(parole du jour – le 1er mai 2019 à 17h48)
—> celui-là raconte une histoire, pour qu’elle devienne une légende, un mythe, une croyance… c’est selon.
—> 1. « İl », peregrinatio, livre 4, 135. tentation de la légende avec la chose, le truc, le machin… l’entité devenue suprême parce qu’incomprise.
Puis il y eut ce moment où une entité suprême, au-delà de tout entendement, s’adressa à eux, ceux qui détenaient les armes, ceux qui se barricadaient dans leur religiosité obstinée à vouloir soumettre, à travers ce pouvoir, quiconque se présentait à eux… L’entité se présenta de la sorte, ou, l’entité s’exprima de la sorte : « croyez-vous que votre obstination à convertir quiconque à votre croyance est digne d’un avenir sur cette planète ? » Ils objectèrent, « qui t’es donc toi qui t’obstines à nous côtoyer (de manière aussi invisible), veux-tu combattre, veux-tu que l’on t’abatte ? » Il y eut un sourire énigmatique, indéfinissable puisqu’on ne la voyait pas (l’entité ricanante), une grimace ricanante de l’entité qui leur répondit aussitôt, « eh ! croyez-vous que vous puissiez m’abattre ? Vous n’abattrez que des chimères, ce que vous imaginez être votre contraire… Y voyez-vous de l’avenir à votre combat incessant où vous aurez toujours quelqu’un qui ne pensera pas comme vous éternellement, jusqu’à la fin des fins de votre existence, vous ne pourrez jamais tout convaincre, cela ne se peut pas ! Pourquoi vous obstinez-vous tant, de quoi avez-vous peur, que le monde ne puisse exister en dehors de votre proéminence, de votre croyance, de quoi avez-vous peur ? » Sans répondre, ils tentèrent de l’abattre celui qui leur parlait comme ça, celui qui leur parlait comme ça, mais ne le voyant pas ni ne le ressentant pas, ils n’entendaient qu’une voix au creux d’eux, venant du ciel ? Peut-être pas ! Du fond d’eux-mêmes, certainement ! Ou d’une quelconque façon énigmatique, inconnue, s’exprimait cette entité vagissante (agissante), comme une conscience extérieure rusée, dont ils ne discernaient qu’un entendement, une voix, dans leur dialecte ?
« Y voyez-vous de l’avenir à votre entendement, quel est donc votre combat ? Est-ce que, pour être le chef, ou les vainqueurs d’une quelconque dynastie de croyants, pour inféoder toutes les parties de vous-même à ce concept ; n’avez-vous pas peur finalement, de vous (tout) perdre, si vous n’y croyez pas à votre engeance (divine), celle que vos ancêtres ont inventée sous les mêmes prétextes d’une peur tourmentée… »
Cela sonnait comme une allégorie, comme un lyrisme soutenu d’une poésie indistincte, comme un imaginaire venu du vivant, qui s’exhalait là au-devant d’eux. Ils prirent les armes, tirèrent dans toutes les directions sur ceux qui voulaient les abattre, le croyaient-ils ainsi ? Et comme l’entité s’amusant d’eux (il semblerait bien), elle y voyait là une incapacité de concevoir autrement qu’en dehors d’eux, autrement, qu’à travers une croyance d’eux ; (elle) fit en sorte que le temps s’immobilisa et que la trace des balles et les balles elles-mêmes s’arrêtaient, ne bougeaient plus, ils en étaient interloqués, ils ne comprenaient pas (ce miracle, était-il de la nature, son courroux subtil ?), il y avait plus divin que le divin des rois, que le divin des dieux ! Ou même, était-ce Dieu lui-même qui leur parlait d’un égarement ? Il était facile de mystifier de pareilles gens, il suffisait de les impressionner ; de culbuter leurs idées à une perception nouvelle qu’on leur faisait miroiter autour d’eux, puis pouvait accaparer à tout moment pour changer d’idées, pour changer de genre, pour changer de croyances, s’il leur prenait la tentation saugrenue de (tenter de) s’approprier les choses ainsi. Et puis l’entité remit le temps en phase avec le moment (des hommes, à cet endroit précis) de cet univers, et les balles tombèrent, leur mythe, leur inertie était rompue et la pensée de ces hommes imbus d’eux-mêmes comme vaincue par cet artifice, cette magie, (ils) se mirent à trembler, s’agenouillèrent, prièrent, sans oser mots dirent… On entendait un rire lointain, était-ce l’entité qui se moquait d’eux, était-ce le passé qui les prenait, ou cet avenir incertain qui les emportaient ? Ils ne le surent jamais, car quand (au moment où) nous parlons d’eux, ils n’existent plus déjà, nous sommes dans une anticipation du monde de demain où l’on vous parla de ces êtres abusés par un être incertain, (venu là) pour vaincre une animosité imbécile, celle de vivants égarés empestant les territoires autour d’eux, de leurs manipulations (gesticulations), de leurs crimes incessants ; ils furent vaincus par l’artifice d’un magicien, lui n’usait que d’une science du moment, dont ils n’avaient aucune connaissance eux qui croyaient tant !
Ceci aussi est une légende, c’est une histoire sans lendemain, un conte intransigeant, ce vers quoi nous allons, parce qu’un jour sûrement, nous rencontrerons pareil engeance, celle qui nous défiera en nous montrant que la nature est plus forte que nous et que nous sommes au-dedans, pas en dehors, au-dedans. « On se rit de nous ! » Oui, c’est ce que la morale de l’histoire raconte, notre expérimentation nous abuse et nous fait croire à une myriade de choses inconsistantes. Le but n’est-il pas de les dépasser, ces choses-là, justement, d’apprendre à les dépasser, à les vaincre, à outrepasser afin de persister ici et de nous engendrer successivement dans un avenir profondément incrusté aux réalités du monde, pas que celui des hommes, mais celui du monde dans son entier, dans cet univers si grand où nous nous croyons, nous nous croyons tant au-dessus de tout, n’y voyez-vous pas que nous sommes abusés, abusés ! Eh, que cela fait rire tout le temps, l’entité dont je vous parlai tout le temps !