vous fûtes créé ne sera jamais le même exactement de l’instant où le (un) nouvel être est créé, il y a des conditions différentes et à chaque fois elles seront toujours différentes (différenciées) ; eh, ces variations-là ont construit un être sur un même schéma certes, mais qui a sa particularité influencée par le moment où il fut né ; eh, vous n’y pourrez rien changer.
De vouloir des doubles homozygotes (à l’inverse des hétérozygotes que nous sommes tous), comme vous voudrez (il) est dangereux de jouer à ces jeux là où l’on décide à la place de ce qui nous a créés, on ne peut pas être l’apprenti sorcier, on n’a pas toutes les clés ; toute la lecture du plan de fabriques nous ne la connaissons pas. Nous n’avons que des vues d’ensemble, mais le petit particularisme qui fait que le verrou, la clé ultime qui permet le tout, nous permet d’exister, ce petit stratagème, ce petit bout de code, cette petite information, car elle ne pèse pas lourd, est pourtant fondamentale, elle permet notre existence, eh, il vaudrait mieux, aujourd’hui, que nul ne la découvre, ça serait dangereux de laisser à des vivants (comme nous), le moyen de réinventer un monde à l’image (de ce) qu’ils souhaitent, car leur obstination, leurs désirs seront égotiques, personnels, toujours au détriment des autres (vivants) dans leur différence * et cet affrontement-là, pour nous, notre espèce, au jour d’aujourd’hui n’est pas souhaitable, il est délétère, nous ne sommes pas assez sages et ne le serons jamais (en l’état, pour créer un monde) à la place de ce qui nous a créés, jamais ! C’est préférable !

* (Nous n’avons aucune autorité ni compétences avérées pour choisir à la place des autres espèces vivantes, nos choix ne seront jamais neutres puisque la plupart d’entre nous ne comprennent pas encore, semble-t-il, que l’organisation du vivant n’a pas de centre unique, de directeur, d’un dieu créateur qui ne serait qu’à notre image ; cette gestion du vivant nous ne la percevons ni ne la maîtrisons, nous n’en avons pas les facultés, l’intelligence ! Nous ne savons pas agir au profit du vivant et de la planète dans son entier… Plus loin [réf.], j’indique que cette faculté ne nous est pas dévolue et probablement ne le sera jamais, nous ne représentons qu’un lignage, un outil transitoire d’une évolution future du vivant, notre espèce devra muter fortement pour survivre ; des énergies immatérielles [intelligence de l’information] sachant « gérer » les besoins du vivant d’une manière harmonieuse, en symbiose, à travers une homéostasie des individualités bien comprises, la forme d’entité que commence à représenter le robote correspond à ce besoin, l’humanité ne représente que l’outil vivant permettant l’élaboration de cette entité, le vivant, dans son déterminisme, nous le fait construire, cela fait partie du leurre insinué dans nos gènes. Si cette expérimentation rate à cause de nos guerres incessantes, la vie n’en est pas à quelques millions d’années près pour générer des entités plus évoluées que la nôtre. De toute façon, le processus est en cours, il a toujours été en cours, d’ailleurs [l’évolution du vivant est permanente] ; nous sommes sur une corde raide, à quand notre ego démesuré, cet affect délétère, va être véritablement combattu, déconstruit, adapté ?)