(texte manuscrit, en marchant - 23 avril 2019 vers 17h30)

—> 1. « İl », peregrinatio, livre 3 : 117. bureaucratie, technocratie…, de la preuve de soi !

« Sans papier (d’identité), tu n’existes pas * ! Circuler, y’a rien à voir ! Quelle est ton histoire ? Qu’importe, tu n’existes pas sans cette pelure des temps modernes, t’es rien du tout (pas de trace écrite, en guise de preuve, pas de permis d’existence, malgré la fraude où l’on invente cette preuve manuscrite). Que l’on t’élève (éduque) avec ou sans ce papelard, c’est du pareil au même, ton histoire, tout le monde s’en fou ! T’as beau avoir une (belle) histoire à raconter, même formidable, sans cet “ausweis” tu n’es rien du tout. Tout ça, c’est beaucoup dire sur la confiance que les hommes ont entre eux, une défiance permanente. »

* Vous savez, sur ce papier, y sont inscrits, comme une étiquette accolée à vous, vos noms, lieux de séjour, et la date du débutement de votre existence, ici ; papier attestant comme une preuve, soi ! même si tout cela reste facilement falsifiable.

(ajouts, 25 avril à 15 h 30)
Imaginer, si cette défiance existait entre chacune des bactéries nous habitant, ça en ferait de la paperasse pour prouver, autoriser l’existence de chacune d’elles ? Pourtant, la vie a résolu cette suspicion à travers une transmission d’informations extrêmement réduite, à travers un code ; à travers le code, une génétique, un programme, un plan de fabrique, il détermine où l’on doit être, quoi doit-on exprimer, à quel processus s’agréger. Malgré tout, il existe tout autant des fraudes dans cet assemblage ; le virus, représente l’exemple presque parfait de celui qui se fait passer pour ce qu’il n’est pas, usant de ce leurre en permanence tenterait-il d’accaparer le monde ? Ce même monde où l’on semble obstinément l’exclure afin d’atteindre un point d’équilibre, la part de chacun…