(parole en marchant – 24 mars 2017 à 19h10)

—> 1. « İl », peregrinatio, livre 4 : 143. [af o] (réminiscences oniriques d’un affect démuni)

pas fini… **  (à la fin du récit)

(récit original)
On lui dit donc… certains,  trouvaient qu’il lui manquait quelques cases, c’est ce qu’on disait pour quelqu’un qui n’était pas tout à fait fini ou mal fini, plutôt…

(version)
On lui dit donc que certains trouvaient qu’il lui manquait quelques cases, c’est ce qu’on racontait pour quelqu’un qui n’était pas tout à fait fini ou mal conçu, plutôt (comparer avec l’idéal de la perfection où dans notre entendement, un être parfait s’avère dans ce cas terminé, il n’a plus qu’à mourir !).

(parole en marchant – 24 mars 2017 à 19h26)

—> 1. « İl », peregrinatio, livre 4 : 143. [af o] (réminiscences oniriques d’un affect démuni)

ne pas être à sa place ***

(récit original)
Oui ! Il avait ce sentiment de ne pas être à sa place, qu’il était là par inadvertance, que cette femme enfanta de lui… enfin refaisons la phrase, que celui qui d’un songe l’inventa, naissant d’une quelconque femme imaginaire, comment voulez-vous que les enfants naissent en dehors de leur génitrice, cela ne se peut ? À moins d’être indécis ? Ah ! était-il indécis ? Non ! oubliez cela !… Il pense peu à peu que son esprit (c’est) s’introduit dans un être en cours de naissance et qu’il se trouvait là, pris par mégarde dans le cerveau de cet être (une loterie des hasards de la vie). Du cerveau de cet être, il ne sut en sortir parce qu’il s’y trouvait bien, peut-être… il n’a plus la souvenance de l’émotion qu’il éprouva à ce moment ; mais dans toute son évolution, il faut bien le dire, il se trouva toujours un peu décalé, ailleurs ! et le mot ne pas être, et l’expression « ne pas être à sa place » convenait parfaitement à ce qu’il éprouvait ; d’où les expressions, à maintes reprises, qu’on lui fait, qu’on lui fit, « qu’il n’était pas fini », ou plutôt mal fini, ou finit d’une manière inappropriée, d’une manière erronée, n’est-ce pas (valable pour) toute forme de vie qu’elle n’est pas finie toute parfaitement, qu’il y a des imperfections, en tout être, nul n’est parfait ! Non ! pour lui il y avait cette sensation « qu’il n’était vraiment pas là où il aurait dû être », qu’il s’est égaré dans ce monde, et par curiosité, il expérimente cet univers nouveau pour lui et de là s’inventent divers personnages (à travers ses expérimentations à tout vouloir ressentir sans cesse), diverse forme d’engrenages qu’il cogite et met en branle pour voir ce que le mécanisme va donner ; et puis s’ajoute à cela cette quête d’un peuple innommé, qu’il cherche, qui l’intrigue ; où il le sent, ils vont lui apporter quelques réponses à ses interrogations ; plus il avançait, plus il s’en rapprochait, croyait-il, semblait-il, plus il avait la sensation d’une quête qui allait lui ouvrir de nouvelles portes ; peut-être quelques éveils, peut-être quelques enchantements, ou le faire passer d’un monde à l’autre ; il ne savait s’il vivait toujours d’un songe, puisqu’il en était né, ou s’il était toujours dans ce songe, ou s’il en est sorti, il ne savait ; mais ses expérimentations allaient le mener vers des ailleurs qui lui convenaient d’appréhender, ainsi à ce moment-là, là où à l’époque où nous parlons, il en était arrivé à ces conclusions-là…

(version)
Oui ! Il ressentait ce sentiment vague de ne pas s’estimer à sa place et se trouvait là par inadvertance ; que cette femme accoucha de lui… Cela débute mal, néanmoins refaisons la phrase ; que celui qui d’un songe l’inventa, pour qu’il naisse d’une quelconque mère imaginaire… comment voulez-vous que les enfants apparaissent en dehors de leur génitrice ; ça ne se peut pas ? Pour revenir à ce que nous disions, il lui semblait toujours rester indécis ? Ah ! S’avéra-t-il irrésolu ? Non ! Oubliez cela !… Il y pense depuis, et peu à peu l’inonde, que son esprit s’est introduit dans un être en cours de naissance ; qu’il se trouva là emprisonné par mégarde (une loterie des hasards de la vie) dans le cerveau de cet être qui se révèle dorénavant, c’est-à-dire « lui » ; il ne sut en sortir parce qu’il s’y estima peut-être bien au chaud, confortable… il n’a plus la souvenance de l’émotion qu’il éprouva à ce moment ; mais dans toute son évolution, affirmons-le bien net, il s’y voyait toujours un peu en décalage, ailleurs ! Et l’expression « ne pas être à sa place » convenait parfaitement à ce qu’il ressentait. D’ailleurs à maintes reprises, il entendait ces réflexions qu’on lui ressassât « qu’il n’était pas fini ! », ou plutôt mal conçu, ou « fini » d’une façon inappropriée, d’une manière erronée ; mais cela ne vaut-il pas pour toutes les formes de vie qu’elles ne soient pas terminées, qu’il demeure quelques défauts en tout être, qui peut se prétendre parfait ? Le processus du vivant ne se situerait-il pas justement dans cette recherche d’un idéal perfectionniste sans jamais pouvoir l’atteindre vraiment, et même si celui-ci advenait, n’accoucherait-il pas aussitôt d’une « mort parfaite », une destruction obligée, parce que trop achevée, pour l’éteindre et le recommencer tout de suite après, un peu comme la réalisation d’un mandala ? Et puis, que dire d’un être sans défaut où la création n’estimerait plus rien à y ajouter ? Non ! Pour lui, il avait cette sensation « qu’il n’était vraiment pas là où il aurait dû être » ; qu’il s’est égaré dans ce monde, alors par curiosité, il explore cet univers nouveau pour lui ; de là, il invente divers personnages (à travers des expériences à toujours vouloir ressentir et éprouver sans cesse), diverses formes d’engrenages qu’il cogite puis met en branle pour voir ce que le mécanisme va donner ; puis s’ajoute aussi cette quête de ce peuple innommé, qu’il cherche continuellement et l’intrigue ; où il le sent, ils lui apporteront bien quelques réponses à toutes ses interrogations ; plus il avançait, plus il s’en rapprochait, croyait-il, semblait-il, plus il avait la sensation d’un voyage qui allait lui ouvrir de nouvelles portes, peut-être quelques éveils, peut-être quelques enchantements, voire à le faire passer d’un monde à l’autre ; il ne savait s’il vivait au-delà d’un songe, puisqu’il en ressortait né, ou s’il demeurait toujours dans ce songe, ou s’il en est parti, il l’ignorait… Mais ses expérimentations allaient le mener vers des ailleurs qui lui convenaient, appréhender ainsi ; alors dès ce moment-là, à l’époque où nous parlons, il en était arrivé à ces conclusions-là…